LA HONTE DU RÉGIME DE VICHY
La IIIe République cesse de fait d’exister le 10 juillet 1940 avec le vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. La démocratie est remplacée par un régime autoritaire. Faisant figure d’homme providentiel, le chef de « l’Etat français », installé avec le gouvernement à Vichy, bénéficie alors du soutien massif de la population française traumatisée par la débâcle militaire et l’effondrement du pays.
Appelé au gouvernement dès le 18 mai, Pétain avait rapidement exclu le principe de la poursuite des combats, convaincu du caractère inéluctable de la défaite.
Après l’armistice signé le 22 juin 1940, les 3/5e du territoire français sont occupés par les troupes allemandes. Une ligne de démarcation est créée entre cette zone occupée et la zone dite libre. L’administration de « l’Etat français », dirigé par le maréchal Pétain et dont le gouvernement siège à Vichy, est présente dans les deux zones.
Le régime de Vichy entend mettre en œuvre une « Révolution nationale », devant se traduire par « l’assainissement » politique, social et moral de la nation, à la base d’un ordre nouveau. Substituant la devise « Travail, Famille, Patrie » à la formule républicaine « Liberté, Egalité, Fraternité », il se fonde sur une idéologie nationaliste, autoritaire, xénophobe et antisémite, rejetant la démocratie parlementaire. Il applique d’emblée une politique d’exclusion à l’égard des individus jugés « nuisibles », au premier rang desquels les Juifs.
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