En hommage à Ima Esther - Par ton fils Arrik Delouya et ton petit-fils Emmanuel Delouya

En hommage à Mamie Esther

Par ton petit-fils Emmanuel Delouya

Paris - cimetière de Bagneux le 13 avril 2016

Mamie Esther,

Si je prends la parole devant toi, c’est pour te sentir encore près de nous.

Tu viens de nous quitter définitivement en t’éteignant petit à petit depuis 18 mois, c’est-à-dire depuis ton dernier et redoutable 4° AVC.

Ton nom restera pour nous définitivement associé à ta grande élégance, toujours belle et raffinée,  à ta générosité, à ton sourire toujours éclatant et à ton tempérament débordant d’affection, qui demeureront dans nos mémoires à jamais après ce jour. Comme un soleil pâle qui disparaît lentement derrière les nuages, puisque tu ne seras plus debout ou assise le jeudi pour préparer ton chabbat, toi la reine de la gastronomie familiale.

Avec toi, c’est la dernière grande figure de Marrakech et de notre grande famille qui disparaît. Quel que soit l’âge d’une mère ou d’une mamie, sa disparition provoque une fracture avec notre enfance et nous regardons désormais notre passé avec un grand regret.

Ta mémoire si vivante nous a éclairés plus d’une fois sur notre lignée, nos mœurs familiales et nos coutumes ; elle nous a aussi guidés pour construire nos propres règles de vie. Tu nous a enseigné et insufflé ces valeurs, tu nous a transmis un peu de ta sagesse qui fait de nous aujourd’hui des personnes en quête de paix.

Tu n’as eu de cesse de nous mettre sur le chemin du savoir et de la connaissance.

Ainsi, Tu laisses derrière toi des souvenirs impérissables qui ont façonné la mémoire de notre famille et nous ont aidés à grandir.

Je ne suis pas le seul à le penser et ce sentiment est partagé par tes enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants. Mais qui donc, à ton image, sera capable de prendre le relais pour continuer de nous fédérer ? Toi seule pouvais te faufiler au centre de nos préoccupations et t’imposer. Toi la « mama » au vrai sens du terme et même pour ceux qui n’étaient pas de ta descendance.

Tu ne souffriras plus jamais, là-haut, dans le ciel bleu d’ici, de Marrakech et de Jérusalem. Tu as eu une belle vie, au sein d’une grande famille pleine de joies et de festivités que tu as illuminée de ta chaleureuse présence.

Dieu veillera sur toi, t’enveloppant dans Ses bras et même sous Son aile pour continuer de te protéger dans Son paradis où ta place de Sainte t’est acquise.

Avec ton image lumineuse qui continue de planer sur nous, tu resteras proche de nos cœurs chaque jour de notre vie.

Tu resteras éternellement notre :

Mamie-tendresse,

Mamie-courage,

Mamie-majestueuse de beauté,

Mamie-au-visage de porcelaine,

Mamie-généreuse,

Au revoir et shalom Mamie !

Baroukh Dayane Ha’Émète

Emmanuel Delouya 

E-mail: manu.delouya@gmail.com

En hommage à Ima Esther

Par ton fils Arrik Delouya

Paris - cimetière de Bagneux le 13 avril 2016

Ima, comme c'est pénible de parler de toi au passé ! Je ne l'avais jamais encore imaginé.

maine dernière, devant Soly et Michou, je logeais ta main dans la  mienne et en la serrant un peu, je voulais te faire parler toi qui avais  perdu la parole. Mais tu as réussi à me dire : « Je veux mourir ». C'est  alors que je te racontais la petite histoire en judéo-marocain de ta  génération:"Kalk ouahed liheud, mate o en'dm... ».

J'ai rajouté "Pourquoi alors mourir pour le regretter après? «.

Tu as aussitôt compris et un sourire de tes lèvres est sorti, le dernier dont j'aurai longtemps souvenance.

Ton long voyage au paradis pour rejoindre Mama Rahel,  Papa Yeiich, tes frères et tante Marie, notre père et ton dernier mari Jacques, voici un  périple où Dieu te prend en charge.

Comme tu nous manques déjà.

Ton nom, ton souvenir et ton âme seront associés à tous les qualificatifs d'amour uniquement pour rappeler ton passage sur terre pour tout ce qu'il signifie et ta présence accompagnée de ta beauté intacte jusqu'à ces derniers jours.

Ima la'aziza, fille de pépé-le-berbère de Zarkten qu'on appelait avec respect « b'n – s'lh »  et de mémé Rahel aux origines à la fois portugaises et espagnoles issue du mariage Portal-Kakon, Ima sheli, shelanou, touahsnak bzaf et déjà depuis deux jours, donne-nous s'il te  plait du temps pour nous organiser sans toi mais en pensant toujours à toi.

Je donne la parole à ton nekhed, petit fils Emmanuel, qui n'a de toi que

des souvenirs heureux.

Ani tamid ohev otakh vé ate belibénou.

Je t'aime et ta place est dans mon cœur.

Baroukh Dayan Ha’Emet

Arrik Delouya 

E-mail: a.delouya@orange.fr