C’est l’heure. L’heure bénie où le vent du soir commence à aérer tendrement la fournaise de Marrakech. L’heure où la manif quotidienne vient prendre le frais, sur l’esplanade, devant la porte Bâb Doukkala, l’une des entrées de la médina. Quelques voitures de police se positionnent discrètement. Les représentants de l’ordre sont aussi habitués à cet épisode qu’ épuisés par les 43 degrés qui ont calciné la ville ocre depuis le matin. Et oui, quelques jours après le référendum sur la réforme constitutionnelle, salué dans toutes les capitales occidentales comme une victoire de la « révolution tranquille » de Mohammed VI, la contestation continue au Maroc.
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