Kanye West : ses propos antisémites ont initié une vague d’attaques contre la communauté juive
Selon un rapport de l’Anti-Defamation League, plus de 30 agressions racistes et incidents de vandalisme visant des Juifs, ont directement découlé des propos de Kanye West aux États-Unis.
Par Le HuffPost
ANTISEMITISME - Ses propos intolérables ont donc bien eu des conséquences désastreuses. Ces derniers mois, le rappeur Kanye West a tenu des discours violents et antisémites face aux caméras ou sur les réseaux sociaux. Si ses comptes ont pu être temporairement bloqués et que sa présence médiatique a depuis largement diminué, le fait est que ses mots, mêlés à sa notoriété, ont eu de graves conséquences.
En effet, selon un rapport de l’Anti-Defamation League, ONG luttant contre l’antisémitisme, plus de 30 agressions racistes et incidents de vandalisme visant des Juifs, ont directement découlé des propos de Kanye West.
Le rapport, cité par Forbes, fait état de 32 actes antisémites depuis octobre 2022. Ces incidents comprennent des cas d’agressions physiques et verbales, des actes de vandalisme tels que des graffitis exprimant un soutien aux commentaires de Kanye West ou de la haine contre les Juifs, ainsi que l’affichage de banderoles et la distribution de littérature contenant de la propagande raciste.
« Ye (Kanye) a raison, fais-moi changer d’avis »
En janvier notamment, un groupe suprémaciste blanc nommé Groypers a organisé une série d’événements sur plusieurs campus de Floride et d’Alabama pour lancer ce débat : « Ye (Kanye) a raison, fais-moi changer d’avis ». Au programme notamment, déni de l’Holocauste et éloge de Hitler. Deux membres de ce groupe ont également prononcé des discours antisémites devant des étudiants.
Selon l’Anti-Defamation League, le slogan « Ye is Right » a d’ailleurs cumulé plus de 10 000 mentions sur Twitter depuis octobre 2022, donnant de la visibilité à ce sujet à plus de six millions d’utilisateurs.
Pour rappel, début décembre, Kanye West, invité sur le plateau de l’émission InfoWars du complotiste Alex Jones, au côté du suprémaciste blanc Nick Fuentes, avait enchaîné les sorties stupéfiantes, sur son amour pour Hitler et les nazis.
Des messages de teneur similaire ont ensuite été tenus sur son compte Twitter, où il a publié une image représentant une croix gammée entrelacée avec une étoile de David. Son compte a été suspendu peu après pour « incitation à la violence ».
Il s’était également attribué le mérite d’avoir popularisé l’antisémitisme : « Personne au lycée ne savait ce que signifiait l’antisémitisme jusqu’à ce que ’Ye’ le rende populaire ».
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