Les fêtes en famille, par Valerie Simeoni
Il n'y a rien à faire, les fêtes en famille, ça n'a pas de prix!
J'étais en route pour aller à Jérusalem, la boule au ventre et la larme à l'œil, d'être encore loin de vous, papa, maman et mes sœurs.
Je m'en suis encore voulue de ne pas avoir pris de billets pour Paris.
Je voyais les collines de Jérusalem se dessiner quand j'aurais préféré voir les routes de Maisons-Alfort et son avenue général Leclerc.
Je me suis vue sonner à l'interphone et répondre à maman "c'est Valou", monter les escaliers jusqu'au premier étage et me laisser remplir par les bonnes odeurs de la cuisine de maman.
Le salon de mon enfance, la table de mon enfance et la chambre de mon enfance.
J'aurais retrouvé mon père devant son ordinateur. J'aurais retrouvé les gâteaux de Pessah de maman sur le buffet. J'aurais attendu avec impatience que mes soeurs et mes nièces sonnent à leur tour à l'interphone pour les couvrir de câlins.
J'aurais entendu, la voix de mon père, me raconter encore une fois, l'histoire de Moïse, avec son accent indélébile de Tunis et ma mère qui m'aurait resservie trois fois à manger...
J'aurais, j'aurais, j'aurais...
La route est terminée.
Je sonne à un autre interphone, celui de ma cousine.
Tata est là, les cousins et cousines aussi. Mais surtout, ce qui m'a rendue heureuse, ce sont les odeurs de cuisine retrouvée!
Tata a le sourire de maman et sa cuisine est la meme.
Quelle joie. Je suis trop contente.
Je dresse la table, j'admire la vue et je remercie Hachem de cette chance.
La chance de passer Pessah à Jérusalem.
Soyeux heureux. Profitez d'être tous réunis, il n'y a que ça de vrai.
Valérie Simeoni
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