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Le Hamas saoulé de bombes renonce momentanément à la guerre

Le Hamas saoulé de bombes renonce momentanément à la guerre (012107/18) [Analyse]

Par Ilan Tsadik à Sdérot © Metula News Agency

 

Hier après-midi, sous le couvert des émeutes organisées régulièrement par le Hamas chaque vendredi, des miliciens palestiniens armés, protégés par des boucliers humains civils, ont visé un soldat israélien. Grièvement blessé, le militaire a succombé à ses blessures. Il s’agit du premier Israélien mort à Gaza depuis la confrontation généralisée de 2014.

 

Très rapidement, l’Armée israélienne a riposté vigoureusement à cet assassinat. Le Khe’l Avir a visé des cibles appartenant aux brigades Ezzedine al-Qassam, l’aile armée de l’organisation terroriste islamique du Hamas, dans toute la bande côtière.

 

Nos reporters positionnés sur le pourtour de Gaza ont dénombré 40 attaques aériennes ainsi que 68 frappes terrestres, qui ont duré de la fin de l’après-midi jusqu’à 1h du matin environ.

 

L’Armée de l’air a ainsi oblitéré 15 cibles dans le nord de la Bande, comprenant des dépôts de munitions, des ateliers souterrains de fabrication d’armes et de munitions, un hangar pour drones, des sites d’entraînement, des postes de commandement et d’observation, ainsi que diverses structures et constructions à caractère militaire.

 

Dans le sud de l’enclave palestinienne, le Khe’l Avir a détruit 25 objectifs, comprenant des postes de commandement et de contrôle, des bureaux et des positions de défense antiaérienne et terrestre.

 

Les blindés de Tsahal au sol ont quant à eux rapporté avoir anéanti 68 objectifs, la plupart par des tirs de chars Merkava, incluant 60 bâtiments et autres infrastructures guerrières de la milice, de même que des postes de commandement et de surveillance.

 

A en croire les représentants de l’organisation terroriste islamique du Hamas, reconnue comme telle par tous les Etats civilisés et les grandes institutions internationales, y compris l’Union Européenne, mais pas par l’AFP et la presse française, qui la qualifient de "mouvement islamiste", quatre Palestiniens ont été tués dans la réplique israélienne à l’assassinat de son soldat, dont, selon leurs dires invérifiables et souvent imaginaires, trois miliciens d’Ezzedine al-Qassam.

 

Notre spécialiste en armement, Jean Tsadik, a observé que les Forces de Défense d’Israël n’ont rien fait pour alourdir le bilan humain de l’ennemi, et lui a, au contraire, permis d’abandonner ses positions dans l’attente des représailles israéliennes, dès que les miliciens eurent vent de la mort du soldat et que lesdites représailles devenaient dès lors évidentes.

 

Notre camarade note qu’il s’agit d’une décision tactique dissuasive de Tsahal, afin, tout en faisant étalage de sa connaissance précise du dispositif ennemi et de sa capacité à l’annihiler, d’indiquer à la milice islamique qu’il n’a pas recouru à son niveau de frappe le plus élevé, et que, si le Hamas s’entête à provoquer une guerre, Tsahal s’en prendra alors aux miliciens ainsi qu’à leurs chefs.

 

Jean Tsadik remarque que s’il en avait eu l’intention, le Khe’l Avir aurait pu éliminer entre 200 et 300 miliciens en une seule série de raids.

 

A 20h 58, la milice a lancé trois roquettes en direction du territoire israélien ; deux ont été interceptées par le Dôme de fer, la troisième a été épargnée, le radar du Dôme jugeant avec raison qu’elle allait s’abattre dans une zone inhabitée à proximité de kibboutz Nakhal Oz.

 

Vers minuit, la balle était dans le camp du Hamas. Soit l’organisation terroriste lançait tout ce qu’elle possédait de roquettes, y compris en direction de Tel-Aviv, d’Ashdod et de Jérusalem, et la situation versait dans la guerre, soit elle s’abstenait de toute nouvelle provocation et demandait un retour au calme.

 

La direction de la milice opta pour la seconde option, en faisant appel à la médiation de l’Egypte et de l’ambassadeur de l’ONU dans la région, le Bulgare Nikolay Mladenov. Jérusalem indiqua, comme à son habitude, que si le camp adverse s’abstenait de toute activité offensive, lancement de cerfs-volants incendiaires inclus, Tsahal cesserait ses interventions.  

 

Ce qui poussa le Hamas à diffuser le communiqué suivant, signé Fawzi Barhoum, aux premières heures de ce samedi : "Grâce aux efforts de l’Egypte et de l’ONU, nous sommes parvenus à un accord pour revenir à l’état de calme qui précédait entre l’occupation et les factions palestiniennes".

 

Ce samedi matin, le porte-parole de Tsahal a informé les Israéliens vivant à proximité de l’enclave palestinienne qu’ils pouvaient revenir à une vie normale. A midi, on avait noté qu’une seule infraction palestinienne au cessez-le-feu : une tentative, dans le nord de l’enclave, par des miliciens de franchir la barrière de sécurité. Un Merkava a ouvert le feu sur une position du Hamas et les miliciens ont rebroussé chemin.

 

Le soutien de l’AFP et de la presse française au Hamas s’accentue

 

Dans sa dépêche consacrée aux récents évènements, l’AFP, reprise par la quasi-totalité des supports d’information français, omet intentionnellement de mentionner que les raids israéliens ont constitué la riposte à l’assassinat du soldat de Tsahal.

 

Les fonctionnaires de l’agence étatique de presse du gouvernement français traitent ce qui s’est passé comme s’il y avait eu, d’un côté, 4 Palestiniens tués, et de l’autre, "par ailleurs", un soldat israélien tué. Dans le câblogramme de l’AFP il est impossible d’identifier une relation de cause à effet entre le deux évènements, qui plus est alors que la dépêche commence par l’énumération des conditions du décès des miliciens islamistes.

 

D’autre part, l’agence de presse tricolore justifie de façon implicite le recours du Hamas à la violence contre l’Etat d’Israël, aussi bien lors des incidents de vendredi que globalement et dans les confrontations à venir.

 

L’AFP lie en effet  ce recours à la violence à la situation qu’Israël imposerait à l’enclave palestinienne et au crime originel qui aurait conduit à son existence : "Depuis le 30 mars, des Palestiniens manifestent régulièrement dans le secteur frontalier pour dénoncer le blocus israélien imposé à Gaza et exiger le retour des réfugiés palestiniens chassés ou ayant fui leurs terres en 1948, lors de la création de l’Etat d’Israël".

 

Ce narratif fallacieux jusqu’à la lie, au lourd potentiel génocidaire, que reprend l’agence gouvernementale française à chaque incident impliquant le Hamas, constitue intégralement et sans réserve le point de vue de la milice terroriste islamique. Dans ces circonstances, il est légitime de considérer qu’il reflète également celui des autorités françaises.

 

La dépêche, dont le sujet principal, suivant une approche strictement journalistique, est censé être le meurtre d’un soldat israélien engendrant une riposte de Tsahal et se concluant par un cessez-le-feu, se termine pourtant par ce paragraphe :

 

"Israël et le Hamas se sont affrontés lors de trois guerres depuis 2008 qui ont ravagé cette enclave qui vit aujourd’hui une sévère crise humanitaire. Depuis plus de dix ans, la bande de Gaza, coincée entre Israël, l’Egypte et la Méditerranée, est soumise à un strict blocus terrestre, maritime et aérien imposé par Israël [comment Israël peut-elle imposer un blocus égyptien ? Ndlr.]. Le renforcement de ce blocus intensifie la pression sur le Hamas dans un territoire où environ 80 % des deux millions d’habitants sont tributaires d’une aide, selon la Banque mondiale".

 

On constate que l’agence et la presse françaises exemptent intégralement la milice génocidaire de toute responsabilité relative aux agressions spontanées de sa part qui ont conduit aux trois guerres en question, comme cela a failli être le cas cette nuit ; l’AFP invoque un blocus terrestre qui ne saurait exister matériellement, Israël n’étant pas le seul voisin de Gaza. Et accuse Jérusalem d’être responsable du chômage dans la Bande, alors que l’une des premières décisions du Hamas après son coup d’Etat sanglant de 2007 contre l’Autorité Palestinienne pour le contrôle de Gaza, fut d’interdire aux Gazaouis d’aller travailler en Israël et dans la zone industrielle mixte du point de passage d’Erez, désormais abandonnée. Les revenus résultant des activités des Gazaouis en Israël fournissaient environ 50 pour cent des besoins de la population.

 

La situation stratégique reste intenable

 

Même s’il semble qu’une quatrième guerre de Gaza ait été évitée, elle l’a été parce que le Hamas n’a pas voulu s’exposer cette fois à la puissance de feu de Tsahal, et non parce que le problème fondamental est résolu.

 

Celui-ci s’énonce clairement : il réside dans la présence d’un groupe islamique génocidaire, qui considère, à l’instar de l’AFP, que les Israéliens ont volé la terre des Palestiniens, et qu’il convient de la récupérer en éradiquant l’ "occupant". De plus, le Hamas précise dans toutes ses communications qu’il n’acceptera jamais et quoi qu’il arrive une cohabitation pacifique avec l’Etat hébreu.

 

C’est donc une organisation armée, recourant fréquemment au terrorisme (notamment le bombardement intentionnel de civils), qui est installée à 65km de Tel-Aviv, qui a les moyens de tenter de la bombarder, qui a déjà essayé de le faire, qui terrorise les villages pacifiques israéliens du Néguev, qui décide de la guerre ou de l’accalmie.

 

Pour la huitième puissance mondiale, il s’agit d’une situation stratégique qui ne devrait pas être tolérée. Israël n’est pas censée éteindre momentanément les brasiers qu’allume le Hamas, mais entreprendre une campagne visant à détruire cette organisation terroriste islamique définitivement, afin de mettre un terme à la menace permanente qu’elle fait peser sur ses citoyens.

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