La légende de Lalla Soulika
De son vrai nom “Sol Hachuel”, elle est connue sous le nom de Lalla Solica, une jeune judéo-marocaine dont la tragédie est devenue une légende. Elle est une des plusieurs saints juifs respectés par les musulmans du Maroc, et qui lui ont donné le nom de Zoulikha.
Sol est née à Tanger en 1820. Elle était extrêmement belle et religieuse malgré son jeune âge. Elle était très attachée à sa religion juive, mais quelques sources affirment qu’elle s’est convertie à l’Islam après être tombée amoureuse d’un jeune musulman, puis elle a reculé sur sa décision. D’autres sources historiques affirment que le Sultan marocain Moulay Abderrahman, tombé follement sous son charme, lui a suggéré de faire partie de son Harem, lui assurant qu’elle sera sa préférée à condition qu’elle se convertisse à l’Islam, mais elle a refusé, donc il ordonné qu’on lui coupe la tête.
Les récits historiques diffèrent concernant l’Islam de Zoulikha. Certains affirment qu’elle ne s’est jamais convertie à l’Islam, mais que ce sont juste des rumeurs propagées après avoir refusé l’offre de mariage de son voisin musulman, celui-ci souhaitant se venger d’elle à fait circuler ces rumeurs. D’autres jurent qu’elle est devenue musulmane suite à un conseil de sa voisine, afin d’améliorer sa situation familiale, puisqu’elle était toujours en désaccord avec sa mère.
Solica a été décapitée dans une place publique à Fès, en 1837, âgée de 17 ans seulement. Sa tombe est devenue un lieu célèbre pour les pèlerins juifs du monde entier. Elle est enterrée à côté de deux grands saints juifs, le rabbin Yehouda Ben Attar et le rabbin Abner Sarfati.
Solica est une source d’inspiration pour plusieurs artistes, peintres, chanteurs, et écrivains. Sa tragédie a été transformée en une pièce théâtrale intitulée “Une bonne de Tanger”. Les deux artistes Sandra et Jean Mclean ont chanté pour elle dans un album des chansons juives, et elle a été commémorée dans un tableau du peintre français Alfred Dehodencq, qui a illustré la scène de son exécution. Le tableau a été exposé au musée juif en 2012.
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