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La Tzedaka et la Torah

La Tzedaka et la Torah

La Mitzva, le commandement de donner la Tzedaka ou le Maaser, est fait pour nous le faire comprendre. Tzedaka vient de Tzedek, qui veut dire Justice. Lorsque l’on sait qu’on a, et que quelqu’un d’autre n’a pas, nous sommes commandés ״פתוח תפתח את ידך « tu lui ouvriras ta main. » Nous sommes commandés de pratiquer cette Mitzva plus que toute autre, par une ordonnance de rappel, afin de résister à l’instinct moralement destructeur d’appropriation égoïste.

Chaque fois qu’elle est pratiquée “La Tzeddaka sauve de la mort” qui est l’égoïsme du cœur. En ouvrant notre main au plus démunis, la vie peut enfin entrer dans nos cœurs. Dans l’histoire de l’humanité, il n’y a jamais eu autant d’accumulation de richesse qu’à notre époque. Nombre de ceux qui ont accumulé ces richesses incroyables, et ne désirent aucunement les partager, font en même temps des campagnes de pression et de distractions, pour que les politiques parlent aux populations de problèmes d’austérité et d’immigration, plutôt que de partage et de progrès.

Les richesses inégalées de notre époque informatique, peuvent facilement permettre d’abolir la famine et la pauvreté dans le monde. La véritable crise, c’est qu’il n’y a pas de crise, et qu’on nous en parle tout le temps. Les richesses sont là, comme jamais auparavant, mais sont-elles équitablement partagées? Avec ces acquis collectifs, la possibilité de développer la démocratie, les droits humains, l’éducation, la santé, et les infrastructures existe bel et bien, mais soudainement le mirage de la ‘crise’ qui nous en empêche, réapparaît pour nous en distraire encore une fois. Cette distraction permanente n’est pas due à une nébuleuse complotiste, elle est le fait d’un trait humain bien commun, qui est d’éviter le partage. Chez la personne qui n’est ni accoutumée à la pratique de la Tzedakah, ni consciente de sa nécessité impérative, ce trait humain peut devenir pathologique.

La boulimie incontrôlable peut transformer ces gens en menaces communautaires réelles. Cette condition qui leur fait empiler des amassas financiers et créer du gâchis de biens communs qui pourraient être mis au bénéfice des autres, a donné à ce type particulier de personnes riches et affluentes le nom de « Lystim » dans le Talmud. C’est à dire des gens qui peuvent opérer par la violence car quelque chose en eux a basculé vers le pillage.

On ne peut pas attribuer à de tels individus le souhait d’aider son semblable et les laisser dérober le public. On ne peut pas aussi salir le mot de richesse par leur exemple néfaste. Qu’elles soient naturelles ou économiques, ce que nous qualifions de richesses, ne font de sens qu’en mesure de ce qu’elles contribuent au bonheur partagé. Par contre cette pauvreté d’âme qu’est l’avidité inassouvie, est inutile et nuisible au monde, et doit être contrôlée. Il ne peut y avoir de justice sans partage, de Tseddek sans Tsedakah.

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