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Le Maroc achète de plus en plus des marchandises israéliennes

Le Maroc achète de plus en plus des marchandises israéliennes

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Les marchandises israéliennes ont de la cote au Maroc. C’est un récent rapport de l’ONU qui vient de le confirmer. En effet, selon les données des Nations unies, les exportations israéliennes vers le Maroc s’élevaient déjà à environ 39,62 millions de dollars américains, tandis que la liste des importations de matériaux et de biens présentait une grande diversité dans les exportations de l’Etat hébreu vers le Maroc. Rabat s’ouvre aussi  à la technologie israélienne de l’eau.

Les produits chimiques et mécaniques ainsi que les appareils électroniques et engins dédiés au secteur agricole sont en tête des exportations des entreprises israéliennes au Royaume chérifien.

Pour ne pas «ébruiter» cette relation économique soutenue qui lie Maroc avec Jérusalem , les entreprises israéliennes font transiter leurs marchandises par l’Europe pour  éviter les aboiements des ONG arabo-antisémites foncièrement opposées à toute normalisation de leur pays avec Israël.

Il est presque impossible de connaître précisément l’état des lieux (entre les deux pays) dans le domaine des affaires.Tous les acteurs commerciaux sont très discrets.

Le Bureau central des statistiques (BCS) israélien indique, à ce propos, que «beaucoup d’entreprises marocaines et israéliennes recourent à des canaux commerciaux de plus en plus complexes». En clair, il est difficile de les tracer. Pourquoi le recours à de tels procédés ? Des  sources commerciales  israéliennes admettent eux-mêmes qu’elles sont faits justement pour «camoufler les échanges entre les deux pays».

La même source reconnaît que «le Maroc est classé parmi les cinq plus importants clients africains d’Israël».

«A l’échelle de l’Afrique, le Maroc arrive juste après l’Egypte, suivi de la Mauritanie, l’Ethiopie, l’Ouganda et le Ghana. Le Maroc a fait le choix d’avoir Israël comme partenaire économique», précise-t-on. Ce constat confirme l’idée, effectivement, que les échanges commerciaux entre Rabat et Jérusalem  se chiffrent en millions de dollars.

Rabat est obligé parfois de aveugler les ONG-palestiniennes ; en 2016, le ministre marocain de l’Industrie, Mohamed Abbou, avait formellement démenti l’existence de relations commerciales entre son pays et Israël, allant jusqu’à affirmer que le gouvernement «veille à empêcher l’entrée de toute marchandise israélienne sur le territoire marocain».

Les relations entre le Maroc et Israël ont toujours été tenues secrètes. Il est presque impossible de connaître précisément l’état des lieux dans le domaine des affaires. Tous les acteurs commerciaux sont très discrets. De temps à autres, le voile est levé. L’homme qui connait parfaitement la réalité du courant d’échanges israélo-marocain est Dan Catarivas, patron des affaires internationales au MEDEF israélien à Tel-Aviv.

Pour faciliter les échanges, il rapporte que  les banques Leoumi et Hapoalim ont mis en place des passerelles pour les opérations d’import-export entre le Maroc et Israël, via des conventions de correspondant banking avec plusieurs institutions financières marocaines.

L’expérience israélo-marocaine la plus visible est celle de Netafim (firme israélienne rachetée en juillet 2017 par un groupe Mexicain), leader mondial des systèmes d’irrigation et de micro-irrigation a ouvert une filiale au Maroc.

« Soucieuse de renforcer son service avec ses clients et partenaires, Netafim Morocco renforce son équipe technique et commerciale au Maroc.  L’ouverture de la nouvelle filiale s’inscrit dans le cadre de la croissance du marché et notre volonté d’améliorer la qualité de notre service et de notre assistance à nos clients et partenaires au Maroc » déclare Mr Shavit Dahan, Directeur régional pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest.

Netafim est le leader mondial des systèmes d’irrigation de goutte à goutte intelligent et des solutions de micro-irrigation. La firme israélienne aide les agricultures au Maroc à grandir plus et mieux avec moins de frais. Cela signifie réaliser des récoltes de qualité et produire de meilleurs rendements, en limitant l’utilisation des ressources naturelles du monde : l’eau, la terre et l’énergie.

Le Maroc s’ouvre à la technologie israélienne de l’eau

Comme la plupart des pays d’Afrique du Nord, le Maroc souffre de sécheresses récurrentes.

Alors que le secteur agricole emploie près d’un tiers des Marocains et génère près de 14% du PIB, la diminution des ressources en eau risque de frapper de plein fouet le secteur et, plus largement l’économie du pays.

Le spectre d’une sécheresse similaire, la pire des 30 dernières années, plane sur l’économie marocaine. Le stress hydrique pourrait doubler d’ici 2040. La demande en eau devrait quant à elle augmenter “de 60 à 100%” dans la plupart des grandes villes du Maroc.Les conséquences du changement climatique et de l’augmentation de la demande en eau, notamment dans les villes, pousse le Maroc à chercher des solutions partout, même en Israel.

Le Maroc aura besoin de solutions fiables de gestion de l’eau et adéquats  à son climat pour aider les agriculteurs à traverser les périodes de sécheresse intense et prolongée. Israel, qui a le même climat, est un leader dans ce secteur.

L’eau est un enjeu déterminant pour Israël dont le climat général se caractérise par une grande aridité : les pluies —à peu près inexistantes d’avril à septembre— tombent en quantité satisfaisante essentiellement que dans les régions montagneuses. Galilée et Golan sont le château d’eau d’Israël. Le reste de pays subit un climat semi-aride ou aride, avec 50 à 250 millimètres de pluie par an en moyenne…

La réputation mondiale d’Israël dans le domaine de la gestion de l’eau est particulièrement marquante dans une région où les experts prédisent que, tout comme des guerres sont aujourd’hui menées pour le pétrole, elles seront dans le futur proche menées pour l’eau.

Dans les années 1930, les économistes britanniques avaient prédit que toute la Palestine (incluant Gaza, Israël et la Cisjordanie d’aujourd’hui) aurait assez d’eau pour deux millions d’habitants.

Aujourd’hui, plus de 12 millions de personnes y habitent, et non seulement il y a assez d’eau, mais Israël est capable d’exporter tous les ans des milliards de dollars d’eau et de produits nécessitant de l’eau à ses voisins.

La technologie de l’eau d’Israël pourrait être une aubaine pour le Maroc car les réservoirs sont à sec. Rabat est ouvert à l’aide de l’État juif.

« Le gouvernement marocain est ouvert aux solutions, quel que soit le pays d’où elles proviennent », a déclaré Dr Clive Lipchin, chercheur israélien et directeur du Centre pour la gestion des eaux transfrontalières de l’Institut Arava pour les études environnementales.                                                           

« J’ai été invité en tant qu’Israélien à participer à une table ronde. Les représentants du gouvernement marocain qui m’ont rencontré m’ont dit qu’ils étaient heureux de considérer Israël comme un exemple », a déclaré Lipchin.

Les efforts marocains visant à économiser l’eau et à éviter l’apocalypse du Jour Zéro connaissent un certain succès, a permit de trouver un consensus sur le fait que la coopération avec nous est presque inévitable, a déclaré M. Lipchin.

Une véritable sécheresse, la croissance démographique et une mauvaise planification ont causé la crise au Maroc, a déclaré Lipchin, qui a grandi en Afrique. La technologie israélienne peut être particulièrement utile au Maroc.

Israël est un modèle de ce que l’on peut faire de manière très efficace. Nous exploitons cinq des plus grandes usines de dessalement du monde et nous le faisons de manière très performante» a déclaré M. Lipchin.

« Israël est particulièrement bien placé pour apporter son aide au Maroc dans ce domaine par rapport à d’autres pays. Il doit trouver des solutions pour les marocains pour récupérer l’eau » a déclaré l’expert israélien.

« Accepter l’aide d’Israël est toutefois sujet à controverse.Maintenant que nous sommes en présence d’une sécheresse au Maroc il y a une explication qui dit que c’est en fait un problème qui doit être géré loin des considérations politiques  » explique M. Lipchin.

Un des messages que M. Lipchin a reçu de la part des  fascistes anti-juifs au Maroc le mois dernier  et transmis à notre rédaction indique :

« Il n’y a PAS de crise de l’eau au Maroc ! Day zero est un complot sioniste planifié par les Sionistes », et « ils ont gardé le secret à ce sujet et ont insisté pour que leurs usines de dessalement soient la seule solution. Ils ont utilisé la peur  pour créer une ‘crise’ de l’eau. La sécheresse ‘créée’ est un complot sioniste pour contrôler l’approvisionnement en eau au Maroc [sic] et en tirer profit. »

« Si Day Zero arrive, cela affectera tout le monde  quelle que soit la race ou la religion », a déclaré M. Lipchin. « Quiconque ne fait pas passer les intérêts de la population en premier, vous devez vous interroger sur leurs motivations. »

« Le Maroc est  un bastion du mouvement anti-israéliens. Parce que ils sont bruyants, mais il ne sont pas vraiment puissants mais crient beaucoup» estime M. Lipchin.

Cependant, le stress hydrique a rendu les experts marocains sur le terrain plus conscients des prouesses d’Israël dans le domaine de la technologie de l’eau, a déclaré M. Lipchin. Il a constaté une nette augmentation des discussions sur les réseaux sociaux au sujet d’Israël, a-t-il dit, et estime avoir lu de 40 à 50 articles sur le lien entre Israël et le Maroc au cours de l’année dernière. Le sujet retient régulièrement l’attention des médias juifs, mais aussi  à la radio et à la télévision israélienne.

Les groupes pro-palestiniens sont un problème, mais le grand public semble s’intéresser de plus en plus à la technologie israélienne, a-t-il dit.

Les gens connaissent Israël au Maroc pour diverses raisons, mais cette controverse a relancé leur engagement. Beaucoup de gens en parlent », dit M. Lipchin.

« Ce qui a été important pour nous , c’est que les marocains  qui ont peur de mourir de soif – dépassent cette crainte de l’environnement politique. Les gens se fichent de savoir d’où ça vient, ils veulent une solution. »

Les responsables marocains  sont ouverts à la coopération avec Israël, a dit M. Lipchin. Les obstacles à la coopération sont d’ordre bureaucratique, commercial et financier, et non pas le résultat d’un boycott du gouvernement, et les sources déclarant que le gouvernement à Rabat a rejeté l’aide d’Israël sont inexactes, a-t-il dit.

« Nous commençons à voir des politiciens se manifester », dit M. Lipchin. « Je pense que ce sera un processus lent »

Il pense qu’ à un certain moment, les entreprises israéliennes vont vendre de la technologie au Maroc et espère que cette technologie finira par fournir de l’eau à la fois aux grandes agglomérations marocaines et aux régions défavorisés du Royaume.

Souhail Ftouh, avec la collaboration aimable du Dr Clive Lipchin

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