Comment mourra la "cause palestinienne" ? (info # 012309/18) [analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
Donald Trump n’a pas encore présenté son plan de paix pour le Proche-Orient. Il lui reste à vaincre quelques réticences et à obtenir les résultats de quelques actions menées en ce moment.
Il lui reste aussi à voir ce qui va se passer en Iran lorsque les sanctions américaines entreront pleinement en vigueur, début novembre. Il doit encore convaincre le roi de Jordanie, et, si nécessaire, lui faire comprendre que sans argent américain, il pourrait se retrouver singulièrement à manquer d’air et dans la même situation que celle dans laquelle les mollahs de Téhéran sont confinés.
Sans qu’on n’en connaisse tous les détails, on sait que le plan aura des ressemblances avec la “solution à trois Etats” proposée il y a longtemps par John Bolton, et qu’aucun des trois Etats concernés n’est un Etat palestinien, qui n’existe et n’existera que dans les fantasmes des anti-israéliens les plus fervents.
L’un des Etats sera Israël, avec pour capitale Jérusalem une et indivisible. Un autre Etat sera l’Egypte d’Abdel Fattah al Sissi, à qui les Etats-Unis aimeraient confier la bande de Gaza (si l’Egypte s’occupe du Hamas, elle s’en occupera “à l’égyptienne”, et l’on peut gager que la presse occidentale sera moins choquée que si c’est Israël qui s’en chargeait). Le troisième Etat sera la Jordanie, et ce n’est pas du tout un hasard si des membres de l’administration Trump rappellent ces temps derniers que les Arabes vivant en Judée-Samarie étaient jordaniens jusqu’en 1988. Ce n’est pas non plus un hasard si, dans la presse jordanienne, on trouve ces temps des articles affirmant que la Jordanie a plus de légitimité à revendiquer une part de la Judée-Samarie que les dirigeants “palestiniens” ; la légitimité de la Jordanie sur tout ou partie de la Judée-Samarie n’existe pas, mais celle des dirigeants palestiniens existe infiniment moins encore.
L’administration Trump fait pression pour que l’Autorité Palestinienne revienne à la table des négociations, et s’attend à un refus persistant qui lui permettra de dire au monde arabe sunnite qu’il n’y a rien à faire avec “ces gens-là”. Ce qui est rigoureusement exact. Et il est prévu que le monde arabe sunnite reconnaîtra qu’il n’y a effectivement rien à faire avec ces gens-là. Si, très improbable hypothèse, l’Autorité Palestinienne revenait à la table des négociations, l’administration Trump lui offrirait de se soumettre totalement ou de se démettre. Autrement dit, de renoncer totalement au terrorisme et aux incitations à la haine, d’accepter de régir des zones autonomes à la stricte condition qu’il y ait renoncement total au terrorisme.
Pour l’heure, les dirigeants “palestiniens” semblent ne pas comprendre ce qui leur arrive et vivre dans un monde parallèle qui, bientôt, n’existera plus que dans leur tête. Ils prétendent toujours que Jérusalem sera leur capitale, qu’ils veulent le retour de cinq millions de “réfugiés”, et qu’ils n’abandonneront pas la “lutte armée”. Ils clament qu’ils ont toujours des appuis ; ils feignent de ne pas voir que le régime iranien va très mal, et que la Turquie ne se porte pas très bien. Ils invoquent l’Union Européenne, qui continuera à les appuyer jusqu’au bout ; ils simulent d’ignorer que l’Union Européenne se fissure et qu’y émergent des dirigeants - Viktor Orban, Matteo Salvini, Sebastian Kurz, pour ne pas les citer -, moins enclins à suivre la ligne islamique et hypocritement antisémite défendue par Mogherini, Macron et Merkel.
Un commentateur israélien a dit récemment que les dirigeants “palestiniens” étaient sur le point de passer sous le train lancé à vive allure de la révolution Trump et ne discernaient rien.
Quand la “cause palestinienne” sera morte, ce qui, si tout continue sur la lancée actuelle, sera chose faite assez vite, et quand les dirigeants “palestiniens” seront seuls à vociférer dans leurs bureaux vides, quelqu’un sera-t-il chargé de leur dire de partir, ou les laissera-t-on soliloquer, écumer de rage dans leur bunker, mis hors d’état de nuire jusqu’à la fin de leur nauséabonde existence.
Quand toutes les autres questions auront trouvé leur réponse, il restera à poser cette dernière question.
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