Share |

Répondre au commentaire

L'inventeur génial

 

 

Philippe Ouaki Di Giorno a créé des granulés capables de remplacer l'eau.  Avec ses granulés qui se transforment en une espèce de gélatine, cet homme fait pousser l'herbe à la place du sable.

Les grands groupes agroalimentaires, Philippe Ouaki Di Giorno les connaît bien pour avoir œuvré en leur sein dans ses jeunes années, après ses études à Versailles puis à l'Institut Weizmann de Revehot en Israël. Il ne lui a pas fallu longtemps pour les prendre en horreur, avant de carrément décider qu'il en avait « marre de se faire spolier ses idées ».

Il y a vingt ans, l'inventeur a donc pris ses cliques et ses claques et fondé sa propre société, POGD Développement, « plus pour protéger mes brevets et mes inventions que pour les vendre », concède-t-il, lui qui pourrait être plus riche que Crésus… C'est que Philippe Ouaki Di Giorno est le père d'une invention géniale, « une technologie tellement colossale », explique-t-il, sans que l'on puisse le soupçonner de forfanterie, qu'il reconnaît lui-même qu'elle le dépasse complètement. « J'aurais pu être milliardaire, se prend-il à rêver quelques instants, avant de se reprendre : mais je ne suis pas achetable. »
Le polyter fait des miracles

Imaginez : des granulés, de tout petits granulés, qui ressembleraient à de fins cristaux vert pâle et dont une pincée suffirait à nourrir une plante en eau et en nutriments pour se passer ou presque de l'arroser. C'est ce qu'a inventé cet Élusate d'adoption qui a posé ses valises dans le Gers il y a sept ans après avoir injecté son polyter miraculeux dans les sols de grands vignobles locaux « et parce que le Gers est un département qui a la vision d'une agriculture raisonnée qui combat les OGM. Cela m'a semblé cohérent avec ma propre démarche et avec le polyter, qui permet de réaliser de 50 à 80 % d'économie en eau tout en augmentant les rendements jusqu'à 30 % et en gardant la liberté de choisir ses semences ».

Le polyter de Philippe Ouaki nourrit des pépinières, des champs de cultures et des arbres un peu partout en France et dans le monde. Aussi bien à Arcachon qu'à Fourcès, à Dax, Monaco, dans les Émirats arabes où Ouaki est celui qui change le sable en gazon, au Burkina Faso, en Égypte, au Canada et, surtout, au Sénégal, où le président Wade lui-même s'intéresse de près aux granulés miraculeux de leur démiurge.

Avec cet hydrorétenteur qui peut gonfler jusqu'à 500 fois son volume d'eau, Philippe Ouaki veut que le polyter profite au plus grand nombre.

L'an dernier, alors qu'il était sur le point de finaliser un énorme contrat avec des investisseurs suisses, il a fallu que l'on prononce le nom de Bayer pour que l'ingénieur interrompe toutes négociations. « Je ne veux pas que ma technologie appartienne à un grand groupe. Je veux pouvoir continuer de me regarder dans la glace. »

Ce qui fait vibrer Philippe Ouaki Di Giorno, c'est de reforester là où tout le monde prétend que c'est impossible, que ce soit en Afrique, sur la dune du Pyla ou en pleine garrigue, où, il y a quelques années, il a sauvé un oléiculteur local d'un destin tragique à la Jean de Florette, alors que la source vitale à ses plantations venait d'être détournée. En l'espace de quatre ans, là où il en faut huit au bas mot, et sous l'effet du polyter, les oliviers ont tellement donné de fruits - et de si bonne qualité -, que le Moulin des Costes a décroché la médaille d'or au concours général agricole. Le secret de Philippe Ouaki Di Giorno ? « Je gomme le stress et je permets au végétal de se sublimer ! »

Blandine Philippon avec Gabriel Sempéré

Répondre

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
CAPTCHA
Cette question permet de s'assurer que vous êtes un utilisateur humain et non un logiciel automatisé de pollupostage (spam).
Image CAPTCHA
Saisir les caractères affichés dans l'image.

Contenu Correspondant