Share |

Israël : près de la moitié des juifs israéliens se déclarent “traditionalistes”

Israël : près de la moitié des juifs israéliens se déclarent “traditionalistes”

i24NEWS

L'Israélien “traditionaliste” est pluraliste, s'oppose à "toute forme de coercition" et "soutient les libertés religieuses et personnelles"

“Traditionalistes et traditionalisme en Israël, visions du monde, discours et tendances culturelles”. C’est le titre de la vaste enquête menée par Gabriel Abensour et publiée récemment par le Jewish People Policy Institute. Tout un programme.

Parmi les résultats de cette enquête - fruit d’un long travail de terrain et d’une collecte de données d’environ dix ans - ce chiffre : 45% des juifs israéliens s’identifient comme “traditionnalistes”. A savoir, attachés à la tradition juive, sans aller jusqu’à se définir de l’orthodoxie stricte. Près de la moitié des juifs en Israël ne se définissent ainsi, ni strictement “laïcs” - hilonim -, ni “religieux” ou “orthodoxes”, ni “ultra-orthodoxes”.
 

Ni laïcs, ni orthodoxes

Contrairement à un cliché qui semble très répandu, les personnes qui se définissent “traditionalistes” ne s’identifient dans l’ensemble, ni au Likoud, ni à la droite israélienne. Selon les données de cette étude, au moins la moitié des sondés n’est pas alignée politiquement sur ce courant. L’étude démontre également que le public “traditionaliste” est pluraliste par nature, s'oppose à toute forme de coercition et soutient les libertés religieuses et personnelles des Israéliens laïcs et religieux. Ce traditionalisme peut facilement coexister, comme dans un mille-feuilles, avec d’autres identifications : laïque-traditionnelle ou religieuse-traditionnelle par exemple.

55% des personnes interrogées perçoivent le caractère juif de l’État d’Israël comme "relevant d’une composante ethno-nationale" et non religieuse. En outre, les “traditionalistes” accordent au caractère juif de l’État des valeurs fondamentales de tolérance et des principes démocratiques, a contrario des “orthodoxes” et “ultra-orthodoxes” et ce dans les mêmes proportions que les sondés qui s’identifient comme “laïcs”.

Globalement toujours associée à l'héritage Mizrahi (juifs d'origine moyen-orientale et nord-africaine), l’identité juive “traditionaliste” semble avoir dépassé les clivages. Ainsi, de plus en plus d'Ashkénazes (juifs d'origine européenne), d'anciens immigrants de l'Union soviétique et d'autres se définissent eux-mêmes aussi comme "traditionalistes", faisant du traditionalisme une identité “post-ethnique” en Israël. Historiquement, les juifs Ashkénazes son très représentés dans l’identité juive “laïque” en Israël. "Dans une société divisée comme la nôtre, le traditionalisme peut avoir un rôle réparateur. Les résultats de la recherche montrent que le traditionalisme est une identité singulière, et non un mélange d'identités", a déclaré le président du Jewish People Policy Insitute,  Yedidia Stern, lors de la présentation du rapport.

Commentaires

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
CAPTCHA
Cette question permet de s'assurer que vous êtes un utilisateur humain et non un logiciel automatisé de pollupostage (spam).
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.

Contenu Correspondant