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Israël refuse de s'excuser auprès de la Turquie sur la flottille

 

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a immédiatement réagi à ses propos en qualifiant cette demande d'"impudente", lors d'une conférence de presse organisée devant des médias internationaux.

"S'il y a bien quelqu'un qui devrait s'excuser, cela devrait être le gouvernement turc pour sa coopération avec des éléments terroristes, pour son soutien au terrorisme, à la mission de l'organisation IHH (celle de la flottille, ndlr), au Hamas et au Hezbollah", a dit le chef de la diplomatie israélienne.

Neuf militants turcs pro-palestiniens ont perdu la vie au printemps dernier lors de l'opération des commandos de la marine israélienne, qui étaient intervenus de nuit dans les eaux internationales.

"La Turquie a la volonté de faire la paix avec Israël", a dit à des journalistes le ministre turc, Ahmet Davutoglu, réitérant ainsi les conditions d'un retour à la normale entre les deux pays sur le plan diplomatique.

"La Turquie a la volonté de faire la paix avec tout le monde (...) Pourquoi Israël devrait-il rester à part ? Il s'agit d'un pays avec lequel nous avions de très bonnes relations jusqu'en 2008", a poursuivi le responsable turc, cité par l'agence de presse Anatolie.

Depuis les années 1990, Israël a toujours entretenu des relations militaires et commerciales étroites avec la Turquie, pays musulman mais laïque. Des tensions sont toutefois nées à la fin de l'année 2008, lorsque Israël a mené une vaste offensive militaire dans la bande de Gaza, baptisée "Plomb durci".

"VOLONTÉ POLITIQUE"

L'incident de la flottille humanitaire, qui tentait de briser le blocus imposé par Israël au territoire côtier palestinien contrôlé par le Hamas, a exacerbé ces tensions l'été dernier. Après un abordage sanglant mené par la marine israélienne, la Turquie a notamment décidé de rappeler son ambassadeur à Tel Aviv et annulé des manoeuvres militaires.

Des émissaires des deux pays se sont rencontrés au début du mois à Genève pour tenter de procéder à une réconciliation en bonne et due forme. A ce sujet, des responsables israéliens ont fait savoir que l'Etat juif souhaitait trouver un compromis qui conviendrait aux deux pays.

Mais le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, exige au préalable des excuses de la part d'Israël et une indemnisation en rapport avec les dégâts causés par cet assaut sanglant.

Le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, s'est jusqu'ici refusé à se plier à cette exigence et l'opposition catégorique de son ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, à une telle démarche, freine les discussions.

Conscient de cette situation de blocage, le chef de la diplomatie turque a souligné dimanche qu'il appartenait désormais à Israël de faire preuve de volonté politique.

"Le fait que nous ayons cette volonté de faire la paix ne signifie pas que les autres l'aient aussi. Cela crée alors des difficultés. Il est très difficile de nouer une volonté politique avec Israël", a-t-il estimé.

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