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Juifs et musulmans réunis à Bruxelles autour d’un Iftar sous le signe de la diversité et du vivre-ensemble

Juifs et musulmans réunis à Bruxelles autour d’un Iftar sous le signe de la diversité et du vivre-ensemble

 

Par Amal Tazi

Bruxelles –  Juifs et musulmans de Belgique se sont retrouvés, jeudi soir à Bruxelles, pour leur désormais traditionnel Iftar, un moment de partage et de convivialité célébrant la diversité et le vivre-ensemble, au cœur des valeurs universelles du mois sacré du Ramadan.

Pour la deuxième année consécutive, le Musée Juif de Belgique a accueilli les communautés musulmane et juive, mais également d’autres communautés de la société bruxellois plurielle, pour cette soirée de rupture du jeûne, rehaussée par une programmation artistique, musicale et culinaire, sous le signe de l’ouverture, de la tolérance et de la coexistence.

“L’année passée, on a organisé pour la première fois un Iftar au musée et c’était un succès. On a voulu donc recommencer. C’est très important pour nous parce que cela renforce véritablement les relations interculturelles”, a expliqué à la MAP Mme Pascale Falek-Alhadeff, commissaire du Musée Juif de Belgique.

Le musée est “fier d’accueillir des gens qui viennent d’un peu partout, notamment des Belgo-marocains”, a-t-elle ajouté en marge de cette soirée qui s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités dont l’ambassadeur du Maroc en Belgique et au Grand Duché du Luxembourg, Mohamed Ameur, et la secrétaire d’État bruxelloise à l’Égalité des chances, Bianca De Baets.

Cet événement, organisé en partenariat avec le Centre de la culture judéo-marocaine, s’inscrit dans la démarche d’ouverture du musée qui aspire, selon sa commissaire, à “toucher un maximum de public et à sensibiliser à la coexistence qui a marqué le Maroc depuis des siècles et qui continue encore aujourd’hui entre les différentes communautés”.

De son côté, le président du Centre de la culture judéo-marocaine, Paul Dahan, s’est félicité de voir cet Iftar devenir une tradition offrant la possibilité de créer, autour d’une table, des liens plus forts entre les membres des communautés juive et musulmane.

“C’est important que les deux communautés se rapprochent. On a beaucoup de choses en commun”, a-t-il dit.

Pour ce juif d’origine marocaine, la diversité telle que retrouvée ce soir avec autant de personnes issues de tous les milieux (religieux, intellectuels, artistique…) “nous la retrouvons au Maroc”.

“Un tel moment de convivialité est tout à fait naturel chez nous”, a souligné M. Dahan qui considère que le Royaume est l’un des rares pays avec cette singularité qui fait “sa force”, celle d’accepter la différence, favorisant la coexistence entre les communautés et entre les religions.

Il a insisté sur l’importance de faire connaître auprès du public belge, en particulier les jeunes générations d’origine marocaine “la grande mémoire du Maroc et la beauté de ce pays dans toute sa diversité”.

D’où l’importance de l’initiative du Musée Juif de Belgique, “sensible au vivre-ensemble qui est spécialement à Bruxelles, une ville très multiculturelle, une source d’enrichissement”, selon M. Dahan qui compte notamment organiser prochainement au musée une exposition artistique sur le patrimoine judéo-marocain, retraçant la trajectoire des Juifs au Maroc, leurs traditions et leur culture.

Dans une allocution à cette occasion, l’ambassadeur Mohamed Ameur a salué “cette belle initiative” qui se tient dans “un lieu magnifique chargé d’histoire et de mémoire” et qui rappelle “un modèle singulier de coexistence entre Juifs et Musulmans au Maroc”.

Fort de son identité plurielle et son modèle religieux basé sur un Islam du juste milieu, le Royaume a su réussir l’ancrage dans la société marocaine de la culture de tolérance, la coexistence pacifique et le vivre ensemble, a souligné M. Ameur.

Et d’ajouter qu’”il est de notre devoir d’assurer la transmission aux jeunes de ces valeurs pour leur permettre de vivre en paix et contrer les discours de haine”.

La secrétaire d’État bruxelloise à l’Égalité des chances Bianca De Baets qui prend part pour la deuxième fois à ce rendez-vous ramadanesque des communautés juive et musulmane, a aussi loué “ce moment de partage, autour d’un repas où l’amitié s’installe”.

“Il s’agit d’un moment de rencontre où il ne faut pas focaliser sur nos différences mais sur ce que nous partageons”, a-t-elle conclu.

La soirée a été ponctuée notamment par un concert de la chanteuse Belgo-marocaine Leila Ameziane qui a gratifié le public d’une prestation puisée dans le répertoire de la musique judéo-marocaine, mêlant rythmes orientaux et occidentaux, en harmonie avec l’esprit de l’événement placé sous le signe de l’ouverture et la diversité.

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