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Plus de 2 000 touristes israéliens au Maroc pour célébrer la Pâque juive

 

Plus de 2 000 touristes israéliens au Maroc pour célébrer la Pâque juive

 

 

 

Plus de 2 000 touristes israéliens sont au Maroc ce week-end pour célébrer la Mimouna, une fête juive marocaine traditionnelle qui marque la fin de Pâques (Pessah), a informé le site The New Arab.

La Pâque est l’une des fêtes les plus importantes du judaïsme. Avec la Pâque, les Juifs commémorent la fin de l’esclavage des Juifs et l’exode d’Égypte. Les événements sont au cœur de l’éthos juif.

Pendant sept à huit jours, il est interdit aux Juifs de manger du levain, que ce soit dans du pain ou d’autres aliments, ils ne sont autorisés à manger que du pain sans levain, appelé matzo. La matzo symbolise à la fois la souffrance pendant l’esclavage et la hâte avec laquelle la communauté juive avait quitté l’Égypte dans l’histoire de l’Exode.

En revanche, alors que la Pâque est une célébration religieuse courante parmi les communautés juives du monde entier, la Mimouna est une fête qui marque la fin de la Pâque et a été créée par le quart de million de Juifs qui vivaient autrefois au Maroc. Les origines de la Mimouna, tradition remontant au milieu du XVIIIe siècle, restent méconnues.

L’explication la plus courante de l’origine de la mimouna raconte l’histoire de juifs marocains qui ont accueilli leurs voisins musulmans chez eux pour leur annoncer le début du printemps et les remercier de garder leur « hamets » (levain) pendant les vacances de Pâques.

Les voisins musulmans, à leur tour, apportaient la farine, qui est interdite dans les maisons juives pendant la Pâque, et les hôtes juifs préparaient les sucreries. La musique marocaine et les vêtements traditionnels ont complété la célébration.

Entre 1940 et 1960, plus de 300 000 Juifs marocains ont émigré vers les territoires palestiniens (Israël) et ont emporté avec eux leurs traditions culturelles. Aujourd’hui, un million de juifs marocains en Israël célèbrent la fête de la Mimouna.

Dans le Mellah, le quartier juif des villes marocaines, autrefois le cœur florissant d’une importante communauté juive, quelque 3 000 juifs marocains célèbrent encore la fête à ce jour.

Depuis la normalisation fin 2020, le gouvernement tente de faire revivre les anciennes coutumes de la communauté juive marocaine, l’occasion de réfléchir sur la solidarité historique entre juifs et musulmans au Maroc.

En décembre dernier, le roi Mohammed VI a ordonné la restauration de dizaines de sites du patrimoine juif. Celles-ci comprenaient la rénovation du cimetière juif de Fès où au moins 13 000 Juifs sont enterrés,

Avant même le rétablissement officiel des relations avec Tel-Aviv, Rabat avait toujours permis aux détenteurs de passeports israéliens d’accéder au royaume, notamment en raison du grand nombre de juifs marocains vivant en Israël.

Avec l’accord de normalisation, Rabat et Tel-Aviv ont convenu de renforcer leur coopération mutuelle dans divers domaines, notamment le tourisme, l’éducation, le sport et la culture. En conséquence, les vols directs entre le Maroc et Israël ont également repris après 17 ans d’arrêt.

L’Office marocain du tourisme (ONMT) s’attend à recevoir 200 000 touristes israéliens au Maroc cette année.

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