Share |

L'histoire juive confirmée par la génétique

 

 

L'histoire juive confirmée par la génétique

 Par Jean-Luc Nothias

 

Les dernières études indiquent que la Diaspora est sortie du Moyen-Orient il y a 2 500 ans. 

L'étude du patrimoine génétique des populations juives a toujours autant de succès. Pas moins de trois nouvelles études sont parues cette semaine, dont une ce matin dans la revue britannique Nature, qui réunit 21 chercheurs de plusieurs pays. Tout comme pour les populations non juives, les différents groupes de la diaspora juive portent dans leurs gènes des traces précises de leur parcours. L'«avantage» pour la génétique est qu'ils font partie de ces groupes dont les habitudes socioculturelles les individualisent plus, avec un nombre de mariages «mixtes» moins nombreux que dans d'autres populations.

Les techniques génétiques modernes permettent de comparer très finement des génomes et d'obtenir des informations sur leurs «ressemblances» plus ou moins grandes. Doron Behar, du Molecular Medecine Laboratory d'Haïfa en Israël, et les autres membres de l'équipe, ont ainsi pu comparer les génomes de 14 communautés juives différentes, d'abord entre eux, puis avec les génomes de 69 populations non juives d'Afrique, du Moyen-Orient, d'Europe et d'Asie.

Les communautés juives étudiées ont été, côté ashkénaze, celles du Caucase (Azerbaïdjan, Géorgie), du Moyen-Orient (Iran, Irak), du Maroc, et côté séfarade, celles de Bulgarie et de Turquie, plus des communautés en Éthiopie et en Inde.

La première conclusion de ce travail confirme ce que d'autres études avaient montré: les communautés juives sont génétiquement plus proches entre elles que des autres populations non juives. À l'exception des communautés d'Éthiopie et d'Inde où un mixage plus important semble avoir eu lieu. «Ces recherches, très sérieuses (je connais certains de ces chercheurs) sont vraiment très intéressantes, estime Axel Kahn, biologiste et généticien, président de l'université Paris-Descartes. Elles permettent de confronter autant que faire se peut le mythe et la réalité.»

L'étude démontre également que toutes ces communautés juives ont des ancêtres communs qui vivaient au Moyen-Orient avant qu'ils ne migrent vers l'Europe et l'Asie. Ainsi, encore actuellement, les populations non-juives dont le génome présente le plus de points communs avec celui des communautés juives sont celles qui vivent au Moyen-Orient.

Les deux autres travaux qui viennent d'être publiés (dans American Journal of Human Genetics) vont dans le même sens. Le premier a été réalisé par des chercheurs de l'université privée new-yorkaise d'Yeshiva et de l'université de New York. Il portait sur 237 personnes juives vivant à New York, Seattle, Athènes, Rome et en Israël, et dont les quatre grands-parents devaient être issus de la même communauté. Leurs analyses génétiques ont été comparées à celles de 418 personnes non juives un peu partout dans le monde.

Conclusion, la génétique montre que les personnes étudiées forment bien un groupe génétiquement individualisé, même s'il est plus proche de groupes européens et du Moyen-Orient non juifs. Mais les chercheurs ont aussi relevé que chaque communauté juive étudiée avait sa propre «signature» génétique, légèrement différente de celle des autres.

Si cette étude montre qu'il y a bien une origine de ces populations au Moyen-Orient, elle permet aussi de voir qu'il y a eu différents degrés de mixité avec le reste de la population. D'après les résultats, la diaspora juive, c'est-à-dire la dispersion à partir du Moyen-Orient, aurait eu lieu il y a 2 500 ans.

Intérêt médical

Outre l'aspect historique, les auteurs précisent que leurs travaux ont également un intérêt médical. Ainsi, pour Gil Atzmon, «avec cette base génétique, nous pourrons plus facilement identifier les gènes qui peuvent être à la base de maladies complexes, comme le diabète, et peut-être trouver le moyen de mieux les soigner».

La troisième étude, qui émane elle aussi de l'université de New York, s'est attachée à lire l'histoire récente de la diaspora juive à travers ses gènes. Les chercheurs ont essayé de retrouver, via les différences génétiques, des événements qui se sont produits côté européen durant les deux derniers millénaires. Et ils ont pu repérer, dans certaines communautés séfarades, l'apparition d'un «composant» génétique nord-africain, qui, d'après leurs calculs, daterait du temps où l'Espagne était occupée par les Maures venus d'Afrique du Nord, entre 711 et 1492, date de l'expulsion des Juifs d'Espagne par les «Rois Catholiques».

Mais ces études génétiques conduisent également à éventuellement revisiter l'histoire. Ainsi, les chercheurs estiment par exemple que les différentes communautés juives de la Diaspora ont dû être beaucoup plus en contact qu'on le pensait. Les travaux réalisés montrent également que les conversions ont peut-être eu une plus grande influence sur le patrimoine génétique des communautés juives. De ce point de vue, l'histoire du Yémen et de la conversion des Himyarites est exemplaire.

http://www.lefigaro.fr/sciences-technologies/2010/06/09/01030-20100609AR...

 

Commentaires

Options d'affichage des commentaires

Sélectionnez la méthode d'affichage des commentaires que vous préférez, puis cliquez sur « Enregistrer les paramètres » pour activer vos changements.

surement un grand pourcentage des marocains porte des genes juives mais l ignorents
sans aucun doute les juifs sont au maroc depuis les pheniciens . coutumes les traditions des marocains sont juifs tout ce qui est artisanales est juifs le mot maroquinerie c est de l artisanat juif marocaine du cuir.
ce sont les juifs qui avaient le monopole de fabriquer les pieces de monnaies marocaines frappes par l etoile de sidna daoud dit david .. alors .. le maroc est un pays juif . mais comme s est ecrit dans le commentaire d en haut il ne faut pas le dire travaillez en silence les fous d allah veulent detruire tout ce qui est juifs et mondialement ..

presque 50 pour cent de chromosomes juives est presente dans le sang des marocains rien que dans ma famille a moi un ourroubi de oulad hriz habitant casablanca un menbre de ma famille s est marie avec une juive s etait dans les annees 50 .sa femme ont l appelle slamia . nous tous on savait quelle etait juive et alors ..
alors les enfants sont quoi ................moitie moitie ou 5/5 dans notre quartier tres populaires il y a 3 familles juives qui habitent avec nous vient comme nous modestement ils sont connu que par leurs langage par exemple la chaise ils disent chilia et d autres mots hebreux veut dire une realite que personne ne veut accepter le maroc est terre juif mais *****chut chut chut silence ****..il ya qu avoir le cimetiere israelien de casablanca hay mohammadi est aussi plus grande que le cimetieres des musulmans ou chretiens alors epargner nous les problemes oui le maroc est terre juifs racine juives encore chut chut chut .. faut pas le dire les malades par antisemitisme il y en a partout hereusement au maroc le juif est aussi marocain que le reste de la population marocaine le juif au maroc se sent chez lui dans son pays le maroc ..
allez voir combien de saints juifs veneres par les musulman aussi .. moi meme etant petit ma mere m amenait visiter le tombeau de rabbi abraham moul niss de azzemour pres d el jadia vraiment lorsque j ai grandi je sentais que ma mere modeste femmes au foyer avait quelques chose de juif en elle

Publier un nouveau commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
CAPTCHA
Cette question permet de s'assurer que vous êtes un utilisateur humain et non un logiciel automatisé de pollupostage (spam).
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.

Contenu Correspondant