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La France est le pays le plus anti-israelien d’Europe

La France est le pays le plus anti-israélien d’Europe (info # 013009/18) [analyse]

Par Guy Millière © Metula News Agency

 

Un récent article de Manfred Gerstenfeld publié par Arutz Sheva m’a conduit à réfléchir sur le pays où je suis né, la France. Manfred Gerstenfeld prétend que la France est le pays le plus anti-israélien d’Europe et l’un des pays d’Europe les plus imprégnés d’antisémitisme. Je pense que ces affirmations sont exactes.

 

Concernant l’antisémitisme, la France a été surpassée de manière abominable par l’Allemagne. L’abjection que fut la Shoah trouve sa matrice infernale et absolument horrible dans le Troisième Reich et, quand bien même il y eut des complices de la Shoah partout en Europe continentale, y compris en France, aucun pays n’a été aussi coupable d’antisémitisme que l’Allemagne dans la première moitié du vingtième siècle. Cela n’excuse pas, bien sûr, l’antisémitisme français, et je ne fais pas partie de ceux qui pensent que Robert Brasillach aurait dû avoir la vie sauve : quand on écrit ce qu’il a écrit sur la déportation des Juifs vers Auschwitz, il y a des conséquences qu’il faut assumer. Je m’identifie plutôt à ceux qui pensent que si Lucien Rebatet ou Louis-Ferdinand Céline avaient fini avec douze balles dans la peau, cela aurait été amplement mérité.

 

Pendant les années d’après-guerre et jusqu’aux années de forte immigration musulmane, l’antisémitisme s’est fait plus discret. Puis il est remonté en puissance en France de manière vigoureuse et intense, et, depuis des années, je pense qu’en effet la France est l’un des pays les plus antisémites d’Europe. L’antisémitisme qui imprègne la France, simplement, est différent de celui qui la ravageait jusqu’en 1945. Il est surtout un antisémitisme musulman, auquel s’est accolé un antisémitisme sournois, de gauche et d’extrême gauche, caché derrière ce qui s’appelle hypocritement “l’antisionisme”. Cet antisémitisme perfide a permis à des antisémites nostalgiques du nazisme et du fascisme de rester antisémites en se disant eux-mêmes “antisionistes”. L’antisémitisme d’extrême droite, lui, est devenu très marginal.

 

Concernant l’anti-israélisme, la France me parait, Manfred Gerstenfeld a raison, particulièrement coupable, même si les positions françaises sont désormais largement partagées en Europe.

 

L’anti-israélisme français a émergé avec la “politique arabe de la France” sous le Général de Gaulle, et le discours de celui-ci en 1967, après la Guerre des Six Jours, est un discours absolument nauséabond. Nombre des termes qu’il inclut auraient pu se trouver dans une publication antisémite sous Pétain. La politique suivie ensuite par la France a continué sur la trajectoire dès lors tracée. Si l’ancien collaborateur Maurice Couve de Murville et l’antijuif fielleux Michel Jobert ont été les ministres des Affaires Etrangères français les plus infects, il est difficile de trouver un de leurs successeurs qui soit présentable.

 

Quant aux présidents de la République, ce n’est pas mieux. Georges Pompidou n’a pas contredit Michel Jobert quand celui-ci a dit, lors de la guerre de Kippour, que les Arabes, en cherchant à détruire Israël, voulaient seulement “rentrer chez eux”. Valery Giscard d’Estaing a beaucoup fait en coulisses pour que le terroriste tueur de Juifs Yasser Arafat soit invité à parler au Nations Unies à l’automne 1974, deux ans après le massacre anti-israélien et antijuif commis à Munich par Septembre noir, une branche de l’OLP. Giscard a décrit l’organisation terroriste anti-israélienne et antijuive OLP comme un “interlocuteur qualifié” en 1980. François Mitterrand a profité d’un voyage en Israël en 1982 pour dire la “nécessité d’un Etat palestinien” à offrir à Arafat, puis, sept ans plus tard, il a reçu Arafat à l’Elysée, inaugurant une sinistre tradition d’accueil de chefs terroristes tueurs de Juifs en France.

 

Jacques Chirac est allé plus loin encore et a offert des funérailles nationales au même Arafat, venu mourir dans un hôpital français.

 

Nicolas Sarkozy, considéré comme “le moins pire” par de nombreux Juifs français a soutenu avec ardeur l’entrée de l’Autorité Palestinienne à l’UNESCO et demandé que le statut de la même Autorité Palestinienne aux Nations Unies soit amélioré. Il a même fait une comparaison entre l’Autorité Palestinienne et le Vatican ! Et c’était avant qu’un pape marxiste et propalestinien soit en place. François Hollande a fait voter les résolutions anti-israéliennes par la France, aux Nations Unies comme à l’UNESCO.

 

Emmanuel Macron est un président résolument anti-israélien qui perpétue la tradition. Il a accusé l’Armée israélienne de tirer sur de simples “manifestants” lors des assauts organisés par le Hamas contre Israël depuis Gaza. Sans mentionner le Hamas. Et il a fait voter en faveur d’une résolution aux Nations Unies allant dans le même sens et falsifiant les faits. Il a sans cesse condamné la “colonisation israélienne”. Il a reçu le terroriste antijuif Mahmoud Abbas en l’embrassant et en le qualifiant d’apôtre de la “non-violence”. Il l’a reçu une nouvelle fois, juste après l’assassinat de Ari Fuld, assassinat que l’Autorité Palestinienne a célébré de manière obscène. Il ne cesse de répéter que l’ouverture de l’ambassade américaine en Israël à Jérusalem est une “erreur grave”. La France a un “institut culturel” à Gaza ou s’est récemment déroulée une exposition de photos de “résistants” (vous imaginez aisément qui sont les “résistants” dont on peut parler dans un territoire tenu par le Hamas).

 

De “simples manifestants”, M. Macron ? Sur cette vidéo de l’Armée israélienne, l’on voit la destruction maîtrisée d’une centaine de grenades et autres explosifs de guerre lancés par les “simples manifestants” de Gaza sur les Israéliens uniquement durant ce dernier weekend. La définition de “ manifestants pacifiques” semble différer selon les pays et les peuples qui en sont les victimes.

 

Cette tradition est porteuse de tendances qui ne peuvent que s’accentuer. La France est le principal pays musulman en Europe, et elle est l’otage de l’antisémitisme musulman et de “l’antisionisme” qui contamine les media français depuis si longtemps que les journalistes français, pour la plupart, font de “l’antisionisme” naturellement, comme, dit-on, Monsieur Jourdain faisait de la prose : sans toujours le savoir.

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