Le PAM propose le "juif" Simon Skira comme candidat aux élections
Abdellatif Ouahbi, le secrétaire général du Parti de l’authenticité et de la modernité (PAM), a nominé Simon Skira, le président de l’Association Amitié Maroc-Israël aux élections législatives et communales auxquelles s’apprête le Maroc cette année. Il s’agit d’une nouvelle confirmée par Skira lui-même sur son compte Facebook, en déclarant: “Si Dieu le veut, je me présente comme candidat aux élections prochaines dans la région du Grand Casablanca”.
Le parti, étant un des plus grands partis de l’opposition dans le pays, a annoncé que la nomination du juif Simon Skira ne s’inscrit pas dans le cadre de la reprise des relations entre le Maroc et Israël, mais simplement parce qu’il est un citoyen marocain et qu’il a le droit de se présenter comme candidat aux élections.
Ouahbi a affirmé dans des déclarations aux médias que pour appuyer Skira, le parti se rendra à Casablanca, sa ville natale, qui connaît une féroce concurrence entre les grands partis qui forment la carte des partis politiques du Royaume.
Skira est né à Casablanca en 1952, où son père était propriétaire d’un des cafés les plus connus de la ville, avant d’immigrer vers Israël. Il est un des plus grands défenseurs de la question du Sahara national à l’étranger et dans les événements internationaux, et il est également défenseur de la normalisation entre le Maroc et Israël.
Skira, qui occupe également le poste de Secrétaire général de la Fédération française du judaïsme marocain, réside à Paris et visite régulièrement le Maroc, où il assiste à plusieurs événements et rencontres.
Il a précédemment suscité une grande polémique en s’opposant à la loi de retirer la nationalité aux juifs marocains résidant en Israël, présentée par le PAM, avant que celui-ci n’y renonce suite à la rencontre de Skira avec l’ancien secrétaire général du parti, Ilyass El Omari.
Skira était parmi les premiers à annoncer le retour du rapprochement dans les relations maroco-israéliennes, que ce soit à travers ses déclarations aux médias ou ses postes qui suscitaient de grandes controverses.