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GB : Un lycéen juif forcé par ses « camarades » à manger de la pizza au jambon

GB : Un lycéen juif forcé par ses « camarades » à manger de la pizza au jambon

 

Le Clifton College de Bristol est accusé de ne pas avoir expulsé le délinquant, alors que la communauté juive britannique s'en prend à l'antisémitisme au sein du Labour

Par MICHAEL BACHNER

Au milieu des protestations généralisées contre l’antisémitisme au sein du parti travailliste britannique, les médias locaux ont rapporté mercredi qu’un élève d’une école secondaire de Bristol a été brièvement suspendu pour avoir essayé de donner de force une pizza au jambon à un élève juif.

Alors que la victime, âgée de 15 ans, a estimé que l’incident survenu en décembre dernier au prestigieux Clifton College n’était pas de nature antisémite, l’école secondaire a déclaré dans un communiqué qu’elle le considérait comme tel. Manger du porc est interdit par la loi juive.

L’incident a également été qualifié d’antisémite par un responsable de la communauté juive locale, qui a fustigé l’école pour l’avoir « mis sous le tapis » et n’avoir pas expulsé le délinquant, qui serait retourné en classe.

« Je voudrais exprimer la déception de la communauté juive locale face à l’absence de réaction de l’école », a déclaré un membre non cité de la communauté juive de Bristol. « Ce n’est pas le premier cas d’antisémitisme au Clifton College. Le fait que cela s’est produit est horrible, mais la façon dont le Clifton College l’a mis sous le tapis est bien pire ».

« L’école avait promis que l’élève serait expulsé, mais je ne pense pas que cela se soit produit », a-t-il ajouté. « Il est difficile de décrire ce que ce genre de sévices peut faire à un enfant. Au-delà de la violence physique se trouve un effet psychologique profond. Pour quelqu’un qui est juif et qui n’a jamais mangé de porc, c’est une chose vraiment horrible à vivre ».

Des membres de la communauté juive organisent une manifestation contre Jeremy Corbyn, chef du parti travailliste de l’opposition britannique, et contre l’antisémitisme au sein du parti travailliste, devant les chambres du Parlement britannique dans le centre de Londres, le 26 mars 2018. (AFP/Tolga Akmen)

« Le fait d’être agressé et maltraité est terrible – mais avec l’antisémitisme, c’est une cicatrice importante pour la victime. Il a souffert psychologiquement ».

Le Clifton College a commenté l’incident en disant que ce comportement était « très en deçà » de ses normes, mais a ajouté que les sanctions ont été « proportionnées et appropriées ».

« En décembre 2017, un élève juif mangeait avec son groupe d’amis proches lorsqu’ils ont tenté de le forcer à manger un morceau de pizza contenant du jambon », a déclaré l’école dans un communiqué. « Bien que l’élève concerné ait estimé qu’il ne s’agissait pas d’un acte antisémite, l’école a considéré l’incident comme totalement inacceptable, bien en deçà des normes élevées que nous attendons de nos élèves.

« L’antisémitisme, sous quelque forme que ce soit, est odieux, pernicieux et n’est absolument pas toléré au Clifton College, qui jouit d’un lien profond et de longue date avec la communauté juive », poursuit le communiqué. « Nous sommes fiers qu’il y ait des étudiants juifs au Clifton College depuis 1879. Ils font partie intégrante de la communauté du Clifton College. »

« Après une enquête approfondie de l’école sur l’incident, des sanctions proportionnées et appropriées ont été mises en place. Nous saisissons chaque occasion d’éduquer nos élèves sur l’importance de la gentillesse, de la tolérance et des effets potentiellement dévastateurs des préjugés », a ajouté le Clifton College.

Le chef du parti d’opposition du Labour Jeremy Corbyn lors d’un discours pour les élections législatives à Londres, le 29 avril 2017 (Crédit : Niklas Hallen/AFP)

L’histoire a éclaté après que les représentants juifs britanniques ont intensifié la pression contre le parti travailliste et son chef Jeremy Corbyn. Environ 1 500 manifestants se sont rassemblés devant le Parlement lundi à Londres, lors d’un rassemblement sans précédent organisé par les dirigeants juifs britanniques, généralement peu enclins à la publicité.

Les accusations d’antisémitisme du Parti travailliste se sont multipliées depuis que Corbyn, un socialiste pro-palestinien, a été élu chef du principal parti d’opposition britannique en 2015.

Certains membres du parti disent que Corbyn, un détracteur de longue date des actions israéliennes contre les Palestiniens, a permis que les abus ne soient pas réprimés.

La dernière colère a éclaté à la suite d’un message Facebook de Corbyn, publié il y a six ans, soutenant un artiste auteur d’une peinture murale de rue qui comportait des stéréotypes antisémites.

Corbyn a dit qu’il regrettait de ne pas avoir observé de près la fresque murale « profondément choquante et antisémite » avant d’offrir son soutien à l’artiste.

Corbyn a écrit que « les attitudes antisémites sont apparues de manière plus fréquente dans nos rangs ces dernières années, et que le parti a été trop lent à traiter certains des cas qui sont apparus ».

Il s’est dit « sincèrement désolé pour la peine qui a été causée » et a juré que les travaillistes n’auraient « aucune tolérance pour les antisémites ».

L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.

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