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Echec cuisant de la "journée de la rage"

Echec cuisant de la "journée de la rage"(info # 010912/17) [Analyse]

Par Ilan Tsadik à Sdérot © Metula News Agency

Comme le chef de la Ména palestinienne, Sami el Soudi, l’énonçait clairement dans son article de jeudi, il ne fallait pas s’attendre à voir des centaines de milliers de personnes dans les rues de Cisjordanie, après l’appel par le Fatah et le Hamas à un "jour de rage" pour protester contre la décision des USA de transférer leur ambassade à Jérusalem.

 

En fait et malgré la quasi-totalité des media français qui essaient de convaincre le public du contraire, cette révolte commandée a fait chou blanc.

 

Selon des sources concordantes, elle a réuni moins de 3 000 personnes en plusieurs points de Judée et de Samarie.

 

Lorsqu’il s’agit du narratif d’un rassemblement ayant réuni une quantité de participants de cet ordre, à Lille ou à Toulouse, les media nationaux tricolores n’en font pas même état ; à l’instar d’une manifestation en faveur des prisonniers basques, qui réunit en ce moment 10 000 personnes à Paris.

 

En revanche, ils sont tous à évoquer le "jour de colère" des Palestiniens [Le Monde], et "Jérusalem au bord du gouffre" [Libération] ; à interviewer des passants palestiniens et des représentants palestiniens qui exagèrent leurs exploits de façon délirante.

 

Or hier, la prière principale des musulmans à la mosquée Al Aqsa et sur l’esplanade qui la borde avait réuni plus d’une quinzaine de milliers de participants, sans restrictions d’âge, comme souvent imposées par la Police israélienne, et tout s’est déroulé sans le moindre incident. A en écœurer les dizaines de photographes étrangers, massés à la porte de Damas, qui ont guetté toute la journée en vain l’épanchement du sang qui leur avait été promis.

 

Il y a certes eu des petits attroupements violents, à Toulkarem, Naplouse, Hébron et Ramallah, lors desquels des émeutiers ont précipité des pierres et de cocktails Molotov sur les forces de l’ordre. Lesquelles ont répondu avec des canons à eau, des tirs de grenades assourdissantes, des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc tirées dans les jambes.

 

La Police a procédé à une cinquantaine d’interpellations et on dénombre une centaine de blessés pour toute la Cisjordanie et la Bande de Gaza.

 

D’autre part, des rassemblements ont réuni à peine quelques dizaines de participants dans les villes arabes israéliennes d’Oum el Fakhem, de Kalansua, Nazareth et Kfrar Kana. On n’y signale ni incidents ni blessés.

 

Dans la Bande Gaza, le Hamas a envoyé des petits groupes de jeunes émeutiers [5-6 cents en tout] s’attaquer aux soldats en six point de la barrière de sécurité entourant l’enclave palestinienne. Là aussi, les fauteurs de troubles étaient équipés de pierres et de cocktails Molotov. Là aussi, ils ont été éloignés par Tsahal qui a utilisé des moyens pour la dispersion des manifestations.

 

Constatant que ses appels à la 4ème Intifada ne prenaient pas, le Hamas a tenté l’escalade militaire. L’organisation terroriste islamique a lancé trois roquettes en direction du territoire israélien depuis hier [vendredi].

 

La première, tirée vendredi matin, avait été interceptée par le Dôme de fer. Ce tir donnant lieu à une riposte immédiate du Khe’l Avir qui neutralisa un site d’entraînement du Hamas ainsi qu’un entrepôt d’armes dans le nord de la bande côtière. Lors de ce raid, une quinzaine de Gazaouis furent blessés.

 

Le second projectile n’a pas atteint le territoire israélien.

 

Le troisième, lancé vendredi soir sur la ville de Sdérot où je demeure, à 1.3km de la barrière de sécurité, explosa dans la municipalité, sans faire de victimes mais en occasionnant des dégâts matériels, notamment à des véhicules en stationnement.

 

Cette troisième agression terroriste [des individus armés s’attaquant systématiquement à des civils] fut prise très au sérieux par les décideurs de Tsahal, qui ordonnèrent des représailles plus importantes pour ce samedi matin. A cette occasion, à 4h47, quatre objectifs de la métastase palestinienne des Frères Musulmans à Gaza ont été visés et anéantis : deux fabriques d’armement, un dépôt d’armes et un complexe militaire.

 

Deux miliciens appartenant à la branche armée du Hamas, la Brigade Ezzedine al Qassam, ont péri lors du raid de ce samedi matin, et quinze autres ont été blessés.

 

Tout le monde en Israël se demandait durant la journée de ce samedi si les terroristes du Hamas en resteraient là où s’ils tireraient d’autres roquettes sur Israël, risquant ainsi une nouvelle confrontation avec Tsahal.

 

Ismaïl Hanya a été informé, juste après le raid de l’aube, par des émissaires égyptiens, que si son organisation persistait dans son agression spontanée de l’Etat hébreu, il exposait la Bande de Gaza à un conflit total qui verrait probablement la disparition du Hamas.

 

Pour le moment, il semble que le message soit clairement passé, et l’on ne signale pas de tirs supplémentaires, Tsahal, les habitants du Néguev ainsi que les services de secours demeurant sur le qui-vive.

 

Il est utile de relever que la situation actuelle du Hamas [ara. : ferveur] est particulièrement délicate. Le "Mouvement de Résistance Islamique" ou HArakat al-Muqâwama al-'ISlâmiya n’entre pas dans les projets de l’Arabie Saoudite, de l’Egypte, d’Israël et des Etats-Unis en vue d’une solution du différend israélo-palestinien et de l’officialisation de la coalition arabo-israélo-américaine face à l’Iran.

 

Resté sans appui financier depuis le retrait du Qatar, incapable de reconstituer son arsenal détruit par les Israéliens lors du conflit de l’été 2014, non plus que de réparer les dégâts civils et de faire face aux coûts engendrés par la poursuite de l’occupation de la bande de Gaza, l’organisation terroriste a passé un accord avec l’AP afin de lui restituer la gouvernance de l’enclave.

 

Mais jusqu’à maintenant, passant outre ses engagements, l’organisation terroriste n’a, selon les responsables en charge de l’Autorité Palestinienne, transféré que 5% des outils de gouvernance de la bande.

 

Dans la nouvelle situation qui s’est créée, avec le désir des grands Etats arabes de voir disparaître le Hamas, de nombreux observateurs avertis sont d’avis que si la filiale palestinienne des Frères Musulmans poursuivait ses provocations contre l’Etat hébreu, il existait de grandes probabilités pour que l’Egypte et l’Arabie Saoudite participent avec Israël à l’éviction définitive du Hamas de Gaza, ainsi qu’aux dispositions nécessaires à sa gestion et leur financement (Riyad) par la suite.

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