
Plus de la moitié des Israéliens craignent une guerre civile
Un sondage publié jeudi par l’Institut de politique du peuple juif révèle que plus de la moitié des Israéliens perçoivent « un danger réel » de guerre civile dans le pays, témoignant de la profonde fracture qui traverse actuellement la société israélienne.
L’enquête, menée dans un contexte de crise institutionnelle sans précédent, montre que 53% des Israéliens estiment que la Cour suprême ne devrait pas intervenir dans le limogeage de la conseillère juridique du gouvernement, Gali Baharav-Miara. Toutefois, une majorité plus importante considère que le gouvernement devrait respecter une éventuelle décision de la Cour qui annulerait ce limogeage.
Parmi les personnes interrogées, 40% craignent qu’en cas de non-respect d’une telle décision, le pays ne « glisse vers une crise constitutionnelle », tandis que 23% justifient leur position en affirmant que « la Cour suprême est l’interprète autorisé de la loi ». Concernant la révocation du chef du Shin Bet (service de sécurité intérieure), 38% des Israéliens pensent que la justice devrait annuler cette décision. Les clivages politiques sont particulièrement marqués sur cette question : 76% des électeurs de droite considèrent que la Cour n’a pas compétence pour intervenir, quand une majorité de la gauche soutient une telle intervention.
Interrogés sur les récentes déclarations d’Aharon Barak, président honoraire de la Cour suprême, qui a averti que le pays était « très proche d’une guerre civile », 27% des Israéliens donnent raison au magistrat. Un tiers supplémentaire (33%) estime que « Barak a légèrement exagéré, mais le danger est réel », tandis que 16% des sondés affirment qu’il n’existe aucun risque de guerre civile en Israël.
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