La France remet au Maroc les versions numérisées d’archives historiques du XIXe siècle
Plusieurs milliers de versions numérisées d’archives historiques, privées et publiques, ont récemment été remis au Maroc. Il s’agit de documents, d’images et de cartes remontant à différentes périodes de l’Histoire, notamment du XIXe siècle. Dans sa réponse à une question parlementaire sur le sujet, le ministre de la Jeunesse, de la culture et des sports, Mehdi Bensaid a mentionné dernièrement des copies numérisées des documents de la légation de France à Tanger, datés de 1892 à 1904.
Le Maroc a également pu obtenir des copies numériques des archives du télégraphe de la Société des postes de la ville de Rabat sous le Protectorat (1912-1956), datées de 1913 à 1918. Des copies numérisées de documents du Musée juif de l’Holocauste, d’autres liées à la situation des juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et des centaines sur les relations entre le Maroc et le Portugal ont également été fournies, en plus de documents sur les relations entre le Maroc et la Jordanie, au cours des années 1950 et 1960.
Le ministre a rappelé que ces démarches s’inscrivaient dans le cadre de la mise en œuvre de l’article 27 de la loi 96.99 relative aux archives. Elles traduisent aussi les efforts déployés par les Archives du Maroc, en vue de collecter et de conserver les archives nationales. Dans ce sens, l’institution réclame non seulement les copies numérisées, mais aussi la restitution des originaux de certains documents importants dans la reconstitution de pans de l’Histoire du pays.
C’est notamment le cas des «Papiers de Ben Abdelkim», documents originaux du leader du Rif, Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi (1882 – 1963), réquisitionnés par la France depuis la reddition de l’émir résistant en 1926. Officiellement, Archives du Maroc a formulé sa demande de restitution par voie diplomatique, le 16 janvier 2021. L’été dernier, le directeur de l’institution, Jamaâ Baïda a renouvelé son appel auprès de notre rédaction. De son côté, la partie françaises a précédemment assuré que «les choses avancent», sans plus de détails.