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Le Centre d’études Abraham Zagouri, une autre consécration de la vocation du Maroc comme modèle de tolérance religieuse (PDT fondateur du Centre)

Le Centre d’études Abraham Zagouri, une autre consécration de la vocation du Maroc comme modèle de tolérance religieuse (PDT fondateur du Centre)

 

 

Propos recueillis par Samir Lotfy

Essaouira – Le Centre Abraham Zagouri d’études et de recherches sur le droit hébraïque au Maroc qui vient de lancer officiellement ses activités samedi à Essaouira, se veut une autre consécration de cette vocation du Royaume en tant que modèle de tolérance religieuse, a souligné M. Abdellah Ouzitane, président-fondateur dudit Centre.

“Ce centre est, sans exagération, une première à l’échelle mondiale. C’est une structure exceptionnelle qui vient encore une fois, consolider cette politique de tolérance et de coexistence interreligieuse qui de tout temps, a été mise en œuvre par le Maroc, terre de tolérance et où vivent, en parfaite harmonie et symbiose, musulmans, juifs et chrétiens”, a ajouté M. Ouzitane dans un entretien à la MAP, en marge du séminaire inaugural des activités de ce Centre.

Ce projet, a-t-il expliqué, reflète un particularisme d’exception, celui d’un Maroc terre de coexistence et de convergence des trois religions, faisant observer que “le Royaume est un bien commun, nul ne détient son héritage et par conséquent, il nous appartient tous de contribuer à son essor chacun avec ses richesses, sa culture, ses croyances et ses propres histoire”.

Pour ce chercheur et académicien, ce vivre-ensemble qui a toujours prévalu au Maroc constitue “une tradition séculaire qui distingue amplement le Royaume”.

“Il s’agit d’une exception mondiale qui se consolide quotidiennement davantage, sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sachant que le Souverain a toujours veillé à ce que le Royaume demeure un modèle en matière de coexistence religieuse et un véritable catalyseur du dialogue des civilisations”, a-t-il dit.

Et de poursuivre que SM le Roi Mohammed VI a , en l’occurrence, constamment affirmé et concrétisé Sa forte et inébranlable détermination à accorder un intérêt tout particulier au patrimoine culturel et spirituel de la communauté juive marocaine, qui est pétrie d’histoire et que Ses vénérables ancêtres ont toujours tenu en haute estime.

Après avoir passé en revue une série d’articles du code de la Famille de 2004 illustrant cet engagement sans faille du Souverain et du législateur marocain à préserver les droits des citoyens marocains de confession juive, en application des dispositions du droit hébraïque, M. Ouzitane a rappelé que le Souverain “a de même tenu à ce que la nouvelle Constitution de 2011 consacre la particularité hébraïque, composante profondément ancrée dans l’histoire du Maroc, comme l’un des affluents séculaires de notre identité nationale”.

“Au Maroc, il existe ainsi des tribunaux rabbiniques réservés aux juifs marocains, institués sous le Protectorat français et qui ont continué de fonctionner après l’indépendance en étant reconnus par le gouvernement marocain qui leur permet de juger les affaires relevant du droit de la famille”, a expliqué M. Ouzitane.

Dans la foulée, il a cité à titre d’exemple les juges-rabbins, fonctionnaires de l’Etat marocain, qui à ce titre “vêtus de la même robe que leurs collègues musulmans, connaissent des affaires de mariages, de divorces, d’homologation des successions et des actes testamentaires ainsi que les donations entre juifs marocains”.

Tout en se félicitant de la mise en place de ce Centre de recherches, M. Ouzitane, a tenu à indiquer que l’importance de cette structure académique réside dans cette détermination à valoriser davantage la mémoire coutumière et institutionnelle du droit hébraïque marocain, et d’entamer des études sur la porosité du droit hébraïque particulièrement, avec le droit musulman, et mettre, ainsi, en exergue le patrimoine juridique judéo-islamique du Maroc.

Poursuivant son raisonnement, il a fait savoir que cette structure aura également pour mission de mettre en relief la place, le rôle et l’influence de l’Ecole hébraïque andalouse, puis marocaine et enfin d’Essaouira, sur le monde judaïsme mondial.

Ce Centre contribuera, sans nul doute, à honorer concomitamment des juristes juifs marocains et leurs contemporains musulmans, ayant collaboré au rayonnement d’une expérience juridique inédite en pays musulman, et à étudier les interférences et points de contact entre le droit juif et le droit musulman et les dynamiques de leur rencontre contemporaine, a expliqué M. Ouzitane.

“La valorisation d’études et de recherche en droit hébraïque au sein des cursus universitaires et des projets de mémoires de Master et de thèses de Doctorat, ainsi que l’exploitation de fonds documentaires sur la condition juridique de l’israélite marocain, figureront également parmi les objectifs phares de ce Centre”, a conclu M. Ouzitane.

Abrité au Centre d’études et de recherches Haïm Zafrani sur l’histoire des relations Islam-Judaïsme, le Centre Abraham Zagouri se propose “de contribuer à la valorisation de la mémoire coutumière et institutionnelle du droit hébraïque au Maroc”.

Placé sous le signe d’une “nouvelle expression d’un Maroc terre de paix, de concorde et de tolérance”, ce projet est porté par plusieurs universitaires, dont Abdellah Ouzitane, président fondateur du Centre, Farid El Bacha, président exécutif et Abderrahim Bouhmidi, directeur de recherches dudit Centre.

Le lancement des activités de ce Centre à Essaouira témoigne de la particularité de cette cité antique en tant qu’espace emblématique de paix, de tolérance et de partage, qui verra bientôt s’ouvrir un Complexe inédit qui sera articulé autour de +la Maison de la mémoire partagée+ (Bayt Al Dakira), la réouverture de l’une des 37 synagogues que comptait la cité des Alizés, à savoir la Synagogue “Slat Attias” et le lancement du Centre de Recherches Haïm Zafrani sur l’Histoire des Relations Islam-Judaïsme, rappelle-t-on.

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