Françaises, que vous êtes belles!
Alexis Buisson
La France a la Tour Eiffel, une gastronomie que le monde entier lui envie, un art de vivre sans équivalent… et bien sûr, les Françaises. Ces magnifiques créatures sans égales font l’admiration des Américaines, qui se demandent comment elles font pour rester belles et élégantes en toute circonstance, quel que soit leur âge.
La preuve: la récente tribune de Debra Ollivier dans le New York Times. L’auteure de What French Women Know participait à un débat sur la beauté dans le cadre de la rubrique “Room for Debate”. Rappelant que les Françaises gardent jalousement leurs secrets de beauté, elle brosse le portrait d’une société aux antipodes des Etats-Unis, expliquant notamment que “les femmes françaises succombent rarement aux améliorations cosmétiques radicales, puisque leur culture rejette la notion selon laquelle nous devrions sans cesse nous auto-transformer, ou nous réparer.”
Encore plus étrange, les femmes âgées sont admirées. “Les Françaises tendent à accepter les aléas de l’âge avec un réalisme plus ancré, mais plus inspiré, l’attrait des femmes “d’un certain âge” demeure en France.“ Même les femmes laides… sont belles. “Ajoutez à tout cela l’appréciation des Français pour les “jolies-laides”, qui veut que les imperfections sont belles à leur manière“.
“Les Françaises tendent à éviter le danger d’une beauté générique, tragiquement pareille à celle des autres, poursuit Debra Ollivier. Quand ils disent “Vive la différence”, souvent, ils y croient.” Un drôle de pays, vraiment.
Où sont les femmes du Panthéon ?
Les femmes sont peut-être belles, mais leur contribution à l’Histoire de France n’est pas reconnue à sa juste mesure. C’est ce que suggère le New Yorker, dans un post de blog consacré au faible nombre de femmes au Panthéon. “Des 73 personnes enterrées au Panthéon, seules deux sont des femmes“, Sophie Berthelot (épouse du chimiste Marcellin Berthelot) et Marie Curie, observe Alexander Stille dans son article.
Plongeant dans l’histoire controversée de ce cimetière national, le journaliste se demande: “Peut-on vraiment établir qui sont les grands hommes, ou femmes, de l’histoire ou de la culture d’un pays? Le Panthéon doit-il représenter ce qui est devenu une société plus diverse? Ou doit-il être vu comme le produit du XIXe siècle?”
En tout cas, le prochain “panthéonisé” devrait être une femme. Les candidates ne manquent pas, comme le rappelle le New Yorker: Olympe de Gouges, Louise Michel, la résistante Germaine Tillion… et pourquoi pas, une Américaine: Joséphine Baker. “Elle a obtenu la nationalité française, travaillé comme agent pour la France et la résistance anti-nazis, été décorée de la Croix de Guerre et faite Chevalier de l’Ordre National du Mérite, justifie-t-il. Pour une auguste institution française, ce geste serait dans l’esprit de la révolution dans laquelle le Panthéon est né“.
“Le président mortellement blessé“
Il ne se passe pas une semaine sans que François Hollande en prenne pour son grade. Dans une tribune parue sur le site de CNN, James Shields, professeur de politique française en Angleterre, se demande si 2014 ne sera pas “annus horribilis” pour le président français. Le spécialiste argue même que s’il lui reste trois ans de mandat, Hollande ne fera plus de réforme d’envergure. Notamment parce qu’il est un “président mortellement blessé“. « Sa normalité s’est retournée contre lui ».
Emploi, tensions sociales, manque de courage politique: le chef de l’Etat prend cher. L’article se termine sur une phrase assassine. “Catégoriquement, Hollande n’est pas vu comme l’homme pour résoudre la crise. Il commence 2014 comme un président dont le mandat, pour beaucoup, est déjà derrière lui“.
Jamais avare en conseils pour reformer la France socialiste, le Wall Street Journal décoche aussi sa flèche. « Un an et demi dans le mandat du président, nul besoin d’être Jacques Lacan, le héros français de la psychiatrie, pour comprendre que M. Hollande, l’homme normal, manque d’autorité. Plus intéressant encore: l’analyse que M. Hollande semble faire de Français eux-mêmes: trop mal à l’aise avec le changement, trop allergiques au risque, trop volatiles pour mener les réformes de compétitivité nécessaires“, écrit John Vinocur, journaliste à Paris (qui s’est vu remettre la Légion d’honneur par Sarkozy).
Il accorde tout de même un bon point à l’action de François Hollande sur la scène internationale, mais reste pessimiste sur les réformes intérieures. “Une économie française plus dynamique ne ferait pas de mal. Les règles pour gagner le respect et la reconnaissance n’ont pas changé. Cela passera par de vastes décisions touchant à la société, la croissance réelle et au recul du chômage. La vérité est que, pour toutes les difficultés que la France ressentira en acceptant sa douleur et en abandonnant ses fantasmes, les fenêtres d’espoir qu’elle peut espérer pour 2014 sont loin d’être des victoires“.
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