Keswa el Kebira ou la grande robe
Le vêtement féminin le plus souvent evoqué par les peintres, les auteurs et les photographes étrangers, est "l'keswa l'kbira" (la grande robe). Ce costume trouve son origine dans l'Espagne du XVe siècle. La couleur en est différente selon les regions. La grande robe est donnée par le père de la future mariée pour être portée le jour du mariage d'abord, et dans d'autres grandes occasions ensuite.
La keswa el kbira, aussi dite « grande robe », est le costume d’apparat de la citadine juive, et fait partie de la dot de la jeune mariée. Elle est typique pour les grandes villes du littoral et ne change que par des détails d’une ville à l’autre. Seule la couleur et les ornementations varient. L’élément inséparable de la grande robe est la coiffe.
Élements qui composent la keswa el kebira :
Le plastron : (ktef) avec des motifs en perles d'or, se porte sous le corselet.
Le corselet : (ghonbaj)en velours brode d'or
Les jupons : (sayat) sous la jupe
La jupe : (jeltita, zeltita ou zeltil, mot espagnol qui signifie tournante) en velours brodé d'or, enroulée autour de la taille
La ceinture : (hzam)
Les manches : (kmam) en voile de soie, fixées sous les manches du corselet
le foulard : (sebnia en arabe, mantone en haketia)
La couronne : (swalef) sertie de perles, de rubis, d'émeraudes et de pièces d'or.
Les babouches : (serbil) brodées d'or
En espagnol ou haketia (dialecte juif marocain), la robe s'appelle berberisca. En arabe, elle prend le nom de kesoua el kebira (grande robe), et a Tétouan, elle s'appelle ropas de pagno.