17 septembre 1978 : Menahem Begin et Anouar el-Sadate signent les accords de Camp David
Le 17 septembre 1978, les deux dirigeants signent les accords de Camp David, avec l'appui du Président américain Jimmy Carter. Cette rencontre aboutira aux accords de paix de 1979.
Le 19 novembre 1977, le Président égyptien Anouar el-Sadate reconnaît l’Etat d’Israël dans une allocution prononcée à la Knesset (Parlement israélien) et demande en échange le retrait israélien des territoires conquis en 1967 ainsi que la reconnaissance des droits des Palestiniens, c’est-à-dire de leurs droits fondamentaux, notamment le droit à l’autodétermination et la mise en place d’un Etat indépendant.
Après un moment d’embarras, l’initiative de Sadate est saluée par la diplomatie américaine, et le président Carter décide d’accompagner l’Egypte et Israël dans leur volonté de paix. Mais cette paix ne se fait pas sans heurts, car le Premier ministre israélien Menahem Begin bute sur la question de la reconnaissance des droits des Palestiniens. Il faut toute la persuasion du président Carter pour faire aboutir la paix israélo-égyptienne.
Le président Carter convie alors Sadate et Begin à Camp David, résidence d’été des présidents américains, du 5 au 17 septembre 1978. Les négociations sont difficiles mais aboutissent finalement le 17 septembre par la signature du président égyptien et du Premier ministre israélien de deux documents dont la référence est le texte de la résolution 242 : un traité portant sur le « cadre de paix au Proche-Orient » et l’autre sur la « conclusion d’un traité de paix » entre Israël et l’Egypte. Le premier traité prévoit la « pleine autonomie administrative » de Gaza et de la Cisjordanie pour cinq ans, période pendant laquelle la présence militaire d’Israël sera maintenue, sans que soient créées des colonies de peuplement. Le second traité prévoit que l’Egypte récupère le Sinaï, territoire sur lequel les colonies juives se retirent également et qu’un traité de paix soit signé dans les trois mois. Quant à Israël, il obtient, outre sa reconnaissance par l’Egypte et la mise en place de relation diplomatique (ambassades), le rétablissement des échanges dans le golfe d’Akaba ainsi que dans la zone du canal.
Du côté arabe, les réactions sont vives. Les accords de Camp David sont condamnés lors du IXème congrès arabe qui se tient à Bagdad du 2 au 5 novembre 1978.
A la suite des accords de Camp David, la signature de la paix entre Israël et l’Egypte doit s’effectuer dans un délai de trois mois. Alors que le traité de paix inclut, outre la paix avec l’Egypte, la question des territoires palestiniens, Israël décide de ne prendre en compte que la paix avec l’Egypte et refuse d’avancer sur la question de la Cisjordanie et de Gaza. En dépit des interventions du président Carter, les négociations n’aboutissent pas sur la question palestinienne, et seul le traité de paix est signé entre l’Egypte et Israël le 26 mars 1979 à Washington.