Le Kaddish ou la sanctification de Dieu
La prière du Kaddish est une de celles les plus récitées par les croyants, son sens profond est celui de la sanctification de Dieu que l’on fait même lors des temps de deuil.
L’actualité douloureuse du massacre du collège juif Ozar Hatorah de Toulouse ne peut nous laisser insensible. Avec cet article consacré au Kaddish, la prière des morts, nous honorons la mémoire des disparus et apportons notre soutien à la communauté éprouvée.
La sanctification de Dieu.
Écrite en araméen cette prière glorifie la grandeur de Dieu, elle clôturait à l’origine les temps d’études de la Torah, rendant ainsi hommage à Dieu par l’écriture sainte. C’est avant tout un hymne de louange à Dieu, tire du mot Kaddoch qui signifie la sainteté, on invoque ici durant le deuil le nom de Dieu, invitant ainsi Dieu à accueillir le défunt et à partager la souffrance de son entourage.
Par l’évocation de son nom et de sa sainteté, Dieu vient alors apporter la consolation des cœurs et des esprits, la Kaddish est ainsi devenu une prière de consolation récitée debout en direction de Jérusalem.
Selon la tradition le Kaddish des orphelins, une des quatre versions de cette prière, est récité par les personnes en deuil sur la tombe des défunts et les endeuillés se doivent de le réciter durant les onze mois qui suivent le décès, seul un passage évoquant la résurrection est ajouté lors des funérailles.
Les signes de deuil
Lorsqu’on apprend un deuil il est d’usage de prononcer la bénédiction suivante : « Barouk dayan haémet », « Béni soit Dieu, juge de la vérité. »
Il existe d’autres coutumes comme celle de recouvrir les miroirs, de se déchausser, de s’asseoir à même le sol ou bien de déchirer un de ses vêtements. Après l’enterrement il est aussi habituel de se rendre dans la famille du défunt pour prendre un repas préparé par toute la communauté, composé d’un œuf dur et de pain, en signe de compassion et de fraternité.