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LA GAY PRIDE : UNE MARCHE DE L’AMOUR, par Alain Chouffan

LA GAY PRIDE : UNE MARCHE DE L’AMOUR

“La marche des fiertés, c’est surtout la marche de l’amour “ .
Elodie, 19 ans, rayonnante, étudiante en philosophie, poitrine flottante, les yeux charbonnés, en short, participe pour la première fois à cette marche des fiertés LGBT (lesbienne, gay, bi et trans). Sa joie se lit sur son visage poupin. Elle embrasse ses amies, danse, rigole , toute heureuse de défiler au milieu de ces milliers de manifestants dans cette ambiance incroyable.

C’est fou. 500.000 personnes en délire, qui défilaient à Paris, ce samedi 29 juin, sur plus de cinq kilomètres de Montparnasse à la place de la République, sous une chaleur plombante, et des tuyaux d’eau pour rafraîchir la foule. Une foule colorée, des drag queen, des travestis ou des jeunes hommes torses nus portant des drapeaux arc-en-ciel, emblème de cette manifestation. Une musique assourdissante, des cortèges de chars représentant des associations LGBT d’étudiants, dansant, ou scandant des slogans. des partis politiques comme le PCF, de boîtes gays, de studios de radios, des femmes et des hommes de tout âge, pour beaucoup en short, poitrines en l’air, maquillés, des personnalités uniques, multicolores, des paillettes, des couples enlacés sous des drapeaux arc-en-ciel, emblème de cette manifestation.

Le Beit Haverim (“Maison des amis” en hébreu), groupe juif LGBT de France, l’une des plus anciennes associations , fondée en 1977, qui regroupe dans un esprit d’ouverture et de mixité, plus de 2000 adhérents et sympathisants, pour la première fois dans un char. “Je suis émue de voir tant d’amour incroyable”.

Pour la 41e édition de la Marche des Fiertés. « Sortez nos sexes de vos états civils », « Nos enfants vont bien », « Filiation, PMA : marre des lois à minima », scandent les manifestants. Cette année, le combat c’est la Procréation médicalement assistée (PMA), ouverte à toutes les femmes, qui figure dans le projet de loi de bioéthique présenté, en juillet, au Parlement.

Pendant plus de cinq heures , ce défilé incroyablement festif et combatif, s'est étiré sous une canicule qui n’avait découragé personne.
”Vous êtes beaux et belles », crache la sono sur le pont au Change. Infatigables, ils dansent, rient. Le cortège prend des allures de kermesse. « Rien n'est acquis, il faut toujours se battre. Il y a encore eu une agression violente dimanche dernier à Paris », rappelle Hector, 40 ans, lunettes roses.

Cette violence, subie au quotidien, n'est pas assez dénoncée, regrette Coralie, militante lesbienne de 32 ans : « Cette année, ce sont les 50 ans de Stonewall aux Etats-Unis, des émeutes qui opposèrent policiers et gays excédés par des années de répression, et on n'en parle pas assez ». Et fait incroyable : les Intersexes, des personnes nées avec des caractéristiques sexuelles ne correspondant pas aux normes du féminin ou du masculin, ont pris la tête du cortège, aux cris de « Stop aux mutilations ».

AC

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