Maroc. A peine construite, la réplique de la Tour Eiffel de Fès disparaît
La réplique de la Tour Eiffel dont venait de se doter la ville de Fès, dans le centre du Maroc, a subitement disparu du site où elle avait été érigée, entraînant de nombreuses spéculations sur son sort et le motif de cette décision.
La construction de cet ouvrage en acier --tout comme sa grande soeur parisienne-- sur une des principales artères de la ville avait été révélée le mois dernier. Interrogé le 23 octobre sur l’édifice, haut d’une vingtaine de mètres, Mohamed Zaïm, ingénieur municipal et chef des services de la voirie, avait souligné qu’il était en phase d’achèvement.
Mais depuis la réplique du célèbre monument parisien a disparu. Le démontage n’a fait l’objet d’aucune annonce préalable, ni explication.
Selon des habitants du quartier, la décision d’ériger cette réplique avait été critiquée au sein de la population et par des responsables locaux, jugeant l’idée incongrue pour une cité impériale dont la medina est classée au patrimoine mondiale de l’Unesco.
Selon le quotidien arabophone le plus lu dans le royaume, Al-Massae, qui évoque comme motif des raisons de sécurité, les éléments de la Tour se trouveraient désormais non loin de Fès, dans la ferme personnelle du maire Hamid Chabat.
M. Chabat n’était pas joignable.
Construite à l’occasion de l’exposition universelle de 1889 à Paris, la Tour Eiffel, qui culmine à 324 m, est le monument français le plus célèbre au monde. Elle fait l’objet de nombreuses répliques, notamment aux Etats-Unis et en Chine.