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Autorité Palestinienne : le naufrage

Autorité Palestinienne : le naufrage (info # 012005/18) [Analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

 

L’ambassade des Etats-Unis en Israël a donc été inaugurée le 14 mai, jour du soixante dixième anniversaire de la refondation de l’Etat juif au Proche-Orient. Ce fut une belle et émouvante cérémonie. Donald Trump est devenu, a juste titre, un héros pour le peuple israélien. Binyamin Netanyahou est lui-même célébré comme un grand homme d’Etat, à juste titre aussi.

 

En parallèle, la menace iranienne qui pesait sur Israël est en train de s’amoindrir à vue d’œil. Les roquettes tirées vers Israël depuis des positions iraniennes en Syrie ont toutes ou bien manqué leur cible, ou bien été détruites en vol. La riposte israélienne a été foudroyante et a infligé de très graves dommages aux positions iraniennes. La Russie n’a pas bougé, et les entretiens entre Binyamin Netanyahou et Vladimir Poutine, le 9 mai dernier, y sont pour quelque chose.

 

Vladimir Poutine entend préserver les bases russes en Syrie ainsi que le régime Assad, mais ne veut en aucun cas soutenir le régime iranien s’il se montre agressif à l’encontre d’Israël. Le Tsarévitch sait que l’Armée iranienne, si elle devait être confrontée à Tsahal, serait rapidement écrasée. Le régime iranien ne tient plus qu’à un fil, et, avant la riposte israélienne, la saisie par le Mossad de documents accablants pour la théocratie, en plein territoire iranien, avait montré que les mollahs et les Gardiens de la Révolution tenaient le pays d’une manière chancelante.

 

En parallèle aussi, l’Autorité Palestinienne a montré qu’elle n’était plus qu’un ectoplasme.

 

C’est le Hamas, et derrière lui le Djihad islamique, qui ont envoyé des gens brûler des pneus près de la frontière de Gaza, et des manifestants servant de boucliers humains à des islamistes djihadistes se faire tuer moyennant rémunération pour les familles des morts et des blessés.

 

C’est le Hamas qui incarne désormais, de fait, les positions “palestiniennes”. Et le moins que l’on puisse dire est que le Hamas n’est pas un “partenaire pour la paix” et ne pratique même pas le double langage que Mahmoud Abbas et les dirigeants de l’Autorité Palestinienne ont pu utiliser parfois pour présenter un visage “modéré” aux idiots utiles occidentaux. Pour tenter d’exister encore face au Hamas, Mahmoud Abbas a tenu ces temps derniers un langage un peu plus ignoble, islamique et antisémite que d’habitude, mais ce sera peine perdue pour lui. Il ne mène plus le jeu.

 

Dans quelques jours vraisemblablement, tout au plus quelques semaines, l’administration Trump va présenter un plan de paix, et quel que soit son contenu, il sera refusé par l’Autorité Palestinienne, qui n’existe plus qu’à peine, et par le Hamas.

 

L’administration Trump pourra passer à l’étape suivante, qui sera sans doute un plan de paix sans Autorité Palestinienne et sans Hamas, mais avec les contributions de l’Egypte, de l’Arabie Saoudite, de la Jordanie, et des monarchies du Golfe (sauf le Qatar).

 

Ce ne sera pas la paix immédiatement. Le lavage de cerveaux des populations arabes de Gaza et de Judée-Samarie ne s’effacera pas de sitôt. L’Autorité Palestinienne et le Hamas ne disparaitront pas en quelques mois. Les populations du monde arabe ne seront pas débarrassées de la haine contre les Juifs et Israël qui les imprègnent depuis bien trop longtemps. Mais ce sera un pas immense dans la bonne direction.

 

A terme, nul ne peut savoir si la solution sera celle proposée par Caroline Glick dans son livre The Israeli Solution (« La solution israélienne », soit l’annexion totale de la Judée-Samarie, avec résidence accordée aux Arabes de Judée-Samarie), celle proposée par Danny Danon dans The Will to Prevail (« La volonté de l’emporter », l’annexion totale de la Judée-Samarie, avec une solution à trois Etats : Israël, Egypte, Jordanie, y compris des ajustements de frontières éventuels), celle proposée par Martin Sherman dans ses articles (annexion totale de la Judée-Samarie, et transfert de population), ou celle proposée par Naftali Bennett (annexion partielle de la Judée-Samarie). Je pense personnellement que la solution la plus viable serait celle proposée par Danny Dannon.  

 

Ce qui est de plus en plus évident, sauf pour ceux qui pratiquent l’aveuglement volontaire, est le naufrage de l’Autorité Palestinienne, et le glissement de l’idée qu’il y aura un jour un Etat palestinien vers le crépuscule.

 

Je n’ai cessé de dire depuis longtemps qu’il n’y aurait pas d’Etat palestinien en expliquant pourquoi : a) il n’y a pas de peuple palestinien, b) il n’y a pas de territoires palestiniens, c) les organisations palestiniennes sont toutes des organisations terroristes islamiques voulant non pas un Etat mais la destruction d’Israël.

 

Donald Trump est le premier président des Etats-Unis à penser au-delà de l’idée qu’il y aura un jour un Etat palestinien. Et c’est remarquable.

 

La révolution Trump est en cours. Elle ne fait que commencer.

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