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L'extraction du gaz de Tamar a demarre

 

L'extraction du gaz de Tamar a demarre

 

Enfin une bonne nouvelle pour Israël et le monde sioniste en général.

L’État Hébreu commencera dimanche, 31 mars 2013, à extraire les premières quantités du gaz naturel dans la limite de ses frontières maritimes, au champ gazier Tamar.

Selon les responsables du gouvernement israélien l’extraction du gaz débutera depuis le champ de Tamar. Le ministre de l’énergie et des ressources en eau Silvan Shalom, a visité cette semaine la plate-forme de production , à 22 kilomètres au large d’Ashdod.

Shalom était accompagné par l’actionnaire majoritaire du groupe Delek, groupe qui détient 31% du gisement. Lors de la visite, ce dernier a dit que «Le débit de gaz se traduira par un changement politique social significative, et améliorera le niveau de vie et l’environnement. »

Il a écrit sur page Facebook que l’extraction, qui peut « commencer à tout moment » représente « la liberté et l’indépendance énergétique d’Israël. »

Le gaz de Tamar devrait mettre un terme à la pénurie de gaz naturel en Israël depuis l’arrêt des livraisons égyptiennes, à cause des attaques sur les oléoducs dans le Sinaï au début de 2011, après la chute du régime modéré du président Hosni Moubarak.
Au début 2009, plusieurs entrepreneurs israéliens ont annoncé la découverte de l’immense champ de gaz naturel « Tamar » sous la mer Méditerranée. Des hommes d’affaires Yitzhak Tshuva et Kobi Maimon, ainsi que la société américaine Noble Energy sont impliqués dans ce projet.

Ce projet a été retardé d’une année car les développeurs de Tamar ont voulus utiliser le chemin le plus court pour envoyer le gaz de la plate-forme en pleine mer à la plage de Dor (entre Haïfa et Hadera). C’était le chemin le court court, le plus économique, pour faire transiter le gaz vers avant de l’utiliser localement ou de l’exporter ( voir la photo). Mais la plage Dor avait fait une réserve naturelle et le Conseil Régional n’était pas prêt à accepter un gazoline.

Il a été convenu ensuite que le gisement Tamar sera acheminé à 150 km plus au sud, vers Ashdod avec un réseaux d’exploitation et de distribution écologiques. La population Israélienne a montré lors de différents sondages combien pour elle l’écologie était importante.

Ce gisement permettrait a Israël de tenir 20 ans au rythme actuelle de sa consommation.C’est beaucoup pour ce jeune pays.Il aidera Jérusalem à trouver « une électricité propre » et réduire les dégâts écologiques que provoque le recours quasi exclusif au pétrole et au charbon.

Les recettes fiscales seront énormes pour l’État. Conformément aux recommandations d’une commission gouvernementale ad hoc, le gouvernement va imposer une charge fiscale, qui atteindra entre 52 et 62 %. Israël pourrait se transformer en un pays « nouveau riche » potentiel, avec ce champ trouvé sous la mer, parfois estimé à 90 milliards de dollars (66 milliards d’euros) (1). Au prix de coûteuses installations, les analystes politiques et stratégiques israéliens estiment qu’Israël pourrait jouer dans la cour des grands avec le Qatar, l’Iran, la Russie et l’Algérie et produire du gaz liquide (2).

Coté sécurité, rien n’a été laissé au Hasard. Haute de 290 mètres et pesant 34000 tonnes, la nouvelle plate-forme est protégé contre les roquettes.

Israël va déployé ses fameux drones militaires pour surveiller les champs de gaz au large de ses côtes nord, craignant des attaques par l’organisation terroriste pro- iranienne du Hezbollah, à partir Liban voisin.

Le champs se trouve dans une partie de la Méditerranée revendiquée par Israël pour l’exploration et la production de gaz et de production, mais le Liban aimerait s’accaparer ces ressources ( une habitude culturelle chez les arabes de vouloir s’accaparer de la richesse des autres).

« La décision de déployer des drones a été faite afin de maintenir une présence non-stop sur le site », explique un responsable de l’armée, ajoutant que les forces aériennes ont équipé le fameux drone Héron de lunettes optiques spécialement fabriquées pour ce type de mission au-dessus de la mer.

D’autre part Israël et Chypre ont de leur côté signé depuis décembre 2011 un accord délimitant leurs zones économiques exclusives. Selon le droit international, elles peuvent s’étendre jusqu’à 200 milles marins (370 km) et se fixent à mi-chemin quand elles se chevauchent.

Les deux plus grands champs offshores connus, Tamar et Léviathan, se situent respectivement à environ 80 kilomètres et 130 km au large de la ville de Haïfa. Tamar est censé détenir au moins 238 milliards de mètres cubes de gaz, tandis que les réserves de Léviathan s’élèveraient à 450 milliards de mètres cubes. En Juin 2011 , une compagnie israélienne a annoncé la découverte de deux nouveaux champs de gaz naturel, Sarah et Mira, à environ 70 kilomètres au large de la ville de Hadera, plus au sud.

Ftouh Souhail

(1) Les revenus escomptés pourraient stimuler la croissance économique (3 % en 2012) ou éponger la dette extérieure dépassant les 22 milliards d’euros.

(2) Néanmoins le professeur Omer Moav (Université hébraïque de Jérusalem) met en garde, lui, contre l’effet « pervers et corrupteur » des pétrodollars. Il renvoie au « mal hollandais » qui déstabilisa l’économie des Pays-Bas après leur découverte dans les années 1960 d’importants gisements gaziers. Israël, estime l’universitaire, doit continuer de privilégier les technologies de pointe et affecter les revenus de l’industrie gazière à un fonds spécial de régulation économique et sociale.

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