Moïse et le buisson ardent
La Torah est un droit de l’homme, le droit à un état de conscience sain et de haute qualité. L’un de plus grands symboles de l’histoire biblique se trouve dans l’histoire de Moïse au buisson ardent. Cet épisode essentiel raconte la rencontre entre l’être humain et le Divin, manifesté à travers le buisson ardent, où Moïse entendit la Voix de l’ange lui ordonnant de poursuivre le voyage de libération de son peuple asservi. La première chose que Moïse entendit fut « enlevez vos sandales de vos pieds, car la terre sur laquelle vous marchez est une terre sainte ». Cette terre était le mont Sinaï.
Sinaï est une référence directe au mot hébreu Sene pour «buisson».
Le miracle de la rencontre, c’est que le « buisson n’a pas été consumé » par les flammes.Aussi, parlant au Nom du « D.ieu d’Abraham Isaac et Jacob », la Voix a ordonné à Moïse de revenir avec toute la nation d’Israël à cet endroit même, en disant « vous m’adorerez sur cette montagne », en référence au don des 10 commandements sur le mont Sinaï, qui devait avoir lieu plus tard. Quel était le culte fait au moment de la donation de la loi?
Il n’y a pas eu de sacrifices, pas de jeûne ou de prière sur le mont Sinaï, alors quel culte impliquait cette déclaration ?
Tout le culte a été encapsulé au Mont Sinaï par les enfants d’Israël après avoir reçu la Torah, quand ils ont dit « tout ce que Dieu a dit, nous le ferons, et nous l’entendrons » en hébreu «Naasse ve Nishma».Cela signifie que s’il n’y avait pas eu le péché du veau d’or, tout ce qui aurait été nécessaire aurait été d’étudier la Torah, comme le seul culte de Dieu. « Nous ferons » tout cela est écrit et « nous entendrons » la loi orale interprétée par nos prophètes et nos sages. La dimension du faire s’accomplit par l’obligation d’étudier les lettres réelles du droit. Le droit écrit, et la dimension de l’audition, à travers l’obligation d’étudier la Loi orale. C’était tout le culte, requis et conçu à l’origine pour une nation d’individus purifiés, dans laquelle aucune inclination au culte des idoles n’a été trouvée.
C’est pourquoi Moïse a dû voir que le buisson n’était pas consumé par le feu, car grâce à la force de la Torah apprise à la fois par l’Écriture et par l’oral, ses enseignements dureront pour toujours. La Torah peut faire tout ce que Moïse a montré. La transformation de la tige en serpent et de nouveau en tige, la transformation de la peau saine en lèpre et de retour en santé, signifient le pouvoir de l’étude de la Torah sur les puissances matérielles de ce monde, qui sont sous la stricte gouvernance du temps, alors que l’étude de la Torah peut inverser le cours et les dommages potentiels du temps. Moïse a dû enlever ses sandales pour se connecter à la sainteté de cette terre, où devait avoir lieu ce culte encapsulé en deux mots, pour apprécier l’immense pouvoir de l’étude de la Torah, qui fait que l’espace devient saint même à l’avance.
La rencontre au buisson ardent ayant pour but de donner la Torah au même endroit, fait que chaque détail de ce qui s’est passé au buisson ardent est imprégné de références à la puissance et au but de la Torah. La Torah purifie la bouche afin que la bouche puisse prononcer le nom de D.ieu qui a été révélé au buisson ardent.
La manière d’appeler le Saint Nom est l’étude de la Torah comme activité principale.
Moïse a été missionné en tant que donneur de Torah étant le premier dans la chaîne de ses enseignants. Mais il ne serait pas le seul car les enseignants de la Loi orale viendraient après lui, pour exposer chaque Lettre et chaque tradition donnée à Moïse.
Des enseignants comme rabbi Yehoshua Ben Hananya, rabbi Akiba et rabbi Shimon égaleraient Moïse dans la grandeur de la Torah, accomplissant ainsi « Je serai ce que je serai ».C’est pourquoi Moïse, étant humble, a dit quand il a été montré à ces grands enseignants « Envoyez par la main que vous enverrez », comme il prévoyait leur grandeur à venir. La signification de ces versets reliant l’exode de l’esclavage à la réception de la Torah est ici pour nous rappeler que la libération et la qualité de la conscience sont intimement liées. Le but d’être libre du poison de l’oppression est d’arriver au point où nous avons accès à une alimentation saine de notre esprit, de notre cœur et de notre âme.