Au Maroc, les médinas regorgent de riads déjà rénovés et facilement négociables
La crise du Printemps arabe a jusqu’ici relativement épargné le Maroc. Mais cela n’a pas empêché son marché immobilier de plonger. «Sur deux ans, le recul varie entre 15 et 30%», note Medhi Amar, de l’agence Immobilier International Marrakech, qui parie désormais sur une relative stabilité. Du coup, 200 000 euros suffisent pour s’offrir une maison traditionnelle dans les médinas de Fès ou de Marrakech, ou un appartement neuf de 150 mètres carrés dans une résidence de standing. De quoi faire rapidement grossir les rangs des 40 000 retraités français déjà installés dans le royaume.
Marrakech. Certes, en dix ans, les riads (biens typiques avec patio ombragé et terrasse sur le toit) ont plus que doublé de valeur. «Mais ils s’enlèvent désormais autour de 2 000 euros le mètre carré, contre 3 000 en 2010», assure Marc Alligier, de l’agence Mauresque Immobilier. Atout supplémentaire : ces biens ont déjà été rénovés par les premiers acquéreurs, au début des années 2000 et ne nécessitent donc aucuns travaux. A l’image de celui-ci, de 160 mètres carrés, habitable en l’état, quartier d’Azbezt, cédé à 220 000 euros. Si vous recherchez le calme avant tout, direction l’Hivernage ou Guéliz. Moins chers que la Palmeraie (la moindre villa y coûte 1 million d’euros), ces quartiers modernes proposent des appartements de standing, négociables entre 1 200 et 2 000 euros le mètre carré. A noter : en s’éloignant de quelques kilomètres vers le sud, sur la route de l’Ourika, on peut aussi dénicher des villas traditionnelles, face à l’Atlas. L’une d’elles, en terre cuite, offrant 120 mètres carrés et une piscine chauffée, est affichée à 235 000 euros.
Fès. Si la baisse de la cote n’y excède pas 15%, l’ancienne capitale du royaume n’est pas à négliger. Les prix y avaient en effet moins grimpé qu’ailleurs entre les années 2002 et 2008. Surtout, à la différence de Marrakech, les riads de la médina de Fès, la plus grande du monde, sont aisément accessibles en voiture. Comptez 150 000 euros pour une habitation entretenue, et deux fois moins s’il y a des travaux à prévoir. Celle-ci, quartier Laayoun, de 220 mètres carrés, est ainsi partie à 60 000 euros, avant 110 000 euros de rénovation. Un investissement facile à rentabiliser, car Fès attire des touristes tout au long de l’année (une nuitée dans une chambre de riad se facture 100 euros). Pour un appartement, visez le quartier Champs de course, proche du boulevard Hassan-II, artère principale de la nouvelle ville entourée de 300 palmiers. Prix du mètre carré : entre 750 et 1 100 euros.
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