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L'opération séduction d'Obama en Israël

 

L'opération séduction d'Obama en Israël

 

 

Au premier jour de sa visite au Proche-Orient, le président américain a multiplié mercredi les déclarations visant à rassurer une opinion israélienne méfiante. Jeudi, Barack Obama se rendra dans les Territoires palestiniens avant de prononcer un grand discours à Jérusalem.

Barack Obama savait qu'il serait attendu au tournant par une opinion israélienne méfiante à son égard. Aussi n'a-t-il pas perdu de temps pour tenter de la séduire. A peine le pied posé sur le sol de Tel Aviv mercredi, le président américain a lancé en hébreu : "C'est bon de revenir en Israël". Outre l'effort linguistique, toujours appréciable, il a ainsi rappelé que ce n'était pas son premier séjour dans le pays. Manière de désamorcer, en quelques mots, le reproche qui lui était fait de ne jamais être venu durant son premier mandat. 

Jouant comme à son habitude de son style décontracté, Barack Obama a ensuite tombé la veste sur le tarmac, aussitôt imité par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, venu l'accueillir. Un geste peu protocolaire, interprété par les médias israéliens comme symbolique d'une volonté de repartir sur de meilleures bases. Les relations entre les deux dirigeants sont en effet notoirement tendues. Or ils viennent tous les deux d'entamer leur deuxième mandat consécutif, ce qui les amènera à travailler ensemble.

Lune de miel sécuritaire

"Notre alliance est éternelle", a assuré le président américain, ajoutant que les Etats-Unis étaient "fiers d'être le plus fort allié d'Israël". Le président américain, qui arrive avec pour seule ambition déclarée d'"écouter" mais pas de lancer d'initiative de paix sur le Proche-Orient, y a fait une référence obligée dans une brève allocution : "La paix doit arriver en Terre sainte. Nous ne perdrons jamais de vue la paix entre Israël et ses voisins". 

Le Premier ministre israélien lui a répondu sur son terrain favori : la sécurité. "Dans un Moyen-Orient instable et incertain, la nécessité de notre alliance est plus importante que jamais. C'est la clé pour parvenir à la paix stable et sûre à laquelle le peuple d'Israël aspire." Barack Obama, qui a appelé à sept reprises Benjamin Netanyahou par son surnom "Bibi", a annoncé que les Etats-Unis et Israël allaient "ouvrir des discussions" pour prolonger l'aide militaire américaine au-delà de 2017. Les deux hommes ont ensuite inspecté une batterie du système antimissiles Iron Dome, financé par les Etats-Unis. Comme une lune de miel sécuritaire, en somme.

Au deuxième jour de sa visite, jeudi, Barack Obama s'entretiendra à Ramallah (Cisjordanie) avec le président palestinien Mahmoud Abbas. Désireux de s'adresser directement aux Israéliens, il prononcera ensuite un discours au centre international des Congrès de Jérusalem devant des centaines de jeunes. Et ce près de quatre ans après son discours à l'Université du Caire, qui avait été très mal reçu en Israël. Là encore, il sera attendu au tournant.

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