Remède kabbalistique pour grosses colères
par Rav Aron Moss ( Rav Aron Moss enseigne la mystique juive, le Talmud et la pratique du Judaïsme à Sydney en Australie)
Question :
J’ai d’énormes problèmes avec mon fils de deux ans. Il pique des crises de colère et devient incontrôlable. Nous sommes désemparés et devenons fous. Existe-t-il une formule kabbalistique pour qu’un enfant se tienne comme il faut ?
Réponse :
Si vous cherchez une incantation magique qui mettra instantanément votre fils au pas, je ne peux rien faire pour vous. En revanche, voici une idée kabbalistique qui contribuera à vous orienter.
La Kabbalah enseigne qu’il existe une relation parent/enfant à l’intérieur de chacun d’entre nous. Dans cette relation, l’intellect est le parent, et l’émotion est l’enfant.
Un bon parent doit avoir toutes les caractéristiques de l’esprit : le calme, la clarté et la cohérence.
Nos émotions, tout comme les enfants, sont colorées et amusantes, sauvages et inapprivoisées, impulsives et instables. Les émotions ne connaissent pas de limites, n’ont pas le sens de la mesure et ne sont pas raisonnables. Notre cœur peut nous amener à des sommets de plaisir et de bonheur, ou peut nous entraîner dans d’obscurs chemins de confusion et de douleur. Ceci parce que le cœur est plein de vitalité et d’énergie, mais est dénué d’une capacité importante : il n’a pas d’orientation.
Lorsque nous suivons inconsidérément notre cœur, nous nous perdons. Nous pouvons tomber amoureux de la mauvaise personne, nous mettre en colère sans raison valable, ou être effrayés par nos propres fantômes imaginaires. C’est notre esprit qui nous prodigue direction et perspective, éducation et orientation. Un esprit calme et clair peut tranquillement conduire le cœur à ressentir la bonne émotion au bon moment : quand aimer et quand craindre, quand s’exciter et quand se maîtriser.
C’est également vrai quand il s’agit d’être les parents de nos enfants. Un enfant est un paquet d’émotions, spontané et lunatique, passionné et irrationnel. C’est ce qui rend un enfant si adorable, et si impossible. Il n’a pas encore développé l’aptitude de son esprit à diriger son cœur. C’est pourquoi le parent doit assurer l’intérim et jouer le rôle de l’esprit pour l’enfant, pour l’aider à distinguer le bon du mauvais, pour le guider dans la canalisation et le contrôle de ses émotions.
Cela signifie qu’un bon parent doit avoir toutes les caractéristiques de l’esprit : le calme, la clarté et la cohérence. L’enfant n’obéit pas toujours au parent, de même que parfois les émotions sont trop fortes pour pouvoir écouter ce que l’intellect a à dire. Mais même dans ce cas, le message doit être transmis d’une manière claire et calme.
Si votre enfant a des accès de colère, alors il joue bien son rôle. Votre rôle est de garder votre sang-froid et de lui faire savoir que ce qu’il est en train de faire est inacceptable. Cela ne fera pas magiquement cesser ses crises, mais cela lui donnera un modèle de comportement mature : il verra alors que l’esprit contrôle le cœur, comme un parent dirige un enfant.
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