Raquel Kakon, sculpteur
La première passion artistique de Raquel Kakon, ame sensible, a été la création de bijoux, dont sa vocation de sculpteur est en quelque sorte le prolongement nécessaire : du désir de parer la femme, d’ajouter à son charme et à sa beauté, Raquel a été comme naturellement conduite à vouloir la représenter, à exprimer dans le bronze toutes les dimensions de la féminité : sensualité, volupté, tendresse, et aussi inquiétudes, tourments, interrogations.
Le public parisien, espagnol ou américain à réservé aux sculptures de Raquel un accueil chaleureux. Chacune de ses œuvres dégage un mélange de rareté et d’évidence, résultat d’une longue intimité entre l’artiste et son œuvre.
Ils ont dit d'elle...
Raquel sculpte des femmes qui sans se ressembler, relèvent d’une même image de la femme : leur opulence fait partie de leur immanence…de leur façon de peser sur l’écorce du monde. Elles se donnent à voir, bien sûr, mais notre regard les dérange si peu que nous voilà, du coup,aussi innocents qu’elles. Les femmes que sculpte Raquel sont là dans leur intimité, réduite à l’essentiel, à leur existence, à leur être-là, le corps comme il est. Quand elles ne sont pas seules, elles sont mères, filles ou amies et ce qu’elles ont en commun, finalement, plus que la générosité des formes, plus que la pudique impudeur de leur postures, c’est ce mélange d’ingénuité et de tendresse.
Roland Chabannes
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La femme que les sculptures de Raquel nous donnent à voir est amoureuse, apaisée, secrète, maternelle, double comme ces deux femmes enlacées, multiple comme ce groupe de femmes , debout, enchevêtrées dans une célébration de l’amitié, de l’amour et du bonheur d’être unie et réunies. Des visages non pas anonymes mais ceux de l’éternelle féminité, des corps somptueux de plénitude dans « ces instants de femmes » que sont le silence, la nudité, le souvenir,la douleur ou la confidence. Il émane des femmes que sculpte Raquel, une grâce confiante, comme un désir de dire : « Mon enfant , ma sœur, songe à la douceur d’aller là-bas vivre ensemble ».
Raymond Benhaïm
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Les sculptures de Raquel déclinent avec passion la femme dans tous ses états. La voici tout en courbes généreuses, en hanches larges, en cuisses rebondies. La voici amoureuse, lascive, endormie, offerte, solitaire, chagrine. Des bronzes de Raquel, je perçois tout d'abord la beauté. Ma main reçoit de leur douce patine l'offrande d'un touché satiné. Il en émane une vie intérieure comme celle qu'ont dans un registre complètement opposé les sculptures filiformes de Giacometi.
Sans détail anecdotique, Raquel crée un monde à elle. Ne vous y trompez pas... Ce n'est pas par une longue démarche évolutive réfléchie qu'elle est arrivée à ce résultat, c'est au contraire par ce rare instinct qui n'est propre qu'aux artistes naturellement talentueux et dont aucun enseignement n'est venu perturber l'élan.
C'est ce que je ressens intuitivement tout comme je vois dans les oeuvres de Raquel, la sensualité des sculptures de Maillol,la sobriété des bronzes de Brancusi et la liberté des compositions de Henry Moore. Mais l'art me diriez vous est subjectif, heureusement.
Aimé KAKON
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Née à Casablanca, Raquel vit à Paris depuis les années 60. Elle y habite le quartier latin avec son mari, l’écrivain Pol Serge Kakon.
Les sculptures en bronze sont réalisées par "la Fonderie Abel Marta".
Son site : http://raquelsculpture.com/index.html