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Une militante amazighe marocaine défend le sionisme, explique son offre de services sexuels aux Kurdes luttant contre l’EIIL

 

 

 

 

Une militante amazighe marocaine défend le sionisme, explique son offre de services sexuels aux Kurdes luttant contre l’EIIL

 

 

 

Dans une interview pour la station de radio marocaine Medradio, la poétesse et militante amazighe Malika Mazan défend le sionisme, affirmant que, comme toute autre nation, les juifs ont droit à une patrie.

Dans la suite de l’interview, mise en ligne le 19 septembre sous forme de vidéo, Mazan explique les messages sur sa page Facebook dans lesquels elle déclare lutter contre le « djihad sexuel » – attribué aux djihadistes partis combattre en Syrie – en offrant ses services sexuels aux soldats de l’armée kurde qui luttent contre l’EIIL [Etat islamique]. Il s’agissait d’une métaphore, explique Mazan. Extraits :

Malika Mazan : Le sionisme est un mouvement mondial de juifs qui ont lutté pour établir leur patrie et rassembler leur peuple dispersé dans le monde. Ils ont gagné la Palestine en raison du lien historique des juifs à la terre de Palestine, reconnu par toutes les religions. Le sionisme est la création d’une patrie pour les juifs.

Journaliste : Donc vous êtes une sioniste ?

Malika Mazan : Quel est le rapport ? Les juifs voulaient quelque chose qui les unirait sur leur propre terre. Ils ont eu plusieurs activités politiques et économiques, ayant vécu en diaspora, souffert de racisme, de massacres et des chambres à gaz des nazis. Ils ont cru que c’était leur droit. Le nazisme leur a peut-être donné une occasion historique de se réveiller, et de réfléchir à un moyen de revenir sur leur terre, au lieu d’être dispersés dans le monde. Ils ont voulu rectifier leur erreur historique… Le sionisme signifie que les juifs veulent établir leur propre Etat. C’est leur droit. Nous n’avons jamais entendu parler de juifs ayant leurs racines en Alaska ou en Australie. L’Histoire et toutes les religions et cultures admettent que les juifs ont vécu (en Palestine).

[...]

Le sionisme est la création d’une patrie pour les juifs, patrie à laquelle toute nation a droit. Vous ne pouvez pas attendre d’eux qu’ils créent leur patrie sur la Lune. Ils ont le droit de retourner dans leur patrie. Que veulent les Arabes ? Ils veulent créer un pays arabe, mais pas sur le territoire reconnu comme étant le leur par l’histoire et la géographie. Non, Monsieur. Ils veulent une patrie aux dépens de la terre et même de l’existence d’autrui. En ce sens, les Arabes sont davantage ce qu’ils appellent « sionistes » que les juifs. Si les Arabes avaient un tant soit peu d’estime de soi, ils s’en tiendraient à leurs propres frontières. Ils devraient rester dans la Péninsule arabique – dans le Hedjaz, pour être précis. Les Arabes peuvent continuer de rêver qu’ils sont la race supéreure. Les Arabes se considèrent comme le Peuple élu.

Journaliste : Mon Dieu, mon Dieu…

Malika Mazan : Je n’ai pas peur de dire ce que je pense. J’appelle un chat un chat. Les Arabes, dans leur impudence, ont violé leurs frontières, et veulent un Etat arabe au détriment d’autres nationalités, et du droit d’autrui d’exister et de vivre dans la dignité, la liberté et l’indépendance. Sont-ce les sionistes qui sont hostiles aux Arabes, ou les Arabes qui sont hostiles à tous les hommes libres ?

[...]

En ce qui concerne le « djihad sexuel » – en tant que poétesse, je peux vous dire en langage poétique que je pratique le djihad sexuel avec le corps amazigh blessé.

Journaliste : Mon Dieu, mon Dieu…

Malika Mazan : Mes écrits et mes poèmes en témoignent. Toute ma vie, j’ai entendu parler du « corps arabe blessé » – comme si personne d’autre n’avait de blessures… Ils nous blessent et ensuite, ils veulent que l’on s’identifie à eux. Quelle stupidité ! Ils sont bons pour l’asile psychiatrique.

[...]

Je ne suis pas vraiment une prostituée. Je suis une prostituée au sens métaphorique. J’utilise les tabous de tout le monde contre eux. Je prends les tabous avec lesquels ils veulent nous enchaîner, et je les utilise contre eux.

[...]

Vous pouvez dire beaucoup de choses sur moi, mais le djihad sexuel… Tout d’abord, je ne m’abaisserais jamais au niveau de la barbarie pratiquée aujourd’hui au Moyen-Orient, au nom de la religion, pour défendre Allah et toutes sortes de lieux saints. Ils utilisent la religion pour obliger des petites filles à satisfaire leurs pulsions. Si vous menez vraiment le djihad pour Allah, vous devez respecter votre virilité et votre religion, plutôt que de l’utiliser comme moyen pour obtenir des petites filles. Sois un moudjahid pour l’amour du djihad, pas pour le sexe, chien ! Ces gens sont des loups. Ces gens sont des chiens.

[...]

Journaliste : Vous avez dit que vous offririez vos services sexuels à tout membre de l’armée kurde intéressé…

Malika Mazan : Monsieur, j’ai dit cela comme un acte symbolique de solidarité. Il s’agissait d’une métaphore…

Journaliste : Qu’entendez-vous par symbolique ?!

Malika Mazan : C’était de l’ironie.

Journaliste : Vous appelez cela de l’ironie ?!

Malika Mazan : Les gens à travers le monde combattent pour la cause la plus noble en utilisant les moyens les plus vils.

Journaliste : Mais c’est pourquoi les gens vous accusent de n’avoir aucune honte…

Malika Mazan : Heureusement pour moi, le peuple kurde – la partie concernée dans ce contexte – a accueilli ma déclaration avec respect. Ils ont compris mon intention.

[...]

Memri.fr

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