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Mes aventures au Maroc, par Victor Ihyia Assouline - La moustique de Khouribga

 

 

 

 

 

 

 

Dans ma jeunesse, au Maroc, je me souviens que  le mot moustique était au féminin.

On disait une mouche (dbana), une abeille (nehlah) une moustique ( namussa ) un cafard ( sefar l zzit)

Aujourd’hui, on n'arrête pas de me corriger;

""On  dit ""  "" un  moustique"".

Tout ce que je sais,  c'est qu'avec la virulence avec laquelle elles me piquent, et le mal qu'elles me font, et les cicatrices qu'elles me laissent, et le temps que je mets à m'en remettre, il ne peut s'agir que d'un moustique au féminin

Si vous  me soupçonnez d'avoir subi des revers amoureux, vous n'avez pas vraiment  tort.

En tout cas, nous sommes d’accord, on dit bien une moustique.

Il y a quelques semaines, un type rencontré chez des amis, et qui est dans le relationnel, (ils adorent ce mot au Maroc)

-Kes  tu fais dans la vie, toi?

- Euh!.. Jsuis dans le ghulasionel.

Bref, il me dit qu'il est sur un projet de recyclage au Maroc, enfin pas lui, mais des connaissances a un cousin a lui et il me demande de l’accompagner, comme je suis "Miriken " et que je parles "Miriken, pour impressionner "Zaama" ( soi disant)  les investisseurs éventuels.

Comme il est "hazk" (fauché) et que je suis sans " soldi" (fauché aussi), on prend un hôtel 1/4 d'étoile dans la banlieue de khouribga, Tihla mzala (que son sort soit scellé)

Je dors la fenêtre ouverte parce que La klim  (Ca doit vouloir dire air conditionné en Arabe)  ne marche pas ou n'existe pas du tout.  Je demande une moustiquaire au Chaouch (relations publiques de l’hôtel).

Il me dit que Moustiker est de congé mais que Moustapha lui il est la (propos inventés de toutes pièces par une imagination fertile).

J'ai senti des choses pendant la nuit, je me suis giflé une fois ou deux, mai je n'ai pas senti leur piqures.

Elles devaient être tout un bataillon et elles ont attaquées de tous les cotés et surement toute en même temps.

Tactique Israélienne, je suppose.... en tout cas efficace.

Le lendemain, enflé par le manque de sommeil et le harem de moustiques, je n'étais pas beau a voir.

Mon nez ressemble maintenant à une série d'éruptions volcaniques.

Je vais quand même au rendez- vous entre intermédiaires, go between, et middlemen, tous "hazkin" évidemment, ( voir hazk  plus haut ), tous dans le "ghulasionel ", mais qui connaissent quelqu’un qui pourrait déposer le fameux  dossier a Rabat.

J'ai du donner l'impression que les "miriken sont sympa mais qu'au niveau du nez, ce n’est pas la joie.

Les moustiques sont principalement attirés par le " Carbon Dioxide Gaz " que notre corps émet naturellement.

C’est comme ca qu'ils nous repèrent et foncent droit au but.

J'en déduis que je dois avoir des réserves illimitées de ce gaz ou alors, âpres constatation, je m’aperçois que le zouav de khouribga, qui lui aussi n'avait pas la Klim dans sa chambre et mes amis a Marrakesh, eux, n'ont aucun problème au niveau moustiques, et, comme tout ce monde la n'est pas juif,  forcement les noubiennes au nez pointu savent que moi, je le suis. Vous voyez une autre explication ?   Moi je n’en vois pas.

Je n'avais plus qu'une chose en tète,  et c'était de quitter ce patelin avec son régiment de moustiques antisémites.

Quelques jours plus tard, a Marrakech, après avoir fait les pharmacies et les vendeurs de " shhur "(potion magique).

Je vais voir un docteur qui me dit que je fais une allergie sérieuse aux piqures de moustiques. Tihlou mzalou (voir tihla mzala plus haut dans la page), j'aurai pu le lui dire moi même et éviter les frais de consultation.

Donc, maintenant,  je me badigeonne d'huile de citronnelle, j'avale des pilules homéopathiques tous les soirs a 6 heures pile car ils sortent a la tombée de la nuit,  comme toutes les salopes d'ailleurs.

J'ai deux plantes de basilic marocain dans ma chambre à coucher, le moustiquaire au dessus du lit, et une amie m'a donné une crème d'amande a mettre juste avant de me mettre au lit.

Elle jure que c'est efficace.

Mais rien ne marche vraiment à 100%; Elles continuent à me piquer et je continue à souffrir.

Je ne leur en veux pas trop, ce n'est pas de leur faute, c'est une question chimique.

A moins que ce soit, et je le suspecte vraiment,  une question ethnique....  vous voyez ce que je veux dire ?

Je viens de penser a la Harissa ?.

Vous croyez que.. ?..   Rah ana tan mout ( all suggestions are welcome).

 

Victor Ihyia Assouline

victorassouline48@gmail.com

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