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New York : La communauté juive à l’assaut des cédrats marocains pour la fête de Souccot

New York : La communauté juive à l’assaut des cédrats marocains pour la fête de Souccot

 

 

Alors que la fête juive de Souccot débute cette semaine, la communauté juive part à la recherche des meilleurs cédrats, un fruit ''biblique'' qui fait partie des quatre agrumes utilisés à cette occasion. Aux Etats-Unis, sur les étals new yorkais, ce sont les cédrats importés du Maroc qui sont les plus prisés en raison de leur qualité. Certains provenant du village de Doumdir, dans le sud, sont vendus jusqu'à 350 dollars l'unité. 

Souccot, fête juive qui commémore « l’assistance divine reçue par les enfants d’Israël lors de l’Exode et la récolte marquant la fin du cycle agricole annuel », sera célébré à partir de ce mercredi soir. Chez les différentes communautés juives notamment sépharades, la célébration du Souccot ne peut se faire sans la consommation de quatre agrumes : l’étrog (cédrat), l’aravah (saule), le hadass (myrte) et le lulav (fronde de datte). Mais le plus prisé parmi ces fruits reste sans conteste le cédrat. Particulièrement, celui produit au Maroc.

Aux Etats-Unis, sur plusieurs étals new yorkais, le cédrat marocain s’est déjà forgé une solide réputation. Le fruit se vend à des prix très élevés l'unité en raison de sa qualité. Un cédrat peut en effet s’écouler jusqu’à 350 dollars à l’approche du Souccot, selon un reportage de JewishTelegraphicAgency.

Le « meilleur cédrat » se trouve à Doumdir

Leur vendeur, Tsvi Dahan, dispose de plusieurs cédratiers dans le sud du Maroc, à Doumdir, un village où sont originaires ses grands-parents. Les fruits que Dahan exporte aux Etats-Unis proviennent de 200 arbres qu’il cultive à Doumdir, indique JTA. Le commerçant se rend jusqu’à quatre fois par an au Maroc pour surveiller l’évolution de ses cédratiers car la culture nécessite beaucoup de savoir-faire et un entretien méticuleux.

Selon Dahan, le meilleur cédrat qu’on peut obtenir depuis l'exil suite à la destruction du Deuxième Temple provient du Maroc. Lors de son dernier voyage à Doumdir, il a ainsi cueilli 2.000 cédrats et sélectionné les 200 meilleurs pour les vendre à des prix élevés. La sélection n’est pourtant pas une tâche si simple. Le travail nécessite beaucoup de concentration afin de déceler d’éventuelles anomalies sur les fruits. Ensuite, il faut procéder au nettoyage avant de les proposer aux clients. Tout un art.

Le cédrat du Maroc reputé même en Israël

Son petit business lui rapporte juste 10.000 dollars par an, mais Dahan ne vend pas les cédrats importés depuis le Maroc pour se faire de l’argent. « C’est pour respecter la tradition », rappelle-t-il. Son grand-père, Yaakov Assayag, un tailleur à Marrakech, est entré dans cette entreprise il y a 70 ans, et plusieurs de ses fils lui ont emboîté le pas aujourd'hui.

Ce n’est pas la première fois que les cédrats marocains sont recherchés pour cette occasion. Rappelons que l’année dernière le ministre de l’Agriculture marocain avait même permis à l’Etat Hébreu d’importer 1.500 cédrats cultivés au Maroc lors de Souccot.

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