La prière, c'est la santé
par Mylène Sebbah
La présence d'une synagogue a une influence directe sur l'état de santé, comme semble l'indiquer une étude menée dans 10 pays européens et en Israël.
L'étude a été menée sur un échantillon de 1287 juifs de plus de 50 ans.
Le lien entre une bonne santé et un mode de vie religieuse qui intègre la croyance et la prière est un phénomène qui a déjà été établi par la communauté médicale occidentale au cours de ces dernières années.
Mais un article récent, publié dans l'édition d'Octobre 2012 du Journal de l'Association médicale d'Israël, examine les données recueillies par une étude européenne plus approfondie.
L’enquête sur la santé, le vieillissement et la retraite en Europe, ou SHARE, collecte des données relatives à la santé et au vieillissement de 1.287 Juifs israéliens de plus de 50 ans a été menée dans le cadre d'une vaste étude menée dans 10 pays européens et en Israël entre 2004-2006.
Le docteur Levin a observé une corrélation entre la fréquentation de la synagogue, la prière, et un meilleur état de santé.
Autrement dit, sur les données collectées, les patients pratiquants présentaient un meilleur état de santé général.
Les données observées concernaient l'incidence de problèmes médicaux chroniques, des maladies et incapacités, mais également des symptômes spécifiques comme des problèmes cardiaques, des insuffisances respiratoires ou encore les troubles du sommeil.
Il a simplement croisé l'observation de ces données avec les indications du degré de religiosité de l'échantillon observé.
Ainsi donc, il apparait que la fréquentation régulière de la synagogue est lié à un taux plus bas de maladies, même après prise en compte et ajustement de variables telles que l'âge des individus.
L'étude souligne aussi d'abord le lien entre l'absence de soutien et d'assistance hors du domicile
et un état de santé moyen ou médiocre – reflétant l'isolement parfois vécu par les patients âgés qui n'ont pas régulièrement d''interactions et de vie sociales.
Selon le Dr Levin, "cette étude offre des preuves modeste d'un bénéfice pour la santé de la religiosité juive entant que facteur de protection ce qui est conforme aux résultats des études précédentes chez d' autres groupes religieux et dans d'autres pays".
En juillet, les chercheurs de l'Université de Tel-Aviv avaient déjà indiqué que la prière diminuait les chances de développer la maladie d'Alzheimer et d'autres troubles liés à la mémoire.
Des chercheurs de l'Université Hébraïque de Jérusalem et de l'hôpital universitaire Hadassah à Jérusalem avaient déjà rapporté il y a plus de dix ans que les taux de mortalité liés aux maladies cardiaques et les tumeurs étaient plus élevés dans les kibboutzim laïques que dans les kibboutzim religieux.