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Dr. Arrik Delouya (Sociologue chercheur)

Conférence et concept de :

«Les  Juifs du Maroc  -  Bibliographie Générale»

Résumés  Annotations  Recensions

Mardi 28 janvier 2003, Université Paris 8.

 

 

 [Texte imprimé] : Arrik Delouya. - Paris : P. Geuthner, cop. 2001 (27-Évreux : Impr. Hérissey). - 645 p. : ill., couv. ill. ; 20 cm. Collection « Héritages du Judaïsme Marocain » dirigée par Arrik Delouya. DLE-20040526-24895. - 296.099 64 (21). - ISBN 2-7053-3715-6 (br.)

Juifs -- Maroc – Bibliographie, BN 39084502 notice au format Unimarc ISO-2709 - 04-33570

In.: BNF Paris: http://bibliographienationale.bnf.fr/Livres/CuM_04.H/cadre200-15.html

 

Pour mémoire :

Même si l'origine des premiers Juifs du Maroc reste obscure, le Judaïsme d'Occident Musulman puise ses propres racines dans un passé où,  historiquement, ces Juifs sont le premier peuple non - berbère (H.Zafrani) vivant encore au  Maghreb. Ce Judaïsme entretient avec la pensée Juive universelle des liens étroits mais il est aussi le produit du terroir marocain où il a vécu  pendant ces 2  millénaires passés.

 

Installés au Maroc depuis 2 000 ans,bien avant la conquête arabe, avec un  poids démographique considérable : plus de 250 000 Juifs y vivaient encore au milieu du siècle passé.

Pris dans les tourbillons de l’histoire - le choc culturel et social né * du protectorat français :

le facteur colonial a réussi à détériorer les relations entre Juifs et Musulmans et à modeler le tissu socio -politique marocain. Celui-ci aurait pour conséquence la « promptitude des Juifs à plier bagage - après l'indépendance - pour le moindre incident, (…) alors que pendant plus de deux mille ans ils ont fait preuve de patience 

* la politique antijuive de l'Etat Français de Vichy au Maghreb entre 1940-1943

(ses précédents, son application et ses effets), la vague antisémite qui a suivi en Afrique du Nord dans les années quarante, faisant subir aux Juifs Maghrébins l'une des tragédies les plus sanglantes de leur histoire (Michel Abitbol)

* la dégradation des relations Judéo - Musulmanes après la création de l'Etat

d'Israël

*  L’Indépendence du Maroc

*  Les guerres israélo-arabes

*   ils ont presque tous quittés le Maroc pour s’installer en Israël entre 1948 et 1968.

La communauté Juive Marocaine aura finalement survécu à tous ces bouleversements

 

Nous avons recueilli des preuves tangibles remontant au 17° siècle d’uneCommunauté Juive pré - romaineétablie à IIigh vers 1620 venant d'Ifrane (l'Anti - Atlas sur demande du Roi d'Iligh.…)  « …La population Juive y est apparue comme « un élément indispensable à l'activité commerciale à longue distance menée par la « Maison d'lligh. L'exode général des Israélites en 1958 et leur absence totale du « Tazerwalt rendent difficile une information directe sur l'histoire de ce commerce. La « découverte du cimetière Juif d'Iligh ouvre quelques voies intéressantes à la « connaissance de ce peuplement. Les pierres tombales Juives donnent une série « d'informations importantes : nom de famille, sexe, date précise de décès ; 332 « tombes ont pu être dénombrées. La première est datée de 1751 et la dernière de

« 1955. Le cimetière d'lligh conserve donc la mémoire des inhumateurs des deux « derniers siècles : 1800 : Peste et 1869 : Choléra. Enfin, 1945 : Typhus etc. Les « prénoms lus sur les tombes ressemblent à ceux des autres régions du Maroc « (noms bibliques et arabes). Les Juifs d'Iligh ont été affectés par les mouvements et « les migrations qui ont touché le Maroc. La langue parlée est l'arabe dans une « région pleinement berbèrophone. .… » In. : Schroeter Daniel J. , Arrif A. & Van der Wuster H. :  La Maison d'Iligh et l'histoire sociale du Tazerwalt. Casablanca, Ed. Seller, 1984. BG/R. Science Religieuse - Hagiographie - Histoire - Ethnologie – Structure Économique.

« Il y a 20 ou 30 ans,bien peu de temps au regard de l'histoire, d'Aqqa à Debdou, du « cœur du Haut - Atlas, Tamgrout, le Todgha, lieu de la révélation du Zohar jusqu'à « Marrakech, Taroundant, Fès cité glorieuse de la spiritualité juive, sans oublier Salé, « Séfrou, petite ville du Moyen - Atlas (Sud-Estde Fès),  surnommée la petite « Jérusalem, et les interrogations des Juifs marocains partagés entre le rêve d’une « terre promise et le souvenir d’un paradis perdu, partout des Communautés Juives « assuraient la tradition renouvelée de foyers d'une culture fortement originale. » SLOUSCH Nahum : In. : Les Juifs de Debdou. Paris, Revue du Monde Musulman/R.M.M., Vol. 22, N°2, 1913, pp. 221-269, Photos, Fig. BG/R - BG/T - CND/R - FRAS/C - PCJM/C - SL/C - AIU/P. Science Religieuse - Histoire - Ethnologie - Habitat Humain.

Présente la région de Debdou et ses habitants (majoritairement Juifs représentant les trois-quarts de la population de la ville), et donne un aperçu historique depuis le XVII° siècle, origine des Juifs de Debdou, la légende et l'histoire d'Ibn Mechâal. Morcellement en clans (les Cohen-Saqali et les Marciano). Exemple de domination sur une région par une famille Juive.

 

A propos de la présence de cette communauté au Maroc,on trouve plusieurs recherches qui expliquent les  facteurs qui ont façonné la physionomie de villes marocaines et entre autre du IX° au XI° siècle la physionomie démographique de la Communauté juive de Fès : l'immigration (arrivée massive des juifs d'Espagne, vivement encouragée par les Idrissides) ; l'exil (déportation des juifs sous les Zirides pour habiter le fort d'Achir en Algérie) ; et les persécutions (instabilité constante de la ville sous le gouvernement des Zirides et mouvement anti-Juif). Ben-Sasson Menahem.In. : Mouvements de population et perceptions d'identité : Fès sous les Idrissides et les Zirides

Sefrou,pépinière de rabbins,  a été la ville la plus intéressante et de loin la Cité millénaire, qui a pourtant failli à sa mission culturelle. Celle-ci devient prospère dès le XVII° siècle et intéresse presque tous les domaines de la science et des lettres. De nombreuses publications témoignent de la vitalité de la culture Juive à Sefrou.Avec l'installation du Protectorat, la culture et l'enseignement de type européen deviennent les principaux bénéficiaires des nouvelles conditions politiques. La vénération d’une grotte à Sefrou,  par les juifs (Kef Lihoud) et de la même grotte par les musulmans (Kef el 'eubbâd).

Stillman Norman Aexamine la structure sociale de la Communauté Juive marocaine de cette ville. Il analyse le langage parlé de cette communauté dans le cadre de la dialectologie Arabe et dans le contexte des études juives. In. : The Language and culture of the Jews of Sefrou, Morocco: an ethnolinguistic study. Manchester, Manchester University Press, Journal of Semitic Studies, 1988, 172 p., 8 p. de pl., Cartes. Bibliogr. : pp. 157-166.

 

La culture Juive marocaine et le Judaïsme sépharade sont enracinés depuis des temps immémoriaux dans la réalité Marocaine, sans jamais cesser de partager le destin d'une histoire commune, d'une culture commune tout en y inscrivant les différences qui lui sont propres. (Edmond Amran El Maleh).

Puis, l’envoi d'un Juif marocain comme ambassadeur en Grande Bretagne en 1772, (voir pp. 304-305, & p. 306 : In. : STILLMAN Norman A. The Jews of Arab Lands in Modern Times : A History and Source Book. Philadelphie, The Jewish Publication Society of America, 1991, 473 p.)

 

 

Depuis tous les lieux de « dispersion »,d’Israël au Canada en passant par la France, de l’Espagne au Brésil en passant par le Vénézuela, la mémoire séfarade fait rayonner sa nostalgie du terreau marocain. Sa contribution historique au patrimoine national expliquent largement cette résistance et cette persistance du Judaïsme Marocain.

Sociologues, historiens, écrivains, intellectuels, universitaires, hommes d’affaires et artistes,presque exclusivement Juifs d’origine marocaine, semblent surtout guidés par une immense aspiration, qui est aussi une conviction : celle de pouvoir jouer un rôle actif en faveur de la paix avec les Arabes (Voir Identité & Dialogue) Plus que d'imaginer quelle paix pour tracer et préciser le portrait d'une communauté Juive Marocaine riche d'histoire.

Pour rafraîchir notre mémoire, il faut rappeler l'initiative d'Identité et Dialogue, mouvement de Juifs originaires du Maroc,et du 1° colloque internationaldu genre qui s'est tenu en Décembre 1978 à Paris. Mais aussi un livre des actes consacré à cet évènement constitue la matière de l’ouvrage dont il faut d'entrée souligner l'intérêt exceptionnel à travers 32 communications, la Communauté Juive Marocaine dans le cadre d'une analyse historique et socio-économique en se penchant sur le passé, en développant le présent et en s'interrogeant sur le futur, pour tracer et préciser le portrait d'une communauté riche d'histoire.

C’est alors qu’on découvrira la singularité d'un destin, la richesse d'une histoire, qui ne trouve pas ses raisons dans le seul passé.

 

Après l'émigration massive des juifs arocains à la veille et au lendemain de l’indépendance du pays, on aurait pu penser que la page était définitivement tournée et qu'il ne restait plus à la nouvelle diaspora, en Israël, au Canada, en France, que le deuil d'une terre perdue, une nostalgie peuplée de mythes et de soupirs.

 

Paradoxalement, c'est au plus loin de lui-même que le juif marocain découvre son identité et l'affirme lucidement sans rien estomper de ses dimensions conflictuelles, voire dramatiques.

 

Quête sans aucun doute complexe, quand on voit l'acharnement haineux d'une certaine propagande qui manipule le passé des juifs marocains, l'histoire de leur vie en terre d'Islam, qu'elle voudrait présenter comme un enfer. Mensonge aussi grossier que l'évocation d'un paradis forgé également pour masquer les réalités de l'histoire. Mais cette revendication d'identité prend tout le poids de sa signification quand elle s'associe à la volonté de dialogue, dialogue ouvert sur le conflit Israélo - Palestinien et appelant de tous ses vœux la paix judéo - arabe.

 

D’où les nombreuses productionsintellectuelles et littéraires recensées dans cette présente bibliographie.

 

Le but de cette longue recherche bibliographiquesur les Juifs du Maroc était de recenser les nombreux travaux publiés sur les divers aspects de l’histoire de ces Juifs et de la vie de leurs communautés. Le premier obstacle rencontré a été la BN à Paris. Aucune chance  pour y accéder à plein temps, l’unique opportunité offerte a été longue de 4 heures, le reste du temps a été consacré à la collecte de documents et à la compilation à distance via internet.

 

En plus de vingt ans,l’abondance et la variété de ces publications sont frappantes, de même qu’est patent l’intérêt des spécialistes en sciences sociales et humaines pour cette composante de la population et de la nation marocaines, depuis la préhistoire jusqu’à notre époque. En effet, plus de 2 colloques par an se sont avec d’importantes communications et publications. A titre d’exemple, plus de 700 nouveaux titres supplémentaires de livres, de thèses de doctorats et d’articles scientifiques ont été recensées depuis les années 1978.

 

 

Cette bibliographierecense environ 3000 textes publiés en plusieurs langues : français, anglais, espagnol, allemand, mais aussi en hébreu, en arabe et même en sanscrit c’est-à-dire à l’état naturel. Mais il reste encore environ un millier de thèses de doctorats, articles scientifiques et manuscrits en hébreu en Israël, et environ un autre demi - millier de titres en espagnol et en allemand. Voilà la dernière tâche qui m’attend pour les prochains années à venir. 

 

Mais Il est important de signalerà cet égard l’intérêt singulier porté par les historiens marocains, soucieux de ré - écrire l’histoire du Maroc, aux communautés juives marocaines. Au sein des Facultés des lettres et sciences humaines des Universités Mohammed V de Rabat, Fès - Saïs, Agadir et d’autres villes du Royaume, quelques dizaines de chercheurs ont consacré leurs travaux et préparent actuellement des thèses de doctorat sur les Juifs du Maroc, avec le souci de retrouver et de mieux exploiter des sources bibliographiques (publiées et manuscrites) marocaines, en arabe, en judéo - arabe et en hébreu.

 

L’originalité de ce travailconsiste dans l’utilisation, au Maroc même, des sources en langue arabe, par une vingtaine d’étudiants en doctorat et leurs directeurs de thèses respectifs. Ces étudiants ont bénéficié d’une bourse du Centre de Recherche sur les Juifs du Maroc  (CRJM.). Des universitaires marocains ont constitué par ailleurs des équipes de recherche, subventionnées également par ce Centre, dans des régions habitées autrefois par des communautés juives. 

 

Cet inventaire s’adresse aux chercheurs, étudiants,enseignants,mais aussi à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire bimillénaire des Juifs du Maroc Toutefois, cette bibliographie sera particulièrement utile, nous n’en doutons pas, aux chercheurs qui partent dans le monde, travaillent sur les Juifs du Maroc, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent aux communautés juives marocaines.

 

Dans quelques années,la moisson de travaux originaux, enracinés dans ces sources marocaines, sera riche et fera sans doute évoluer le regard et les opinions portés sur les communautés juives marocaines, généralement fondées sur des publications d’auteurs non marocains. Ces travaux seront alors recensés dans ce qui sera la mise à jour périodique du présent ouvrage.

Cette bibliographie est fort riche,puisque des sujets aussi divers que les coutumes et les codes religieux, les prescriptions juridiques issues de Castille, les relations judéo - musulmanes, les nouvelles questions identitaires et les problèmes transculturels inhérents à l’émigration, la diversité du patrimoine culturel … sont traités et rappelés tour à tour.

 

Voilà pourquoi cet ouvrage traduitaussi une volonté de conforter les acquis des recherches et de les diffuser au sein de la nation marocaine et des communautés juives et musulmanes afin de contribuer à leur connaissance réciproque.

L ‘élaboration de cette bibliographie a bénéficiéde la précieuse contribution de chercheurs et de spécialistes marocains, et de celle de bibliothèques municipales et universitaires, de centres de recherches et de personnes appartenant aux Communautés Juives d’origine marocaine d’Espagne, de France, d’Israël, des Etats-Unis d’Amérique, du Canada et du Vénézuela et du Maroc.

L’ouvrage recense des lieux de consultationdes publications et en fournit les coordonnées pour établir des contacts entre les chercheurs et les institutions (des bibliothèques nationales, universitaires et municipales et celles de personnes auxquelles nous avons rendu visite au Maroc, en Israël, au Canada, aux Etats-Unis, au Venezuela, en Espagne et en France) Il est d’ailleurs prévu d’installer une banque de données informatisée qui rassemblera les données contenues dans cet ouvrage et qui pourra être consultée à distance.

 

Les publications citées sont classées par thèmes,afin de  faciliter le travail de recherche bibliographique. Des résumés, annotations et recensions sont quelquefois ajoutés pour orienter les lecteurs :

Science Religieuse - Philosophie - Hagiographie - Histoire - Droit - Ethnologie - Sociologie - Organisation Sociale - Stratification - Groupes Ethniques - Éducation - Enseignement - Système Culturel - Art/Poésie - Folklore - Démographie - Habitat Humain - Structure Économique - Document - Linguistique - Immigration - Intégration - Absorption. Cela concerne les études de vie de cette communauté  dans son quartier, souvent le  Mellah sous divers aspects : antécédents, vie économique, rapports avec les musulmans, vie religieuse et Rabbinat, enseignement, fêtes et cérémonies, légendes et superstitions, justice et tribunaux Rabbiniques, évolution sous le Protectorat, rôle de l'AIU et de la France dans le processus d'occidentalisation de ces juifs. Remarques préliminaires : La société Juive Marocaine était essentiellement une société religieuse ; sa créativité intellectuelle a trouvé en grande partie son expression dans les sciences rabbiniques. L'éducation rabbinique est donc un aspect essentiel de la culture Juive au Maroc. Les yeshivot au Maroc étaient beaucoup moins formelles que les yeshivoth de l'Europe de l'Est . Ces yeshivot se développaient localement autour de personnalités connues pour leur réputation en tant que grands savants et leaders spirituels. Ainsi, à Meknès, plusieurs grands rabbins avaient attiré autour d'eux bon nombre d'étudiants illustres.

(…). L'éducation Juive au Maroc suivait, dans ses grandes lignes, le programme idéal tracé par toutes les autorités Sépharades du Moyen - âge. Elle commençait par la Bible, au niveau du Talmud Torah, et finissait par l'étude approfondie du Talmud, de la Halakha et des commentaires bibliques. Ainsi, l'étudiant Juif commençait, au Maroc, l'étude de la Mishna, de la Guémara, avant d'arriver à la Yeshiva.

 

L'étudiant rabbinique au Maroc avait un comportement pragmatique ; en même temps qu'il approfondissait ses connaissances rabbiniques, il se préparait à une carrière de dayan (rabbin-juge), Chohet (sacrificateur), mohel (rabbin-circonseur), sofer (notaire) etc. » In. : TOLEDANO Henry: Rabbinic Education in Morocco in the 19th and 20th centuries. (L'Éducation Rabbinique au Maroc aux XIX° et XX° siècles). En anglais . In : Juifs du Maroc (Identité et Dialogue). Grenoble, La Pensée Sauvage, Coll. « La Main », Albert Ifrah (dir.), 1980, pp. 202-221. 3 p. de résumés en français. Bibiogr. : pp. 220-221 et Notes.

 

La transcription en caractères latins,adoptée par les différents auteurs ou éditeurs pour les titres en hébreu et en arabe a présenté quelques difficultés. C’est pourquoi nous avons respecté strictement leur transcription afin de faciliter la recherche.

 

La première des tâches fixéeétait de publier ce premier ouvrage ; ma propre réflexion me conduit à envisager de lancer une collection destinée à mettre en valeur et à faire connaître le patrimoine culturel du judaïsme marocain, sous ses multiples aspects – religion, art, éducation, société, savoir. J’ai  alors été conduit à envisager de m’atteler à deux autres tâches : faciliter la lecture de thèses en les transformant en livres de collection, traduire ce patrimoine en différentes langues afin d’en assurer la plus large diffusion possible.

 

A terme,je forme également le projet de diffuser les résultats de recherches menées sur les synagogues et cimetières Juifs marocains.

 

Il y a eu le premier ouvrage rédigé en 1489 et trouvé au Portugal concernant ce patrimoine est celui – d’ : ABUDARHAM : Téfilot  (Liturgie).  Lisbonne,  Archives secrètes LC/WDC : Library of Congress. African and Middle Eastern Division. Thomas Jefferson Building, 20540-4722 Washington DC., sur les Juifs du Maroc écrit par un Juif Sépharade. Cet ouvrage a été offert par unmécène Juif à la Library of Congress. Puis, vers les  années 1970, plus de 30 colloques ont été réalisés sur cettecommunauté.

 

Enfin, et jusqu’à la découverte  surprenantequi a été celle des manuscrits écrits en langue arabe sur les Juifs au Maroc, utilisés   par des doctorants et étudiants marocains dans les universités marocaines et à Paris 8 chez le Prof. Ephraïm Riveline et à l’INLCO chez le Prof. Joseph Tedghi lui-même auteur de Ha-Sefer ve-hadfus ha- 'ivri be-Fès (Le Livre et l'Imprimerie Hébraïques à Fès). En hébreu. Jérusalem, Institut Ben-Zvi pour la Recherche sur les Communautés juives d'Orient,1994 (Tachnad ), 208 p. Également disponible à la bibliothèque de l'inlco.  « …De tous temps, les rabbins considèrent la rédaction d'ouvrages comme un « précepte  

  religieux…«   «  …La communauté juive de Fès se distingua, dès le Moyen-âge, par ses nombreux « maîtres dont la production littéraire couvrit, bien entendu, les disciplines « traditionnelles telles que : exégèse biblique et talmudique, commentaires mystiques, « ouvrages de jurisprudence, recueils depiyyutimetc. et aussi lessciences profanes, « à savoir, la philosophie, l'astronomie, la  médecine ou les mathématiques. Dans son « ouvrage Malkhe Rabbanan(Jérusalem, 1931), le   rabbin Joseph Benaïm (1882-« 1961) dressa une liste d'un millier d'ouvrages de rabbins   Marocains…«  « …Certes, en raison de l'absence d'imprimerie hébraïque dans le pays, la plupart des « livres  furent publiés à titre posthume. D'autres restèrent à l'état des manuscrits « quand ils ne furent pas déposés, par ignorance, dans des genizotoù ils se « détériorèrent… »  « …Faute de place dans les appartements et les appartements et les lieux d'étude, les « livres   furent fréquemment empilés, sans ordre, et devinrent la proie des vers et « autres parasites.   Parfois, ils finirent dans les flammes, lors des sacs des quartiers « Juifs… » « …De nombreux rabbins, en effet, réussirent à expédier leurs écrits à l'étranger pour « les éditer   ou n'hésitèrent pas à se déplacer en personne dans ce but. Ce fut le cas, « entre autres, des     rabbins Samuel Hagiz et Aharon Aben Hayyim qui quittèrent Fès « respectivement en 1590 et en   1608 et se rendirent à Livourne... « 

 

Voilà un travail qui va être poursuivi.

 

Dr. Arrik Delouya (Sociologue chercheur)

 

Mardi 28 janvier 2003, Université Paris 8.

 

 

Témoignage de : Harry IFERGAN 

Psychologue Psychanaliste à Paris

 

 

Cher Arrik Delouya,

…Cet exploit qui honore la communauté des juifs du Maroc ...C'est grâce à des intellectuels comme vous que l'histoire parvient à conserver les vestiges d'une époque si ce n'est d'une ère toute entière.  Bravo encore ! Je me régale depuis une semaine avec votre livre.


Entre joie et nostalgie, vous savez faire remonter les émotions, par la simple lecture de tout l'éventail des écrits et recherches sur nos origines. Mais plus encore, c'est du futur dont il est question. Une façon comme une autre de ne jamais oublier. Et c'est exactement ce que vous avez fait "offrir le passé, pour que le futur persiste." 

 

Merci de m'avoir compté parmi ceux qui savent apprécier ce type d'héritage.

 

Je regrette vivement de ne pas pouvoir être des vôtres ce Mercredi.

Malheureusement,  je n'ai pas pu annuler tous mes patients de ce soir.

 

Je regretterai vivement mon absence (à la Table Ronde du 20 Novembre 2002) d'autant que ce que je lis de vous et ce que j'ai eu la chance d'écouter l'autre fois à la Maison des Sciences de l’Homme m'a ravi tant par vos propos que ceux de vos invités qui vous ont tous soutenu.

 

De tout coeur, pensez à moi, comme si j'y étais et nul doute que je penserai à vous durant votre conférence.

 

Une façon de communier, ensemble pour cette noble cause de la mémoire d’une époque qui s’éteint dans les faits, mais pas dans l’esprit ni les cœurs ! Cette biblio est  la flamme qui ravive et qui éclaire, à la fois

 

Tenez-moi au courant de ce qui s'y déroulera, comme vous le faites régulièrement. Merci.

 

Harry IFERGAN 

Psychologue Psychanaliste à Paris

 

 

 

 

 

Quelques commentaires sur quelques auteurs choisis parce qu’ils ont accepté de largement  collaborer à cette bibliographie :

 

1. Professeur émérite Haïm Zafrani a consacré plus de 60 années aux études suivantes après 19 publications d’ouvrages et 6 autres en cours en plus de 147 articles scientifiques sur les Juifs du Maroc.


Le Prix Grand Atlas 1999 de la Créationlui est attribué pour son ouvrage : "2000 ans de viejuive au Maroc"Editeur : Eddif, Casablanca
Par ce prix, le jury rend aussi hommage à l'ensemble de l'oeuvre d'un savant internationalement réputé.

 

Il se base sur les écrits Juifs de première main, sur les Taqqanot et les Responsa  depuis l’expulsion d'Espagne et du Portugal, la relation des mésaventures des Juifs expulsés, leur nombre, les Megorashim et les Toshabim, la pensée juridique et ses environnements socio-économiques et religieux,ces Taqqanot, droit familial et statut des personnes (régime matrimonial castillan),la communauté (structure et institutions), la vie économique, le statut politique et l'histoire événementielle, la poésie et la musique, l'histoire de la Kabbale, la mémoire Judéo - Maghrébine. Il synthétise ses propres travaux antérieurs exhaustifs sur l'éducation, l'enseignement, la société Juive en nous conduisant à l'échelle de l'histoire du Judaïsme Marocain qui a touché d'autres Communautés Juives en Ouzbékistan, à Tachkent, en Inde, au Kurdistan, en Birmanie.

 

C'est à travers l'étude d'une œuvre mystique du grand kabbaliste Marocain du XVI° siècle, Jacob Bu Ifergan, que l'auteur a voulu marquer l'importance et l'apport de la littérature mystique Juive du Maghreb. Il trace le portrait du lettré - homme d'affaires Juif ainsi que du lettré - artisan et du lettré - voyageur dont le rôle dans les échanges des idées et des marchandises dans le monde Méditerranéen est primordial. Plusieurs figures du Judaïsme Marocain sont citées comme exemple d'érudition et de célébrité tels Rabbi Judah Ben Attar (XVII° siècle), Khlifa Ben Malka (XVIII° siècle) ainsi que d'autres grandes célébrités des temps modernes. Celles-ci entretenaient des solides relations commerciales et culturelles avec les communautés Juives du pourtour Méditerranéen en général et celles du Moyen-Orient en particulier.

 

Dans son ouvrage Pédagogie Juive en Terre d'Islam,l'enseignement traditionnel de l'Hébreu et du Judaïsme au Maroc, il analyse l'enseignement et l'éducation des Juifs du Maroc en donnant un aperçu historique sur la tradition Juive en matière de l'éducation (basée essentiellement sur la Bible et le Talmud) et explique les caractéristiques essentielles de l'enseignement Juif en pays Musulmans ; L'école traditionnelle Juive au Maroc : origine et évolution de l'enseignement traditionnel Juif au Maroc, types d'enseignement (filles, lettrés, adultes, etc…), matières enseignées, rapports enseignants  -enseignés, méthodes d'enseignement, enseignement avancé, etc…Le Temps des Mutations et des Réformes :

intervention de l'AIU dans l'enseignement Juif au Maroc, le sionisme et l'Hébreu, moderne, et la réforme des études talmudiques ; Des auto - biographies de Rabbins Marocains : dont celles de R. Yosef Benaïm et R. Yosef Mesas, et leurs contributions à la tradition enseignante Juive ; 5. Textes Judéo - Arabes du Maroc : quelques particularités linguistiques du Judéo - Arabe de Marrakech et de Tinrhir (textes extraits de l' Exode, Jérémie, Traité des Pères)

 

Il a aussi  étudié et recherché sur la Vie Intellectuelle Juive au Maroc de la fin du XVe au début du XXe siècle : Pensée juridique et l’environnement social, économique et religieux. Il  analyse la vie économique, sociale et religieuse des Juifs du Maroc. Il étudie entre autre la  Poésie Juive en Occident Musulman, la poésie ancienne et moderne, sacrée et profane, des Juifs du Maghreb et de l'Espagne, ainsi que l'art poétique et les techniques de composition les littératures dialectales et populaires Juives en Occident Musulman . Mais il examine également la tradition écrite et orale des Juifs du Maroc et ses caractéristiques linguistiques (remarques phono - morphologiques de l'Arabe et du Berbère) et thématiques (sacrée et profane). Son 3° volet d’étude porte sur les Études et Recherches sur la vie intellectuelle Juive au Maroc de la fin du XV° siècle au début du XX° siècle : langues Juives du Maroc, exégèse biblique et talmudique, littérature juridique, poésie, littérature mystique et kabbale, littératures orales.

Il y souligne également l'originalité profonde de ce Judaïsme Marocain dans sa vie quotidienne, son expression culturelle, ses rites et coutumes. C'est un Judaïsme aux couleurs Marocaines ou une émanation Juive du patrimoine Marocain. Le brassage avec les expulsés d'Espagne a enrichi ce patrimoine. Le Judaïsme Marocain a été très actif à l'intérieur comme vis-à-vis de l'extérieur, mais son handicap s'explique par la situation politique et économique du pays, qui a accumulé du retard dans beaucoup de domaines.

 

Dans son  livre, Kabbale, Vie Mystique et Magie : Judaïsme d'OccidentMusulman,il rétablit une dimension de la production intellectuelle du Judaïsme Marocain en tant que composante de l'Histoire du Maroc. La Kabbale reste, avec son ouvrage de base, le Zohar, pour des générations de fidèles, le prolongement de la Bible et du Talmud. La magie fait effectivement partie du legs des Kabbalistes et, en amont, du Talmud. L'isolement, le détachement, la concentration dans la prière, particulièrement nocturne, le même éloge de la pauvreté, la même recherche, par-delà la lecture "externe" du sens "interne" du texte sacré, sont développés dans les écrits des écoles du soufisme et de la Kabbale. Les auteurs Juifs Arabophones ont reçu directement l'influence des soufis qui s'est répandue en Europe par l'intermédiaire des traductions Hébraïques et a influencé à des degrés variables la mystique des diverses confessions. Le Zohar ou Livre de la Splendeur est né en Espagne Chrétienne à la fin du XIII° siècle et se présente comme une réaction contre le rationalisme et la philosophie, contre l'argent et les riches corrompus, et évidemment, contre le péché, dans une recherche de la pureté dans l'humilité et la pauvreté. Le Zohar et la Kabbale ont connu et connaissent au Maroc un immense succès, tant pour la production littéraire mystique pure que pour ses liens avec la pensée Juridique, la poésie, le chant, la vie religieuse et quotidienne. Les lectures kabbalistiques se sont développées au Maroc avec des auteurs immigrés d'Espagne ou natifs de Fès.  Haïm Zafrani analyse dans ce livre les œuvres des Kabbalistes Marocains Toshabbim - Marocains de souche : très nombreux et prestigieux.

 

 

 

 

2. Michel Abitbol qui est Israélien, de formation historien et africaniste, est professeur à l’Institut des Etudes Africaines et Asiatiques de l’Université Hébraïque du Mont Scopus de Jérusalem. Il est spécialisé de l’Histoire du Moyen Orient et des Sciences Politiques. Il soutiendra son Doctorat à la Sorbonne.

 

Son livre : Le passé d'une discorde - Juifs et Arabes  du VIIème siècle à nos jours ,  Paris, Editions Perrin, 1999 a été couronné par le Prix Thiers d'Histoire et de Sociologie de l'Académie Française.

 

Il a publié 9 ouvragessur le monde juif et le monde musulman, à l’époque moderne et contemporaine.

1. Témoins et Acteurs - Les Corcos et l'histoire du Maroc contemporain,Ben-Zvi Institute, Jerusalem, 1978

2.Tombouctou et les Arma, Paris, Maisonneuve et Larose, 1979.

3.Tombouctou au milieu du XVIIIème siècle, Union Académique Internationale, Fontes Historiae Africanae,series Arabica VII, Paris, Maisonneuve et Larose, 1982, XII+85+18pp.

4. Les Juifs d'Afrique du Nord sous Vichy,Paris, Maisonneuve et Larose, 1983, 220pp. Traduit en hébreu  (Institut Ben Zvi, 1985) et  en anglais chez Wayne State University Press (1989)

 5. Les Deux Terres Promises - Les Juifs de France et le Sionisme (1897-1945),Paris , Olivier Orban, 1989

6. De Crémieux à Pétain - Antisémitisme et Colonialisme en Algérie[hebreu], Jérusalem, Shazar Center,1993

7. Tujjar al-Sultan : Une élite économique judéo-marocaine au XIXème siècle Jérusalem,, Institut Ben Zvi, 1994

8.Tujjar al-Sultan - Les commerçants du Roi,Paris, Maisonneuve et Larose, 1998

 

Puis 4 Monographies

- Le Judaïsme nord-africain aujourd'hui,Jérusalem, Institute of Contemporary Jewry (1979) (hébreu)

- Colonialism, Traditional rule and Modern Nationalism in Tunisia,Algeria and MoroccoTel-Aviv, Open University, 1981

- The Relationships between North Africa and Western Africa, Tel-Aviv, Open University, 1981                                        

- Expressions et manifestations d'identité ethnique et religieuse chez les Juifs de France,Jérusalem, Institute of Contemporary Jewry,1981 (hébreu)

 

Encore 2  Ouvrages en  préparation Sur :

- Islamisme, Judaïsme et Christianisme - Visions anciennes et nouvelles  Perrin

- Les Juifs et les Autres,  PUF

 

Il participe à 7 ouvrages Collectifs

- Judaïsme d'Afrique du Nord aux XIXème-XXème siècles,Jérusalem ,Institut Ben-Zvi , 1980.

- Communautés juives des marges sahariennes du Maghreb, Jérusalem, Institut Ben-Zvi ,   1982,

- en collaborationavec S.N.Eisenstadt et N. Chazan, The Early State in African Perspective,Leiden, E.J.Brill, 1988.

- Relations judéo-musulmanes au Maroc: perceptions et réalités,Paris, Stavit-CRJM, 1997

- en collaborationavec Florence Heyman, La nouvelle historiographie israélienne,Paris, Editions du CNRS, 1998

- Monothéismes et Tolérance,Paris, Albin Michel, 1998

- avec Guy Dugas,Israël –Rêve d’une terre nouvelle,Paris, Omnibus, 1998

 

et enfin, il a écrit 56 Articles scientifiques

 

Son palmarèsde Professeur et Chercheur s’inscrit dans la longévité en qualité de

  • Research Fellow de l’Institut  Truman de l’Université Hébraïque de  Jérusalem
  • Professeur au Départements d'Etudes Africaines et Institut d’Histoire du Judaïsme contemporain, 
  • Directeur du Centre de recherche sur les Juifs d’Afrique du Nord, Institut Ben Zvi,  puis Directeur de cet Institut Ben Zvi, 
  • Directeur de l'Ecole Propédeutique de  l'Université Hébraïque de Jérusalem et sera également Professeur-Associé à l’EHESS, CNRS ,UPR 208 Paris .
  • Il travaillera longuement comme Président  du   Conseil Scientifique de l'Institut Misgav  de Jérusalem d’Etudes Sépharades
  • Il est Lauréat du Prix du Président de l'Etat   d'Israël , et Prix Thiers d'Histoire et de Sociologie de l'Académie Française,  Professeur-Invité à l’Institut d'Etudes  Politiques de Paris et Chercheur-associé au Centre d'Etudes et de Recherches Internationales, Fondation Nationale des Sciences Politiques,
  • Président du Comité Supérieur d'Histoire - auprès du Ministère de l’Education Nationale  Directeur Scientifique, Centre International de Recherche sur les Juifs du Maroc (Paris, Rabat, Jérusalem), Titulaire, Chaire Robert Assaraf d’Histoire du Maroc et des Juifs du Maroc, Université Hébraïque de Jérusalem
  • Président du Comité Scientifique de l’Institut Truman pour la Promotion de la Paix, Université Hébraïque de Jérusalem
  • Directeur de la Pédagogie - Ministère Israélien de l'Education Nationale
  • Président du Comite consultatif israélien de l'UNESCO
  • Membre du Comité Exécutif du Centre Rabin (Tel-Aviv)

 

Il explique les échanges commerciaux entre l'Afrique du Nord et le Soudan Occidental du VIII° au XVI° siècle ayant connu 4 périodes qui sont autant de phases dans la participation des Juifs dans ce trafic :

 

1. La première période (VIII-XI siècle)voit la mise en place de l'infrastructure humaine et économique qui permettra aux Juifs de prendre part au trafic transsaharien.

 

2. La deuxième période (XI-XIII siècle)connaîtra la formation et la grandeur de deux empires, Almoravide et Almohade, sous lesquels le commerce avec le Soudan connaîtra un essor considérable.

 

3. La troisième période (XIV-XV siècle)pourrait être considérée comme « l'Age d'or » du trafic transsaharien, en général, et celui de la participation multiforme des juifs Maghrébins dans ce commerce,

 

4. La quatrième période (XV-XVI siècle)est une phase de bouleversements et de mutations profondes qui conduira au déclin du commerce transsaharien et à la déchéance économique des Communautés juives d'Afrique du Nord, particulièrement des Juifs Marocains.

Ensuite, il constate « combien les mêmes acteurs (Les Juifs du temps de l'Inquisition)avaient pu changer de position et d'attitude suivant qu'ils se trouvaient d'un côté ou de l'autre du détroit de Gilbraltar. Inquisition et conversions forcées au Nord, coexistence et même symbiose Judéo-Chrétienne au Sud ».

 

Ensuite, àtravers les archives des Corcos, influente famille Juive de Mogador / Essaouira,Michel Abitbol met en lumière les spécificités des relations que nombre de Juifs Marocains entretenaient au XIXe siècle avec l'élite politique (le Sultan même) et économique du pays.

 

Il écrit le premier ouvrage global sur la politique juive de Vichy au Maghreb entre 1940-1943.Également paru en Hébreu sous le titre "Yahadut Tsefon-Afrikah ha-yom, 1981, Ha-Universitah ha-'Ivrit bi-Yerushalayim". Le présent ouvrage se propose d'étudier la politique antijuive de l'Etat Français sous Vichy (ses précédents, son application et ses effets), et met l'accent sur la vague antisémite qui a suivi en Afrique du Nord dans les années quarante, faisant subir aux Juifs Maghrébins l'une des tragédies les plus sanglantes de leur histoire.

 

Enfin, il démontre comment le facteur colonial a réussi à détériorer les relations entre Juifs et Musulmans et à modeler le tissu socio-politique marocain.Celui-ci aurait pour conséquence la « promptitude des Juifs à plier bagage - après l'indépendance - pour le moindre incident, (…) alors que pendant plus de deux mille ans ils ont fait preuve de patience ».

 

 

3. Tahar Ben Jelloun : Écrivain marocain de langue française, né en 1944, à Fès au Maroc, Tahar Ben Jelloun est écrivain marocain de langue française.

 

Son œuvre littéraire constitue une variation sur les différents thèmes du déracinement et du déchirement qu'impose à un être le partage entre deux cultures (Cicatricesdu soleil, 1972 ; Lesamandiers sont morts de leurs blessures, 1976 ).

 

Poète (le Discours du chameau, 1974 ) ou romancier (Harrouda, 1973 ), se plaçant dans une perspective tantôt plus concrète, en étudiant par exemple la misère spirituelle et affective du travailleur émigré (la Plus Haute des solitudes, 1977 ), tantôt plus symbolique (la Prière de l'absent, 1981 ; la Nuit sacrée, 1987, prix Goncourt ; Jourde silence à Tanger, 1990 ; lesYeux baissés, 1991 ; l'Ange aveugle, 1992 ), il ne cesse de relever les traces des agressions, qui ont marqué le corps et le cœur de l'homme. Parmi ses dernières publications, on compte : Poésiecomplète (1966 -1995 ), 1995, ou lesRaisins de la galère, 1996.(In ; Hachette voir site Wanadoo-Voilà)

 

Nourri des mythes, légendes et contes ancestraux du Maghreb, l'univers de Ben Jelloun mêle la vie moderne, l'émigration et la tradition pour proposer de subtils portraits où affleure le déchirement d'êtres prisonniers de plusieurs univers. Tahar Ben Jelloun n'hésite pas à donner la parole aux exclus pour mettre en exergue, à travers la vie quotidienne, les sujets tabous et les travers de la société. « La nuit sacrée » a reçu le Prix Goncourt en 1987, ce qui a donnée à Tahar Ben Jelloun une notoriété qui va bien au-delà de la France et du Maroc. Son œuvre est traduite dans une vingtaine de langue.

4. Edmond Amran El Maleh quant à lui, a essayé de restituer, par accumulation de quelques traits, la biographie de Bu Ifergan, l'un des grands kabbalistiques du Sud Marocain et défenseur de la langue sacrée Hébraïque et s’inquiète de la culture juive marocaine qui disparaît : aux Juifs berbères de l'Atlas, présents jusqu'à une date récente, sont venus s'ajouter les Juifs exilés chassés de l'Espagne par l'Inquisition. Au vu et au su de la langue maternelle parlée (Arabe et Berbère) et du costume porté (Djellaba, babouches, châle, foulard…), il est difficile de dire, surtout dans les campagnes, qui est Juif et qui ne l'est pas. La littérature, les arts populaires et les traditions, la poésie, la cuisine révèlent l'authenticité et la sensibilité de la personnalité Juive marocaine : musiciens, chanteurs, compositeurs, orchestres, joaillerie, bijouteries… Puis la tourmente et l'histoire, l'acculturation et le départ créent un vide immense.

 

A ce sujet, on se référera à Tahar Ben Jelloun  lorsqu’il titrait son article : “Symbiose.  Quand Juifs et Musulmans chantaient en semble : Pendant des siècles, Juifs et Musulmans du Maroc ont dit les mêmes poèmes, chanté les mêmes chants. “Haïm Zafrani & Edmond Amran El Maleh ont recueilli ces témoignages sur un  feuillet dans le Monde du Dimanche daté du 17 Février 1980.

 

 

5. Daniel Schroeter est  Professeur and “ Teller Family Chair”  en Histoire Juive au Département d’Histore de l’University of California, à Irvine. 

 

Il a travaillé depuis 1978 sur l’histoire de la présence des juifs au Maroc et affirme quant à lui qu’il reste pratiquement plus de traces des 200 communautés juives et plus disséminées dans les villages  des montagnes du Haut – Atlas et dans les vallées du Centre et du Nord du Maroc.

 

Daniel se demande quand les juifs arrivèrent-ils dans ces régions rurales éloignées, souvent situées à quelque distance des grandes cités du Maroc ? Selon lui, des juifs ont vécu parmi les Berbères, premiers habitants connus de l'Afrique du Nord, depuis l'Antiquité. Les origines du judaïsme marocain sont enveloppées de mystère et font l'objet de nombreuses légendes. Les juifs d'Oufrane (Ifrane), dans les monts de l'Anti-Atlas, soutiennent que leurs ancêtres arrivèrent plus de deux mille cinq cents ans auparavant, fuyant Jérusalem lors de la conquête babylonienne.

« Les historiens arabes du Moyen Âge furent les premiers à consigner la tradition « selon laquelle des tribus berbères (Amazigh ; pluriel Imazighen) se seraient « converties au judaïsme plusieurs siècles avant l'arrivée de l'islam, au viie siècle de « l'ère chrétienne. Des documents historiques attestent l'existence de nombreuses « communautés juives dans la vallée du Dra, dans le Sous, dans le Haut Atlas et sur « la bordure saharienne depuis le Moyen Âge. Bien que les voyageurs du xixe siècle « et les administrateurs coloniaux du xxe siècle aient considéré ces juifs comme « isolés du vaste monde, les diverses cultures des juifs de l'arrière-pays berbère « indiquent leurs origines variées : israélite et berbère, arabe et séfarade.

 

« Les juifs étaient intégrés au tissu culturel du Maroc rural,ils avaient des coutumes « communes avec leurs voisins musulmans : l'habillement, la nourriture, la « vénération de saints hommes et, à l'occasion, de saintes femmes, ainsi que les « rythmes et les modes de la vie quotidienne. Les liens sociaux et économiques « entre les juifs et les musulmans dans les régions de culture berbère étaient très « étroits, bien que chaque groupe ait aussi gardé des traits culturels distincts et des « limites religieuses très strictes. Alors que dans toutes ces régions les juifs parlaient « berbère, car d'aussi loin que les gens se souviennent, ils parlaient l'arabe « vernaculaire (avec des tournures spécifiquement juives) dans la plupart des « mellahs, comme leur langue maternelle. Ils écrivaient en judéo - arabe, employant « des caractères hébraïques pour transcrire leur parler marocain. Bien que la « nourriture consommée par les juifs ressemblât beaucoup à celle des musulmans, « leurs lois alimentaires leur interdisaient de consommer des repas préparés dans « des maisons non juives. Par ailleurs, ils pouvaient manger des œufs, des olives, du « miel, de l'huile ou des produits laitiers chez leurs voisins. Alors que les costumes « des juifs et des musulmans paraissaient très semblables, un examen approfondi « révélait presque toujours des signes distinctifs chez les juifs, qu'il s'agisse de la « couleur du vêtement du dessus ou bien de la sorte de coiffe portée par les femmes « et par les hommes. La loi islamique stipulait que les dhimmisdevaient porter un « vêtement les distinguant des musulmans (et leur interdisait par exemple le port « d'un turban), mais dans le pays berbère, les traits distinctifs permettant de « reconnaître les juifs relevaient davantage de la coutume que de l'exigence légale.

 

 « Les pratiques religieuses des juifs de l'Atlas et du Sahara étaient communes à tout « le monde juif et spécifiques au Maroc dans son ensemble. De même que n'importe « où ailleurs dans le monde juif, l'étude des textes sacrés était au centre de « l'éducation juive, qui commençait avec la mémorisation par cœur de la Torah par « les jeunes garçons. Traits communs à toutes les communautés à travers le Maroc, « les études cabalistiques, la vénération du Zohar et les pèlerinages annuels« (hilloulot) sur les tombes des saints hommes (tsaddiqim)faisaient intégralement « partie de la vie religieuse du judaïsme dans l'Atlas et le Sahara. Les juifs des « régions du Sud avaient le même corpus de poésie liturgique que les juifs des « autres régions du Maroc, et aussi leurs propres poètes locaux (payytanim). Tandis « que leurs rites et leurs pratiques, scandant les cycles journaliers, hebdomadaires et « annuels, différenciaient les juifs de leurs voisins musulmans, les deux « communautés s’accommodaient remarquablement du calendrier religieux de l'une « et de l'autre, modifiant les modes de leurs rapports à la fois par nécessité et par « compréhension mutuelle. Les marchés avaient rarement lieu le samedi dans les « régions habitées par des juifs : les musulmans avaient adapté leur semaine au jour « de repos juif. L'époque de l’anmuggar (terme berbère désignant la saison des « récoltes) – combinant la foire et le pèlerinage sur la tombe des personnalités « révérées – donnait aux juifs l'occasion de faire commerce et de vendre des biens « aux pèlerins musulmans, tandis que les musulmans fournissaient de la nourriture et « des provisions aux juifs qui fréquentaient les nombreuses hilloulot dans les « sanctuaires des saints.

 

 

6. Haïm-Vidal Sephiha dans le Judéo - Espagnol au Maroc,  tient compte de l'évolution linguistique des Juifs expulsés d'Espagne et leur assimilation aux communautés Juives qui les ont accueilli en adoptant leurs langues. Au Maroc, si nombre de ces Juifs se sont assimilés linguistiquement aux Judéo - arabes ou aux Judéo - berbères, d'autres, par contre, ont imposé les variétés de l'espagnol vernaculaire qu'ils ont emporté d'Espagne ; c'est le cas notamment des Juifs installés au Nord du Maroc dont le parler, en l'occurrence la haketya, est étudié ici par l'auteur. In. : In : Juifs du Maroc (Identité et Dialogue). Grenoble, La Pensée Sauvage, Coll. « La Main », Albert Ifrah (dir.), 1980, pp. 85-97. Actes du Colloque International sur la Communauté juive marocaine : histoire sociale et évolution. Paris, 18-21 Décembre 1978. Bibliogr. : pp. 95-97.

 

 

7. Mohammed Kenbib contribue à l'Histoire des Relations Inter - Communautaires en Terre d'Islam : Juifs et Musulmans au Maroc pour la période 1859 - 1948.Mais remontant aux Juifs dans une Cité Sainte de l'Islam : Fès Médiévale, un carrefour de l'Orient à l'apogée d'un rêve, il explique que depuis sa création par Idriss II (791-829), Fès compta une population Juive qui joua un rôle considérable dans le façonnement de l'identité de cette métropole de l'Islam. Puis, cette Communauté juive a connu une grande quiétude et un apogée à Fès. Les Mérinides (1258-1471) se sont appuyés sur elle et sur son dynamisme pour assurer leur rayonnement. Elle put bâtir son épanouissement culturel en partie sur la base de la prospérité que lui assurait son dynamisme dans l'artisanat et le commerce à grande distance auquel s'adonnaient ses grands négociants principalement avec l'Orient, le Soudan et l'Europe Méditerranéenne. Cette population grossie par l'arrivée de vagues successives de Juifs venus de Castille et d'Aragon (1391-1392) fut estimée en 1451 à 4000 personnes sur 50 000 que comptait la capitale Idrisside. Exerçant un monopole sans partage sur l'orfèvrerie, la frappe des monnaies, le travail du cuir et des laines, la fabrication des armes, les Juifs intervenaient aussi dans l'agriculture (oliviers, figuiers, vignobles et surtout céréales). Appréciés par les souverainsMérinides, les Juifsréussirent peu à peu à avoir la haute main tant sur le gouvernement et sur l'administration de la Cité Idrisside. Ils furent les alliés objectifs d'un parcours qui devait faire face au fondamentalisme et à l'opposition de la population fassie et de ses rivaux. Les nouveaux apports des nouveaux venus d'Espagne marquèrent d'une empreinte indélibile le mode de vie raffiné de la bourgeoisie Juive de Fès.

 

Dans son ouvrage-phare : Yahoud ul-Maghrib. 1912-1948 (Les Juifs du Maroc).En Arabe (Traduit du Français par Idriss Ben Saïd). Rabat - Université Mohammed V, Publication de la Faculté des Lettres, 1998, 379 p., il bénéficie de la Préface d’André Azoulay, conseiller du Roi du Maroc.

 

Extrait de la préface.

« La Communauté Juive Marocaine aura finalement survécu à plusieurs séismes majeurs au cours du siècle qui se termine. Le choc culturel et social né du Protectorat, la dégradation des relations Judéo - Musulmanes après la création de l'Etat d'Israël et enfin et pour beaucoup, la rupture avec l'espace original du fait d'une émigration massive n'auront pas suffi en effet, à dissuader près d'un million de Juifs dans le monde de continuer à se référer à leurs racines marocaines. La profondeur de l'enracinement plus que bimillénaire de cette communauté, son poids démographique et sa contribution historique au patrimoine national expliquent largement cette résistance et cette permanence du Judaïsme Marocain. Cela est particulièrement réconfortant et prometteur, mais le futur sera aussi déterminé par la rigueur que nous saurons attacher à l'écriture et à la lecture de cette exceptionnelle destinée. Car en effet, les travaux traitant de l'histoire comme du vécu contemporain de la Communauté Juive Marocaine, ont connu ces dernières années une évolution paradoxale. Nous sommes passés successivement de l'occultation au folklore et de la nostalgie à l'exploitation parfois abusive d'un thème devenu à la mode (…). Les travaux de Mohammed Kenbibsur les relations Judéo - Musulmanes au Maroc à l'époque contemporaine s'inscrivent quant à eux dans un cadre strictement universitaire. Ils se fondent sur la rigueur et les normes scientifiques. L'auteur leur a consacré près de vingt ans de recherches dans les fonds d'archives au Maroc, en France, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. Ses investigations ont été couronnées par la soutenance d'une thèse de doctorat d'Etat à l'Université Paris I - Sorbonne en 1992. Ainsi qu'en témoignent des spécialistes de renommée internationale appartenant aux universités européennes et américaines les plus prestigieuses, son approche, qui se veut globale, est d'une extrême rigueur et ne relève pas d'un parti pris affiché si ce n'est celui de comprendre et de faire comprendre (…) le vécu du Judaïsme Marocain entre 1859 et 1948 et l'évolution des relations Judéo - Musulmanes pendant cette période font partie tout à la fois des pages les plus riches du livre d'histoire du Maroc et celui de ma communauté. Mais ces pages relatent aussi ces années d'ombre et d'ambiguïté où le non-dit et un discours jusqu'à présent largement exogène ont imposé une lecture parfois contrastée ou suspecte des événements et de l'action des hommes pendant cette période. Plus d'un siècle après, il est temps de remettre notre mémoire en ordre. Mohammed Kenbib y contribue de façon magistrale en tordant le cou à quelques idées reçues à partir desquelles on a, par exemple, trop souvent amalgamé ou identifié le phénomène dit des "Protections" ou des "naturalisations" à la seule Communauté Juive. A partir de ces idées on a aussi largement occulté le dessein extérieur européen qui, dans une démarche qui ne doit rien à l'improvisation, a installé une logique et une hiérarchie des valeurs et des identités qui avait in fine pour objectif de pénétrer et de contrôler les instances de décision et d'arbitrage de l'Etat marocain, tout en jouant au passage du clivage religieux entre Juifs et Musulmans. Avec méthode, rigueur et précision, Mohammed Kenbib analyse un à un les chapitres les plus complexes de cette partie déterminante de notre Histoire moderne. Du régime des capitulations à celui des protections, et des protections au Protectorat, nous y voyons désormais plus clair. Et il est remarquable, concernant l'histoire de la Communauté juive précisément que ce soit un chercheur Musulman qui, rompant avec l'approche dogmatique ayant généralement caractérisé les écrits relatifs aux Juifs du Maroc, contribue à rétablir les faits et à les analyser de manière méthodique. Ce travail a fait l'objet d'un ouvrage d'abord publié en Français et ayant pour cadre chronologique la période allant de la guerre hispano-marocaine de 1859-1860 à 1948. L'ouvrage qui nous intéresse aujourd'hui est publié en Arabe et il faut en souligner le symbole. Il fait une analyse exhaustive des facteurs tant internes qu'externes qui ont infléchi l'évolution des relations entre Juifs et Musulmans au Maroc entre 1912 et 1948. Dans le cadre général des mutations économiques, sociales et culturelles crées par le Protectorat et la division du pays en trois grandes zones (Française, Espagnole et Internationale), sont ainsi étudiées les retombées sur le plan intercommunautaire de la « politique indigène » adoptée par le général Lyautey et ses successeurs, les "répercussions marocaines" des bouleversements survenus sur la scène européenne à partir de 1933, l'onde de choc des événements du Moyen-Orient, et la tourmente dans laquelle le monde a été plongé entre 1939 et 1945 (…). Juifs et Musulmans ont été pendant cette période les acteurs solidaires et efficaces de l'ouverture du Maroc sur l'Europe en particulier et de l'insertion du Royaume dans les grands courants géopolitiques et commerciaux. Le Maroc avait l'ambition d'être un acteur à part entière dans la communauté des nations. Cela est particulièrement vrai si l'on pense au rôle de notre flotte sur les grandes routes commerciales, ou à la créativité du Makhzen, avec la fondation d'Essaouira en 1765, dotée d'un statut qui se révèlera être bien avant l'heure celui d'une zone financière et commerciale "Off shore". Approche visionnaire de Sidi Mohamed ben Abdallah, un Sultan en avance sur son temps et démonstration éloquente de la richesse et de l'expertise des hommes et des femmes qui, depuis Mogador, allaient partir, avec succès, à la conquête de marchés lointains et donner au rayonnement diplomatique du Royaume un éclat qui a fait date. A cet égard, le travail de Mohammed Kenbib reste d'une étonnante modernité, qu'il s'agisse du débat encore très actuel autour du rôle central de l'Etat, garant de la souveraineté et de la cohésion nationales, ou des atouts et des risques inhérents à une stratégie d'ouverture volontariste vers le reste du monde

 

 

 

 

 

8. Joseph Chetrit, actuel vice-recteur de l’Université de Haïfa et ancien doyen, a mené depuis 30 ans des recherches en syntaxe et en lexicologie et de la Culture Juive en Afrique du Nord sous ses multiples aspects historiques, littéraires, linguistiques, socio - discursifs et musicaux mettant à contribution sa formation française à la recherche en sciences humaines.

Il a publié dans ses différents domaines de très nombreuses études sur la poésie hébraïque et la poésie judéo - arabe en Afrique du Nord, sur le discours juif traditionnel et moderne, sur la haskala hébraïque et judéo – arabe, sur la langue des femmes juives du Maroc, sur le théâtre  juif au Maroc. Il découvre enfin la poétesse hébraïque Friha Ben Adiba  quoi a vécu au Maroc et à Tunis  dans la première moitié du XVIII° Siècle et se plonge sur les communautés juives en milieu berbérophone  au Maroc et sur la formation et l’évolution de la communauté juive de Mogador (Essaouira). Il continue de sillonner tous ces pays d’Afrique du Nord en témoignant sur les différents aspects de la vie juive avant la dispersion des communautés.  C’est ainsi qu’il a recueilli les traditions des proverbes, du chant et de la poésie orale des femmes juives et documenté des dizaines de dialectes judéo – arabes en voie d’extinction dont un vaste corpus de textes et d’interviews illustrant le dialecte judéo – arabe de Meknès. Il a fondé à l’Université de Haïfa une collection d’études : Miqqedem Umiyyam dont le 8° volume est en préparation.

 

 

9. Mikhaël Elbaz de l’Université de Laval à Québec,  entreprend de démontrer que l'actuelle condition inférieure des citoyens juifs orientaux en Israël n'est ni le fruit du hasard ni la conséquence inéluctable de leur "arriération" culturelle, mais le produit d'une entreprise de "colonisation intérieure". Il met en cause les structures du régime : « Les lieux stratégiques du pouvoir politique (gouvernement, Agence Juive, Histadrout) sont occupés par les Occidentaux qui s'assurent ainsi un contrôle sur la constitution de la force de travail ainsi que sur l'accumulation du capital » (p. 230). Ainsi est contrainte à la marginalisation une population effectivement majoritaire.

 

Formé à la frontière des études orientales, de la sociologie et de l'anthropologie, il a  maintenu un intérêt particulier pour les formes élémentaires de l'ethnicité, de la construction et de la déconstruction des logiques culturelles dans la modernité. Depuis deux décennies, ses recherches ont porté sur l'économie politique des clivages ethniques en Israël - Palestine, la recomposition de la diaspora juive et le transnationalisme, les politiques de l'identité et de la différence.

 

Ses recherches actuelles portent sur le multiculturalisme et la citoyenneté, la réécriture de la mémoire chez les Juifs marocains dans le monde, les enjeux posés par le sida et la propagande haineuse. Théoriquement, ces objets exigent de travailler à la frontière entre droit et anthropologie, ethnicité et pouvoirs, structures cognitives et tournant postmoderne, biopouvoir et biosocialité

 

10. Chantal de la Veronne dans Vie de Moulay Ismaël, Roi de Fès (réellement Roi de Meknès) et de Maroc (d'après Joseph de Léon 1708-1728). Paris, Ed. Paul Geuthner / C.N.R.S., 1974, p. 68, consacre une page sur les Juifs:La Communauté juive était commandée à l'époque par Abraham Maïmouran, personnage important résidant à Meknès et jouissant d'un très grand crédit auprès du Sultan. A Meknès, les Juifs vivaient presque uniquement du commerce et n'exerçaient que les métiers de joailliers et de tailleurs. Ils ne pouvaient pas porter d'armes. Quant aux Juifs convertis à l'Islam, ils ne pouvaient ni servir dans l'armée ni exercer une charge officielle. Ils ne devaient épouser que des Juives converties ou des descendantes de Juives converties.

 

 

11. Abraham Isaac LAREDO dans Les Pourim de Tanger, explique  Purimqui désigne la fête qui commémore le salut des Juifs échappés au massacre dans l'empire d'Assuérus, sur l'intervention d'Esther. Il y a aussi des pourim locaux. Ainsi, la Communauté Juive de Tanger en célèbre deux : Le Purim Sebastiano ou Purim de los Cristianos ou Purim Edom, qui commémore la victoire remportée par le sultan Moulay 'Abd-el-Malek sur Don Sebastien, roi de Portugal, à la bataille des Trois Rois, sur l'Oued El-Mkhâzen, le 4 Août 1578; - et le Purim de las bombas, qui commémore le bombardement de Tanger par l'escadre française du Prince de Joinville, le 6 Août 1844, ou plutôt le fait que la communauté n'y subit aucun dommage.

Il distingue dans un autre ouvrage des noms de formation hébraïque, espagnole, arabe, berbère, etc.

 

Il écrit Les Taqqanot des Juifs Expulsés de Castille au Maroc,régime matrimonial et successoral, intéressante étude sur le conflit juridique (sociologique au fond) qui s'éleva entre les Juifs émigrés d'Espagne et les Juifs du Maroc. Les premiers imposèrent en beaucoup de villes, au moyen de taqqanot (consultations juridiques), une interprétation de la loi mosaïque qui, sous le nom de "coutumes de Castille", a régi longtemps la majeure partie des communautés Israélites du Maroc.

 

 

12. Sarah Leibovici dans ses Chroniques des Juifs de Tétouan, 1860-1896 nous montrequ’elle  connaît très bien le Judaïsme marocain et en particulier celui de Tétouan. Elle nous présente ici l'histoire des Juifs de la « Petite Jérusalem » durant la deuxième moitié du XIX° siècle (1860-1896) en se basant sur les précieux Archives de l'AIU. Elle nous livre de précieuses informations sur la vie quotidienne de cette Communauté « traditionaliste, Séfarade et Hispanophone », sur son contact avec l'Occident et la vague d'émigration qu'elle a subie.

 

13. D. Lerner dans son Talmud-Torah de Meknès:une œuvre intéressante de la Communauté Israélite. Analyse bien  Meknès, héritière de nobles traditions Juives, fut un grand centre de culture Juive, un foyer de rayonnement moral et figure au premier plan de l'élite intellectuelle du Judaïsme Marocain, et ce , grâce à son École Talmudique.

 

14. C’est en 1995 qu’André Levy défend  sa thèse  de Doctorat en Philosophie sur les Juifs et réactions par rapport à la fin de l'histoire des Juifs de Casablanca présentée à l’Université Hébraïque de Jérusalem.Ce travail, centré sur les problèmes liés à l'extinction des Juifs du Maroc, présente ce processus - à travers ses conséquences intra-communautaires, les relations avec la majorité musulmane et les rapports avec des communautés de Juifs originaires du Maroc en Israël et en France - comme un problème empirique et théorique complexe.

Pour ce faire, ce travail concentre sa réflexion sur le concept de "rétrécissement", qui exprime à la fois un processus de baisse démographique et un processus de repli sur soi.

 

Ce double processus s'accompagne d'une rupture des liens avec la population musulmane d'une part, et du développement de liens aussi complexes qu'ambivalents avec les Juifs de France et d'Israël d'autre part.

 

L'apport théorique de ce travail consiste en ce qu'il pose l'avenir de la communauté comme problème existentiel central.

 

Les sociologues ne se sont pratiquement jamais intéressés aux problèmes posés par la liquidation sociale, se penchant plutôt sur la préservation, la reproduction ou le comportement des populations, l'existence même de la population constituant une donnée de base. Mais les faits nous poussent à considérer cette existence même comme un problème social. Plus encore, ce travail n'envisage pas la disparition future comme une fin linéaire et simple mais comme un processus complexe, dynamique et porteur d'orientations multiples et contradictoires. L'examen de ce processus repose sur un travail anthropologique de terrain, qui a été mené pendant 14 mois (de Juillet 1990 à Septembre 1991) parmi les Juifs de Casablanca (qui représentent 70% de la Communauté Juive Marocaine). De ce fait, le problème n'est pas traité de façon abstraite mail il découle du contexte spécifique de la vie des Juifs au Maroc aujourd'hui.

 

 

15. Nota sobre la "maflêta" de los Judios de Fez

Sur une pâte feuilletée préparée par les juifs en certaines occasions et signalée par Brunot et Malka, un autre auteur en a retrouvé la trace dans un traité de cuisine arabo-andalou du XIII° siècle, sous le nom de tarïda.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Arrik  DELOUYA

 

Les    Juifs    du     Maroc

Bibliographie     Générale

Résumés - Annotations - Recensions

 

Arrik Delouya s’est efforcé de recenser les travaux publiés sur tous les aspects de l’histoire des Juifs du Maroc et de la vie de leurs communautés depuis les Toshabbim au II° siècle jusqu’à notre époque. Cet ouvrage ne prétend pas être exhaustif. Il reste à retrouver et recenser d’autres textes en hébreu, en arabe, en allemand et en espagnol. Toutefois cette bibliographie est considérable. Elaborée pendant vingt-cinq ans, cette somme a bénéficié de la précieuse contribution des spécialistes marocains, juifs et arabes, et de celle de bibliothèques du monde entier.

 

Arrik Delouya est sociologue. Il a été chercheur-associé au CNRS (groupe de sociologie des religions, équipe judaïsmes et judaïcités contemporaines). Auteur d’ouvrages et de nombreux articles, il s’est plus particulièrement intéressé au sauvetage du patrimoine judaïque marocain.

 

La présente Bibliographie sur les Juifs du Maroc inaugure une collection destinée à faire connaître les richesses d’un patrimoine culturel sous ses multiples aspects.

 

Collection                                                                                              Une production du

Héritages du Judaïsme Marocain                                                       Conseil des Communautés                      Israélites du Maroc                                                                               Israélites du Maroc

 

------------Les Geuthner------------

ISBN 2-7053-3715-6

 

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WebSite: www.geuthner.com

 

 

PRÉFACE

 

En décembre 1978, était publiée par Arrik Delouya une bibliographie sélective et annotée des publications sur les Juifs du Maroc, en même temps que le Colloque international sur la communauté juive marocaine – vie culturelle, histoire sociale et évolution, organisé à Paris par l’association « Identité et Dialogue » et le Conseil des Communautés Israélites du Maroc.

 

Le présent ouvrage en est le prolongement logique, naturellement confié au même auteur, qui s’est efforcé de recenser les nombreux travaux publiés sur les divers aspects de l’histoire des Juifs du Maroc et de la vie de leurs communautés. En plus de vingt ans, l’abondance et la variété de ces publications sont frappantes, de même qu’est patent l’intérêt des spécialistes en sciences sociales et humaines pour cette composante de la population et de la nation marocaines, depuis la préhistoire jusqu’à notre époque.

 

Il est important de signaler à cet égard l’intérêt singulier porté par les historiens marocains, soucieux de réécrire l’histoire du Maroc, aux communautés juives marocaines. Au sein des Facultés des lettres et sciences humaines des Universités Mohammed V de Rabat, Fès-Saïs, Agadir et d’autres villes du Royaume, quelques dizaines de chercheurs ont consacré leurs travaux et préparent actuellement des thèses de doctorat sur les Juifs du Maroc, avec le souci de retrouver et de mieux exploiter des sources bibliographiques (publiées et manuscrites) marocaines, en arabe, en judéo-arabe et en hébreu. Dans quelques années, la moisson de travaux originaux, enracinés dans ces sources marocaines, sera riche et fera sans doute évoluer le regard et les opinions portés sur les communautés juives marocaines, généralement fondées sur des publications d’auteurs non marocains. Ces travaux seront alors recensés dans ce qui sera la mise à jour périodique du présent ouvrage.

 

Cette bibliographie est fort riche, puisque les publications qu’elle rassemble portent sur des sujets aussi divers que les coutumes et les codes religieux, les prescriptions juridiques issues de Castille, les relations Judéo - musulmanes, les nouvelles questions identitaires et les problèmes transculturels inhérents à l’émigration, la diversité du patrimoine culturel.

 

Cet ouvrage n’est cependant pas le premier du genre et, en dépit de la somme de recherches nécessaires à son élaboration et des données qu’il communique, il ne prétend pas être exhaustif. Il reste en effet à retrouver et à recenser de nombreux textes en hébreu, en arabe ou en espagnol ; ce sera le programme de la prochaine étape. Toutefois, cette bibliographie sera particulièrement utile, nous n’en doutons pas, aux chercheurs qui partent dans le monde, travaillent sur les Juifs du Maroc, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent aux communautés juives marocaines. Cet ouvrage traduit aussi notre volonté de conforter les acquis des recherches et de les diffuser au sein de la nation marocaine et des communautés juives et musulmanes afin de contribuer à leur connaissance réciproque.

 

L’ouvrage recense des lieux de consultation des publications et en fournit les coordonnées pour établir des contacts entre les chercheurs et les institutions. Il est d’ailleurs prévu d’installer au Maroc une banque de données informatisée qui renfermera les données contenues dans cet ouvrage et qui pourra être consultée à distance au Maroc et hors du Maroc. Un site Internet, consacré au patrimoine juif marocain, sera également ouvert.

 

Outre le travail considérable réalisé par Arrik Delouya, l ‘élaboration de cette bibliographie a bénéficié de la précieuse contribution des chercheurs et spécialistes marocains, et de celle de bibliothèques municipales et universitaires, de centres de recherches et de personnes appartenant aux communautés juives d’origine marocaine d’Espagne, de France, d’Israël, des Etats-Unis d’Amérique, du Canada et du Vénézuela et du Maroc.

 

Nous exprimons notre vive reconnaissance à M. Robert Attal et à son Institut Yad Itzhak Ben-Zvi, aux responsables de la Bibliothèque du Congrès à Washington et de sa section hébraïque, ainsi qu’à M. Abdou Filali-Ansary, qui dirige la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines à Casablanca.

 

En soutenant la réalisation de cet ouvrage bibliographique, le Conseil des Communautés Israélites du Maroc poursuit une série d’activités relatives à une meilleure connaissance de l’histoire et de la vie des Juifs du Maroc. C’est ainsi qu’a été publiée et largement diffusée une brochure illustrée sur la communauté juive marocaine ; qu’un CD-Rom a été élaboré sur l’histoire de cette communauté par une équipe de chercheurs et de techniciens à Montréal ; qu’une cassette vidéo et un disque compact ont permis de faire connaître quelques facettes du patrimoine musical juif marocain. Enfin, le Musée du judaïsme marocain de Casablanca apportera une contribution déterminante à la connaissance des communautés juives.

 

Serge Berdugo                                                                             Albert Sasson

Secrétaire général du Conseil des                                                          Ancien sous-Directeur Général

Communautés Israëlites du Maroc                                                          de l’UNESCO                                   

                                                                                                             Président du Bureau Identité & Dialogue

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Introduction d’Arrik Delouya

 

Cet ouvrage se situe dans le prolongement du Tome 1 du Nouvel Inventaire Bibliographique des Travaux sur les Juifs du Maroc, édité en Décembre 1978 (éditeurs : Arrik Delouya et « Identité et Dialogue »). Présenté lors du Colloque international sur « La communauté juive marocaine : vie culturelle, histoire sociale et évolution », ce premier travail recensait environ 1200 titres d’ouvrages et articles sur le judaïsme marocain.

 

La présente bibliographie recense 3000 textes publiés en plusieurs langues : français, anglais, espagnol, allemand, mais aussi en hébreu, en arabe et même en sanscrit. Tout en visant à être exhaustif, nous sommes conscient que des oublis ont pu être commis et prions les auteurs de bien vouloir nous les signaler ; ils seront mentionnés, sur leur demande, sur le site Internet qui est en préparation et permettra bientôt une large diffusion de cette bibliographie. De plus, une mise à jour sera réalisée une fois tous les deux ans. 

 

Le présent inventaire s’adresse aux étudiants, enseignants, chercheurs, mais aussi à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire bimillénaire des Juifs du Maroc.

 

L’originalité de ce travail consiste dans l’utilisation, au Maroc même, des sources en langue arabe, par une vingtaine d’étudiants en doctorat et leurs directeurs de thèses respectifs. Ces étudiants ont bénéficié d’une bourse du Centre de Recherche sur les Juifs du Maroc  (C.R.J.M.). Des universitaires marocains ont constitué par ailleurs des équipes de recherche, subventionnées également par ce Centre, dans des régions habitées autrefois par des communautés juives. 

 

On trouvera, dans la partie consacrée aux « lieux de consultation des ouvrages et articles »,  les adresses des bibliothèques nationales, universitaires et municipales et celles de personnes auxquelles nous avons rendu visite au Maroc, en Israël, au Canada, aux Etats-Unis, au Venezuela, en Espagne et en France ; ainsi sont mis à la disposition des lecteurs les divers moyens de communication possibles, dont Internet, avec les lieux où l’on peut consulter les ouvrages.

 

Les publications citées sont classées par thèmes, afin de  faciliter le travail de recherche bibliographique. Des résumés, annotations et recensions sont quelquefois ajoutés pour orienter les lecteurs.

 

La transcription en caractères latins, adoptée par les différents auteurs ou éditeurs pour les titres en hébreu et en arabe a présenté quelques difficultés. C’est pourquoi nous avons respecté strictement leur transcription afin de faciliter la recherche.

 

Enfin, ce travail est le résultat de la rencontre entre trois personnes qui ont à cœur la sauvegarde du patrimoine des Juifs du Maroc : Albert Sasson, Président d’Identité et Dialogue et ancien Sous-Directeur général à l’Unesco, Serge Berdugo, ancien Ministre du Tourisme du gouvernement marocain, Secrétaire général du Conseil des Communautés Israélites du Maroc depuis treize ans, qui a initié la réalisation de cette bibliographie ; et moi-même.

 

La première des tâches que nous nous sommes fixée était de publier ce premier ouvrage ; ma propre réflexion me conduit à envisager de lancer une collection destinée à mettre en valeur et à faire connaître le patrimoine culturel du judaïsme marocain, sous ses multiples aspects – religion, art, éducation, société, savoir. Nous avons alors été conduits à envisager de nous atteler à deux autres tâches : faciliter la lecture de thèses en les transformant en livres de collection, traduire ce patrimoine en différentes langues afin d’en assurer la plus large diffusion possible.

 

A terme, nous formons également le projet de diffuser les résultats de recherches menées sur les synagogues et cimetières juifs marocains.

 

Cette bibliographie est fort riche, puisque les publications qu’elle rassemble portent sur des sujets aussi divers que les coutumes et les codes religieux, les prescriptions juridiques issues de Castille, les relations Judéo - musulmanes, les nouvelles questions identitaires et les problèmes transculturels inhérents à l’émigration, la diversité du patrimoine culturel.

 

Elle recense 3000 textes publiés en plusieurs langues : français, anglais, espagnol, allemand, mais aussi en hébreu & en arabe  depuis 5 siècles .

 

L’originalité de ce travail consiste dans l’utilisation, au Maroc même, des sources en langue arabe, par une centaine d’étudiants locaux au Maroc et 200 autres marocains en doctorat à Paris VIII et INLCO et leurs directeurs de thèses respectifs. Ces étudiants ont bénéficié d’une bourse du Centre de Recherche sur les Juifs du Maroc  (C.R.J.M.). Des universitaires marocains ont constitué par ailleurs des équipes de recherche, subventionnées également par ce Centre, dans des régions habitées autrefois par des communautés juives. 

 

Les publications citées sont classées par thèmes, afin de  faciliter le travail de recherche bibliographique. Des résumés, annotations et recensions sont quelquefois ajoutés pour orienter les lecteurs.

 

Cette bibliographie sera particulièrement utile, nous n’en doutons pas, aux chercheurs qui partent dans le monde, travaillent sur les Juifs du Maroc, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent aux communautés juives marocaines. Cet ouvrage traduit aussi notre volonté de conforter les acquis des recherches et de les diffuser au sein de la nation marocaine et des communautés juives et musulmanes afin de contribuer à leur connaissance réciproque.

 

L’ouvrage recense des lieux de consultation des publications et en fournit les coordonnées pour établir des contacts entre les chercheurs et les institutions. Il est d’ailleurs prévu d’installer au Maroc une banque de données informatisée qui renfermera les données contenues dans cet ouvrage et qui pourra être consultée à distance au Maroc et hors du Maroc. Un site Internet, consacré au patrimoine juif marocain, sera également ouvert.

 

Outre le travail considérable réalisé par Arrik Delouya, l ‘élaboration de cette bibliographie a bénéficié de la précieuse contribution des chercheurs et spécialistes marocains, et de celle de bibliothèques municipales et universitaires, de centres de recherches et de personnes appartenant aux communautés juives d’origine marocaine d’Espagne, de France, d’Israël, des Etats-Unis d’Amérique, du Canada et du Venezuela et du Maroc.

 

 

 

 

Collection

Patrimoine Culturel du Judaïsme Marocain

 

Cette collection est itinérante. Tout d’abord avec l’Edition Geuthner  et avec cette bibliographie des Juifs du Maroc, elle commence à Paris. D’autres ouvrages suivront pour faire connaître le judaïsme marocain sous ses multiples aspects : religion, art, éducation, société, savoir.

 

Elle a pour objectifs :

 

1. Faire connaître l’immense richesse du judaïsme marocain tel que patrimoine vivant, résistant et persistant.

 

2. Rendre accessible la lecture de thèses devenues ouvrages de référence.

 

3. En assurer la traduction en différentes langues (hébreu, espagnol, anglais, arabe)

 

 

4. Ré-éditer tous les ouvrages de référence épuisés et qui sont les plus demandés.

 

Cette collection se situe dans le prolongement d’une série d’actions menées par les Associations pour la sauvegarde du patrimoine &les rencontres mondiales des communautés juives originaires du Maroc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Allocution de bienvenue

adressée à Son Excellence Monsieur l’Ambassadeur du Maroc en FranceHassan Abouyoubpar Madame Malika Alaoui-Hakim, - bent My Hassan ben My Ahmed ben My Ben Nasir ben My Sulayman ben My Aberrahman Sultan, Emir al-mumenin, la paix soit sur lui, - Docteur de l’Université, à l’occasion de la présentation aux étudiants marocains du livre de Mr Arrik Delouya, Les Juifs du Maroc, Bibliographie générale, offert par l’Ambassade du Maroc.  Mardi 28 janvier 2003, Université Paris 8. 

 

 

بسم الله الرحمان الرحيم                                                      

الحمد لله رب العالمين اللرحمان اللرحيم مالك يوم الدين اياك نعيد واياك نستعين اهدنا الصراط المستقيم صراط الذين انعمت عليهم غير المغضوب عليهم ولا الضالين

 

 

Votre Excellence,

Monsieur le Ministre Kadiri,

Monsieur le Conseiller culturel Farahat,

Mesdames et Messieurs les Professeurs,

Mesdames et Messieurs

 

Merci, Professeur Ephraïm Riveline, de nous accueillir dans votre Département, et merci à vous et à votre équipe d’enseignants et d’enseignantes aussi bien pour leur compétence que pour leur patience et sur le plan professionnel et sur le plan humain avec nos étudiant marocains.

 

Je remercie Sa Majesté le Roi le Roi du Royaume du Maroc Mohammed VI,que Dieu le glorifie, qui permet à tant d’étudiants de venir dans ce département d’hébreu, poursuivant ainsi l’œuvre de la dynastie alaouite, de son père le regretté roi Hassan II, que sa mémoire soit bénie, qui a beaucoup œuvré pour la paix au Moyen-Orient ; de son grand père le regretté roi Mohammed V, qui osa s’opposer avec courage au régime de Vichy pour soustraire à la barbarie ses sujet de religion

israélite parce qu’il portait également dans son cœur tous les marocains. Un proverbe arabe dit :

(كل وعاء يضيق لما جعل فيه الا وعاء القلب فانه يتسع)

« Tout vase, quand on le remplit, au bout d’un moment est plein, mais dans le vase du cœur on peut avoir encore de la place ». Ainsi était son cœur, plein d’affection et de tendresse pour l’ensemble de ses sujets.

 

Je remercie notre souverain, le Roi du Royaume du Maroc Mohammed VI,

que Dieu le protège, d’inscrire ainsi son action dans la grande tradition Arabo - Musulmane de tolérance et de générosité, d’ouverture aux cultures étrangères où tout marocain, quelle que soit sa religion, peut trouver sa place, action qui contribue au rayonnement du Maroc dans le monde. Renouvelant dans les temps modernes le geste d’hospitalité de nos ancêtres qui accueillirent sur leur terre les malheureux jetés à la mer par la tragédie de 1492, reprenant l’effort des premiers savants de l’Islam qui mirent à la disposition du monde civilisé les trésors de la pensée antique, nos souverains, en invitant nos jeunes Elites à étudier la pensée hébraïque et juive à l’Université Paris 8, à Paris, au cœur de cette vieille capitale chrétienne, nos souverains contribuent à ce rapprochement des cultures et des peuples dans lequel peuvent s’épanouir les grandes civilisation ainsi qu’il en fut jadis en Espagne, al-Andalus.

 

Je remercie également votre Excellenced’avoir honoré notre université de sa visite dans ces temps difficiles où on voudrait opposer des communautés qui n’ont que des motifs de s’enrichir mutuellement de leurs traditions et de leurs pensées, aussi bien dans cette France qui nous accueille qu’en notre pays d’origine le Maroc, que vous représentez aujourd’hui, et auquel nous sommes tous également attachés, marocains juifs et Marocains Musulmans.

 

Je remercie notre Ambassade du Marocsi chère à notre cœur pour sa générosité,

quand elle offre à nos étudiants du département d’hébreu ce livre sur la bibliographie générale des Juifs du Maroc, les aidant ainsi dans leurs recherches, et les encourageant dans leurs études.

 

Le prestige de la culture Marocaine en France,l’éclat de sa pensée dans les universités françaises, ce sont des intellectuels marocains et juifs, ou juifs marocains, qui les diffusent le mieux aujourd’hui, tout d’abord notre professeur à tous, Monsieur Haïm ZAFRANI, Professeur Emérite des Universités. J’ai eu la chance d’être son élève, et par la suite enseignante dans son département. Il a formé plusieurs générations d’universitaires dont beaucoup enseignent aujourd’hui au Maroc la langue et la civilisation hébraïques ou travaillent dans nos services diplomatiques. Je pense à Robert Assaraf, fondateur du Centre National de Recherche sur les Juifs du Maroc, au  philosophe Daniel Sibony, au Professeur Claude Sultan, au Professeur Joseph Tedghi, au Professeur Georgette Choukroun, et au sociologue Arrik Delouya d’origine de Marrakech.

Je voudrais terminer mes mots par un verset coranique

 

(ولاتجادلوا اهل الكتاب الا بالتي هي احسن),

 « Et ne disputez, que de la plus belle façon avec les gens du Livre », Coran 29,46 ;

c’est ce que nous essayons de faire, et Dieu nous dirige vers le droit chemin.

 

 

 

Adresses des lieux de consultation des ouvrages

et articles recensés dans la bibliographie

du Judaïsme Marocain :

 

 

A. Royaume du Maroc

 

1.BG / R : Bibliothèque Générale et Archives de la Bibliothèque Nationale Marocaine de Rabat. Conservateur, Ahmed Toufik

Coopération et Informatisation, Yamina Rami

5, Avenue Ibn Batouta, Rabat

Tél : (07) 77 18 90  -  Fax : (07) 77 60 62.

 

2. BG / T : Bibliothèque Générale de Tétouan

32, Avenue Mohamed V, Tétouan

 

3. AR / R : Archives Royales de Rabat

1, Rue Saomaal Hassan, Rabat.

 

4. BL / R : Bureau du Livre. Actuellement : CESHS / Centre d’Etudes en

Sciences Humaines et Sociales

Directeur, Alain Roussillon

Ambassade de France. 1, Rue Annaba, Rabat-Agdal

Tél : (07) 76 96 40  -  Fax : (07) 76 89 39.

E-mail :ceshsdoc@maghrebnet.com

http://www.ambafrance-ma.org/ceshs/

 

5. CND / R : Centre National de Documentation

Directeur, M. Adnane Benchekroun

Directeur par interim, M. Battiwa Lekbir

BP 826, Avenue Haj Ahmed Cherkaoui, Rabat-Haut-Agdal

Tél : (07) 77 49 44  -  Fax : (07) 77 31 34.

E-mail : cnd@mpep.gov.ma

E-mail : zakaryae@yahoo.com

 

5bis. FRAS / C : Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines

Directeur, Mr. Abdou Filali-Ansary

Mosquée Aïn Diab, Casablanca 20050

Tél : (02) 39 10 27  -  Fax : (02) 39 10 31.

E-mail :Secretariat@fondation.org.ma

 

6. CRJM / R : Centre de Recherche sur les Juifs du Maroc

Président, Robert Assaraf ;  Coordinateur scientifique, Albert Sasson

21, Rue Abou Derr (près Lycée Descartes), Rabat-Agdal

Tél (07) : 67 50 03  -  Fax : (07) 73 25 92.

 

7. PCJM / C : Musée et Fondation du patrimoine culturel du

judaïsme marocain. Revue Kahal et Press-Books personnels de Serge Berdugo

51, Rue Abou Dabi, Oasis-Casablanca 20 000

Tél : (02) 99 49 40  -  Fax : (02) 99 49 41.

E-mail : comjuive@mail.cbi.net.ma

 

 

8. SL / C : Simon Lévy, Archives personnelles.Voir adresse plus haut.

 

 

9. MK / R : Mohammed Kenbib, Archives personnelles

Conseiller Culturel à l’Ambassade du Maroc à Paris et

Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de

l’Université Mohammed V . BP 1040, Rabat-Agdal.

Ambassade du Maroc à Paris. 5, Rue Le Tasse

75016 Paris. Tél : 01 45 20 69 35 – Fax : 01 45 20 22 58.

 

 

10. MM/ F : Mohammed Mezzine, Archives personnelles

Doyen de la Faculté de Lettres de L’Université « Saïs » Sidi Mohammed Ben Abdallah, Route d’Immouzzer.

BP 59, Saïs. Fès .Tél : (05) 64 41 12  -  Fax : (05) 64 09 84.

 

11. JB / R : Jamaâ Baida, Archives personnelles

Directeur de Recherches et Professeur à l’Université Mohammed V de Rabat

Fax (07) 73 25 92 .

E-mail : baida@acdim.co.ma

 

 

B. Israël

 

12. IBZ-RA / J : Yad Izhak Ben-Zvi - Institut Ben-Zvi pour la Recherche sur les Communautés d’Orient. Publications du Centre de Recherche sur les Juifs

d’Afrique du Nord & Université Hébraïque de Jérusalem, Archives personnelles de Robert Attal

Institut Ben-Zvi. 12, Rue Abravanel. Jérusalem 91076

Tél Institut : (02) 563 92 04 - Tél Bibliothèque : (02) 563 59 39 - Fax : (02) 563 83 10.

E-mail : mahonzvi@hum.huji.ac.il

 

13. MBA / J : Moshé Bar-Asher, Archives personnelles

Président de l’Académie de la Langue Hébraïque

Université Hébraïque « Guivat Ram » de Jérusalem

POB 3449.  Jérusalem 91034. Tél : (02) 563 22 42  -  Fax : (02) 561 70 65.

 

14. UBG / BS : Université Ben-Gourion du Néguev, Bibliothèque Arianne

Avner Shmuelevitz, Directeur

Pinhas Ziev, Jewish Studies Bibliographer 

POB 653. Beer Sheva-84105. Tél : (07) 646 14 32  -  Fax : (07) 647 29 40.

E-mail : avner@bgumail.bgu.ac.il

E-mail : zpinchas@bgumail.bgu.ac.il

 

15. AL / BS : Pr. André Lévy, Archives personnelles

Professeur d’Anthropologie. Department of Behavioral Science.

Université Ben-Gourion du Néguev . POB 653. Beer Sheva 84105.

Tél : (07) 647 20 31 &  (07) 646 11 34  -  Fax : (07) 647 29 32.

E-mail : andre@bgumail.bgu.ac.il

 

16. BI / TA : Bibliothèque de l’Université de Bar-Ilan

Pr. Yaacov Aronson, Directeur

Sara Freinkel, Bibliothécaire

POB 90 000 Ramat-Gan 52900

Tél : (03) 531 81 67  -  Fax : (03) 534 92 33

 

17. BH / TA : Beth Hatefutsoth. The Nahum Goldmann Museum of the Jewish Diaspora

Joel J. Cahen, Conservateur

Ruth Porter, Director Visual Documentation Center

Gila Cohen & Zippi Rosenne, Visual Documentation

POB 39359. Tel-Aviv 61392. Tél : (03) 646 21 67  -  Fax : (03) 646 21 34.

E-mail :Jjcahen@artlover.com

E-mail :bhcurtr@post.tau.ac.il

E-mail :bharciv@post.tau.ac.il

 

18. JC / UH : Pr. Jospeh Chétrit, Archives personnelles

Doyen de la Faculté de Lettres et des Sciences Humaines de l’Université de Haïfa. Mont Carmel, Haïfa 31905. Tél : (04) 824 99 75  - Fax (04) : 824 01 28.

E-mail : ychetrit@research.haifa.ac.il

 

19. UH / H : Université de Haïfa. Bibliothèque

Pr.  Shmuel Sever, Directeur

Mont Carmel – Haïfa 31905. Tél : (04) 824 02 65  -  Fax : (04) 825 77 53.

E-mail :Sever@lib.haifa.ac.il

 

C. Canada

 

20. UQAM / C : Université du Québec à Montréal. Bibliothèque

Louis Le Borgne, Bibliothécaire de référence

Case Postale 8889. Succursale. Centre-Ville Montréal (Québec)

H3C 3P3. Tél : (514) 987 30 00 ( Ext :7724)  -  Fax : (514) 987 42 13.

E-mail : le_borgne.louis@uqam.ca

 

21. YC-YL / C : Pr. Yolande Cohen & Pr. Yossi (Jospeh) Lévy. Archives personnelles. Université du Québec à Montréal

Tél : (514)  842 49 16  -  Fax : (514) 987 78 13.

E-mail :cohen.yolande@uqam.ca

E-mail :Levy.joseph_josy@uqam.ca

 

22. UL-ME / C : Université Laval. Faculté des Sciences Sociales

et Pr. Mikhaël Elbaz, Archives personnelles. Département d’Anthropologie

Québec, Canada G1K 7P4. Tél : (514) 656 39 48  -  Fax : (514) 656 28 31.

E-mail : Mikhael.Elbaz@ant.ulaval.ca

 
D. U.S.A

 

23. HT / NYC : Pr. Henry Tolédano, Archives personnelles

11, Riverside Drive . Apt 10 BW New York NYC-10023

Tél : (212) 724 28 96  -  Fax : (212) 874 74 22.

 

24. LC /  WDC : Library of Congress. African &

Middle Eastern Division

Dr. Michael W. Grunberger, Head Hebraic Section

Peggy K. Pearlstein, Area Specialist

ThomasJefferson Building

20540-4722 Washington DC

Tél :  (202) 707 37 78 et (202) 707 54 22

Fax : (202) 252 31 80 et (202) 707 58 44.

E-mail : mgru@moc.gov

E-mail : ppea@moc.gov

 

25. Pr. Daniel Schroeter.  Teller Family Chair in Jewish History.

Department of History. University of California

Irvine. California 92697.

E-mail : dischroe@uci.edu

 

E. Espagne

 

26. Rabbin Benito Garzon

Communauté Juive, Madrid

Calle Navaleno 14. Madrid 28033

Tél  Domicile : (3491) 302 00 99, Tél Communauté : (3491) 445 98 35.

E-mail : bgarzon@dial.eunet.es

 

 

27. MS / T :  Museo Sefardi

Direccion General de Bellas Artes y Cultura

Ministerion de Educaccion y Cultura

Anna Maria Lopez Alvarez, Directora

Sinagoga del Tansito Calle Samuel Levi - 45002 Toledo

Tél : (349) 5 22 36 65  -  Fax : (349) 5 21 58 31.

E-mail :museo.Sefardi@tld.servicom.es

 

 

F. Venezuela

 

28. Communité Israélite de Caracas

Sr. Moses Carciente : President

Tél : (582) 57 70 715  -  Fax : (582) 54 47 979  &  (582) 57 70 249

 

 

 

29. Associacion Israelita de Venezuela (A.I.V.) – Mme Oro Chalfon 

Abraham Lévy-Benchimol , Jacob Carciente & Abraham Hachuel

Avenida Principal de Mariperez.

Los Caobos - Caracas 1050

Tél :  (582) 574 39 53 & (582) 574 82 97 & (582) 574 53 97

Fax : (582) 577 02 49.

E-mail : aiv@etheron.net

 

30. El Museo Israelita de Venezuela

Apartado Postal 3861

Caracas 1010-A

Tél : (582) 574 44 975 – Fax : (582) 577 02 49

http://www.aiv.org

 

 

G. France

 

31. AIU / P : Alliance Israélite Universelle

Jean-Claude Kuperminc, Conservateur

45, Rue La Bruyère - 75425 Paris Cedex 09

Tél : 01 53 32 88 55  -  Fax : 01 48 74 51 33.

E-mail :  aiu@imaginet.fr

 

32. MAHJ / P : Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme

Laurence Sigal, Conservateur

Isabelle Pleskoff, Bibliothécaire

Nicolas Feuillie, Photothèque

71, Rue du Temple 75003 Paris

Tél :  01 53 01 86 31 & 01 53 01 86 36 - Fax : 01 53 01 86 53.

E-mail : pleskoff@mahj.org

E-mail : nfeuillie@mahj.org

 

33. MSH / P : Maison des Sciences de l’Homme

Yveline Moreau, Conservateur

Avila, Bibliothèque et Service Prêts

54, Bld Raspail 75006 Paris

Tél : 01 49 54 20 60  - Fax : 01 45 48 83 53

E-mail : avila@msh-paris.fr

 

34. BNF / P : Bibliothèque Nationale de France

Raymond Josué Seckel, Directeur Recherche Bibliographique

11, Quai François Mauriac - 75013 Paris

Tél : 01 53 79 54 00  -  Fax : 01 53 79 56 90.

http://www.bnf.fr

 

35. AAI / P : Archives de l’Ambassade d’Israël à Paris

(ex : CIDIM / P : Centre d’Information d’Israël et pour le Proche-Orient)

 

 

 

36. REEH / P : Revue Européennes des Etudes Hébraïques. Institut Européen d’Etudes Hébraïques

Paris VIII : Université Paris 8 Vincennes Sain-Denis 

15, Rue Catulienne 93200 Saint-Denis

Tél : 01 48 13 03 44  -  Fax 01 48 13 02 63.

E-mail : reeh@univ-paris8.fr

 

37.INALCO / P : Institut National des Langues et Civilisations Orientales

2, Rue de Lille 75343 Paris Cedex 07

Bibliothèque . Tél : 01 44 77 87 20 – Fax : 01 44 77 87 30

http://www.inalco.fr

 

N.B. :

 

Editions Maisonneuve et Larose. Editions Culturelles :

15, Rue Victor Cousin 75005 Paris. Tél : 01 44 41 49 30  -  Fax 01 43 25 77 41

 

Société Nouvelle Librairie Orientaliste Paul Geuthner :

12, Rue Vavin 75006 Paris . Tél : 01 46 34 71 30  - Fax : 01 43 29 75 64.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Je remercie tous ceux qui ont contribué à rendre possible ce travail, et plus particulièrement :

 

Maroc 

 

Abdou Filali-Ansary ; M. Allouh ; Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines, Casablanca.

Simon Lévy ; Zhor Rehihil ; Fondation du patrimoine culturel du judaïsme marocain, Casablanca.

Fabienne Sebbag ; Léa Benhamou ; Conseil des communautés israélites du Maroc, Casablanca.

Moha Oustouh, Meknès.

Saïd Bensaïd Alaoui ; Jamaâ Baida, Université Mohammed V de Rabat.

Ahmed Toufik, Bibliothèque Générale de Rabat.

Battiwa Lekbir, Centre National de Documentation, Rabat.

Alain Roussillon, Centre d’études en sciences humaines et sociales, Rabat.

Mohammed Mezzine, Université Sidi Mohammed Ben Abdallah « Saïs », Fès.

 

Israël 

 

Carine Brenner, Jérusalem.

Hanna Braunschvig, Institut Van Leer, Jérusalem.

Robert Attal, Institut Ben-Zvi, Jérusalem.

Moshé Bar-Asher, Académie de la Langue Hébraïque de l’Université Hébraïque, Jérusalem.

Amnon Werner, Kibboutz Carmia (Chof Ashkelon).

Avner Shmuelevitz ; Pinhas Ziev ; Viviane Mamane ; André Lévy ; Dan Manor, Université Ben-Gourion du Néguev, Beer-Sheva.

David Or-Chen, Tel-Aviv.

Yaacov Aronson; Sara Freinkel, Université Bar-Ilan, Ramat-Gan-Tel-Aviv.

Joel Cahen; Ruth Porter; Gila Cohen; Zippi Rosenne; Nehama Shahar; HarelHoshen, Beth Hatefutsoth-The Nahum Goldmann Museum of the Jewish Diapora, Tel-Aviv.

Shmuel Sever ; Joseph Chétrit, Université du Mont Carmel, Haïfa.

 

Canada 

 

Louis Le Borgne ; Yolande Cohen ; Joseph-Yossi Lévy, Université du Québec, Montréal (UQAM).

Mikhaël Elbaz, Université Laval, Montréal.

 

Etats-Unis d’Amérique 

 

Henry Tolédano, New York, NYC.

Michael Grunberger; Peggy Pearlstein, Library of Congress, Washington, DC.

 

Espagne 

 

Rabbin Benito Garzon, Communauté Juive, Madrid.

Anna Maria Lopez Alvarez, Muséo Sefardi, Tolède.

 

 

Venezuela 

 

Moses Carciente ; Oro Chalfon, Musée et Association Israélite (AIV), Venezuela.

 

France 

 

Jean-Claude Kuperminc, Alliance Israélite Universelle, Paris.

Isabelle Pleskoff, Bibliothèque du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, Paris.

Nicolas Feuillie, Photothèque du Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, Paris.

Yveline Moreau, Maison des Sciences de l’Homme, Paris.

Raymond Josué Seckel, Bibliothèque Nationale de France, Paris.

Richard Ayoun, Université Paris 8 et Inalco, Paris.

Joseph Tedghi, Inalco, Paris.

Haïm Zafrani ; Aline Suissa ; Mohammed Kenbib ; Arlette Goldberg ; Mickael Pariente ; Pierre-Yves Abecassis ; Jean Conangle ; Shy Shriqui, Paris.

 

 

 

Dr. Arrik Delouya

Novembre 1999

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bibliographie très succincte  sur les Juifs du Maroc

Etablie par  Dr. Arrik Delouya Sociologue Chercheur (France)
GSM: 33 6 77 16 13 55 E-mail: a.delouya@orange.fr

 

 

www.mimouna.net

 

Préambule :

En plus des vingt cinq dernières années, l’abondance et la variété des publications sur les Juifs du Maroc sont frappantes, de même qu’est patent l’intérêt des spécialistes en sciences sociales et humaines pour cette composante de la population et de la nation marocaines, depuis la préhistoire jusqu’à notre époque. En effet, plus de 2 colloques par an se sont déroulés avec d’importantes communications et publications. A titre d’exemple, plus de 1 000 nouveaux titres supplémentaires de livres, de thèses de doctorats et d’articles scientifiques ont été recensées depuis les années 1978.

 

Cet inventaire à tous ceux qui s’intéressent à l’histoire bimillénaire des Juifs du Maroc. Dans quelques années, la moisson de travaux originaux, enracinés dans ces sources marocaines, sera riche et fera sans doute évoluer le regard et les opinions portés sur les communautés juives marocaines, généralement fondées sur des publications d’auteurs non marocains. Ces travaux seront alors recensés dans ce qui sera la mise à jour périodique du présent ouvrage

 

ABITBOL Michel.  Les Juifs d'Afrique du Nord sous Vichy. Paris,  Ed. G.P. Maisonneuve et Larose, Impr. Lienhart,  Collection " Judaïsme en Terre d'Islam " dirigée par Haïm Zafrani, 1983,     220 p.- Histoire - Ethnologie.Couv. ill, Bibliogr : pp. 200-205, Index.

Premier ouvrage global sur la politique Juive de Vichy au Maghreb entre 1940-1943. Egalement paru en Hébreu sous le titre "Yahadut Tsefon-Afrikah ha-yom, 1981, Ha-Universitah ha-'Ivrit bi-Yerushalayim.Le présent ouvrage se propose d'étudier la politique antijuive de l'Etat Français sous Vichy (ses précédents, son application et ses effets), et met l'accent sur la vague antisémite qui a suivi en Afrique du Nord dans les années quarante, faisant subir aux Juifs Maghrébins l'une des tragédies les plus sanglantes de leur histoire

 

ABITBOL Michel.  Les Commerçants du Roi,  "Tujjar Al-Sultan". Une élite économique Judéo-Marocaine au XIX° Siècle. Paris,  Ed. G.P. Maisonneuve et Larose,  1998,  270 p.

Histoire . Couv. ill. L'ouvrage est basée sur une une collection d'archives privés constituée de dahirs et de lettres échangées entre tous les hauts dignitaires politiques du Maroc au 19° Siècle. Ceci, à propos des Corcos, famille Juive Marocaine installée à Essaouira / Mogador à la demande de Abderrahman Ben Hisham, et qui a joué un rôle de premier plan dans la vie économique du Royaume

ASSARAF Robert.  Mohamed V  et les Juifs du Maroc à l'époque de Vichy. Paris,  Ed. Plon, Impr. Firmin-Didot,  1997,  280 p,  Préface de Michel Abitbol .- Histoire - Droit .Bibliogr : pp. 269-272, Index.

L'auteur, Juif Marocain de vieille souche de Rabat, témoigne ici de l'attachement de la Communauté Juive du Maroc au Roi Mohamed V pour laquelle il est une figure de légende. Cet amour fidèlement gardé par la Communauté Juive d'origine Marocaine à travers les quatre coins du  monde était né dans des circonstances dramatiques avec l'application aux Juifs du Maroc des lois  d'exception du gouvernement de Vichy. Le Sultan, qui a toujours manifesté sa sincère bienveillance à l'égard des Juifs du Maroc, considérés  comme sujets protégés de Sa Majesté, a dû poser sa signature, malgré sa volonté et sous la  contrainte, sur les textes racistes du même gouvernement. L'auteur nous apprend qu'à maintes reprises durant cette sombre période, le Sultan a exprimé à cette  Communauté sa sympathie et son assurance qu'il la défendrait et empêcherait toute atteinte à leurs  biens et personnes. Avec l'indépendance, le Judaïsme Marocain était partagé entre deux tendances : émigrer ou s'intégrer  dans le Maroc indépendant. Robert Assaraf a choisi de défendre cette dernière tendance. Il a d'ailleurs  occupé d'importantes et hautes fonctions dans l'Administration Marocaine, et contribué par ses activités économiques privées à l'essor économique du pays. Malgré la sollicitude du Roi, après l'Indépendance, à l'égard des Juifs, ceux-ci ont préféré partir,pour des raisons d'ordre idéologique et religieux d'une part, et d'aspiration à la liberté dans l'Etat d'Israël. Livre très bien documenté, témoigne de reconnaissance à un peuple, à un pays et à un roi

 

AYOUN Richard « Les Tétouanais à Oran d’après des souvenirs de famille »,Mosaïques de notre mémoire, les Judéo-Espagnols du Maroc, Paris, Centre d’Études Don Isaac Abravanel, U.I.S.F., 1982, 274 p., pp. 195-218.E-Mail: ayounr@noos.fr

 

Préface d'André AZOULAY, Conseiller du Roi du Maroc. Juillet 1998 à l’ouvrage de KENBIB Mohammed « Juifs et Musulmans au Maroc : 1859-1948. Contribution à l'Histoire des Relations Inter - Communautaires en Terre d'Islam »

" La Communauté Juive marocaine aura finalement survécu à plusieurs séismes majeurs au cours du siècle qui se termine. Le  choc culturel et social né du Protectorat, la dégradation des relations judéo - musulmanes après la  création de l'Etat d'Israël et enfin et pour beaucoup, la rupture avec l'espace original du fait d'une  émigration massive n'auront pas suffi en effet, à dissuader près d'un million de Juifs dans le monde de  continuer à se référer à leurs racines marocaines. La profondeur de l'enracinement plus que bimillénaire de cette communauté, son poids démographique et sa contribution historique au patrimoine national explique largement cette résistance et cette permanence du judaïsme marocain. Cela est particulièrement réconfortant et prometteur, mais le futur sera aussi déterminé par la rigueur que nous saurons attacher à l'écriture et à la lecture de cette exceptionnelle destinée. Car en effet, les travaux traitant de l'histoire comme du vécu contemporain de la Communauté juive marocaine, ont connu ces dernières années une évolution paradoxale. Nous sommes passés successivement de l'occultation au folklore et de la nostalgie à l'exploitation parfois abusive d'un thème devenu à la mode (…). Les travaux de Mohammed Kenbib sur les relations judéo - musulmanes au Maroc à l'époque contemporaine s'inscrivent quant à eux dans un cadre strictement universitaire. Ils se fondent sur la rigueur et les normes scientifiques. L'auteur leur a consacré près de vingt ans de recherches dans les fonds d'archives au Maroc, en France, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. Ses investigations ont été couronnées par la soutenance d'une thèse de doctorat d'Etat à l'Université Paris I -Sorbonne en 1992. Ainsi qu'en témoignent des spécialistes de renommée internationale appartenant aux universités européennes et américaines les plus prestigieuses, son approche, qui se veut globale, est d'une extrême rigueur et ne relève pas d'un parti pris affiché si ce n'est celui de comprendre et de faire comprendre (…) le vécu du Judaïsme marocain entre 1859 et 1948 et l'évolution des relations judéo - musulmanes pendant cette période font partie tout à la fois des pages les plus riches du livre d'histoire du Maroc et celui de ma communauté. Mais ces pages relatent aussi ces années d'ombre et d'ambiguité où le non-dit et un discours jusqu'à présent largement exogène ont imposé une lecture parfois contrastée ou suspecte des évènements et de l'action des hommes pendant cette période.Plus d'un siècle après, il est temps de remettre notre mémoire en ordre. Mohammed Kenbib y contribue de façon magistrale en tordant le cou à quelques idées reçues à partir desquelles on a, par exemple, trop souvent amalgamé ou identifié le phénomène dit des "Protections" ou des "naturalisations" à la seule communauté juive.  A partir de ces idées on a aussi largement occulté le dessein extérieur européen qui, dans une démarche qui ne doit rien à l'improvisation, a installé une logique et une hiérarchie des valeurs et des identités qui avait in fine pour objectif de pénétrer et de contrôler les instances de décision et d'arbitrage de l'Etat marocain, tout en jouant au passage du clivage religieux entre Juifs et Musulmans. Avec méthode, rigueur et précision, Mohammed Kenbib analyse un à un les chapitres les plus complexes de cette partie déterminante de notre Histoire moderne. Du régime des capitulations à celui des protections, et des protections au Protectorat, nous y voyons désormais plus clair. Et il est remarquable, concernant l'histoire de la communauté juive précisément que ce soit un chercheur musulman qui, rompant avec l'approche dogmatique ayant généralement caractérisé les écrits relatifs aux juifs du Maroc, contribue à rétablir les faits et à les analyser de manière méthodique. Ce travail a fait l'objet d'un ouvrage d'abord publié en français et ayant pour cadre chronologique la période allant de la guerre hispano-marocaine de 1859-1860 à 1948.L'ouvrage qui nous intéresse aujourd'hui est publié en arabe et il faut en souligner le symbole. Il fait une analyse exhaustive des facteurs tant internes qu'externes qui ont infléchi l'évolution des relations entre Juifs et Musulmans au Maroc entre 1912 et 1948.Dans le cadre général des mutations économiques, sociales et culturelles crées par le Protectorat et la division du pays en trois grandes zones (française, espagnole et internationale), sont ainsi étudiées les retombées sur le plan intercommunautaire de la "politique indigène" adoptée par le général Lyautey et ses successeurs, les "répercussions marocaines" des bouleversements survenus sur la scène européenne à partir de 1933, l'onde de choc des évènements du Moyen-Orient, et la tourmente dans laquelle le monde a été plongé entre 1939 et 1945 (…). Juifs et Musulmans ont été pendant cette période les acteurs solidaires et efficaces de l'ouverture du Maroc sur l'Europe en particulier et de l'insertion du Royaume dans les grands courants géopolitiques et commerciaux.Le Maroc avait l'ambition d'être un acteur à part entière dans la communauté des nations. Cela est particulièrement vrai si l'on pense au rôle de notre flotte sur les grandes routes commerciales, ou à la créativité du Makhzen, avec la fondation d'Essaouira en 1765, dotée d'un statut qui se révèlera être bien avant l'heure celui d'une zone financière et commerciale "off shore". Approche visionnaire de Sidi Mohamed ben Abdallah, un Sultan en avance sur son temps et démonstration éloquente de la richesse et de l'expertise des hommes et des femmes qui, depuis Mogador, allaient partir, avec succès, à la conquête de marchés lointains et donner au rayonnement diplomatique du Royaume un éclat qui a fait date. A cet égard, le travail de Mohammed Kenbib reste d'une étonnante modernité, qu'il s'agisse du débat encore très actuel autour du rôle central de l'Etat, garant de la souveraineté et de la cohésion nationales, ou des atouts et des risques inhérents à une stratégie d'ouverture volontariste vers le reste du monde. Les enseignements qu'il nous livre à partir de sa lecture de cette époque restent ainsi d'une qualité jamais encore démentie. »

BEN JELLOUN Tahar.  " Symbiose . Quand Juifs et Musulmans chantaient en semble : Pendant  des Siècles, Juifs et Musulmans du Maroc ont dit les mêmes poèmes, chanté les mêmes chants. Paris,  Le Monde du Dimanche,  1980,  1 feuillet - Science Religieuse - Histoire - Art/Poésie.Haïm Zafrani a receuilli ces témoignages (avec Edmond Amran El Maleh). Voir également cet article In.: Zafrani

 

BENSIMON-DONATH Doris.  Immigrants d'Afrique du Nord en Israël. Evolution et AdaptationParis,  Editions Anthropos . Publié avec le concours du C.N.R.S.,   Doctorat d'Etat soutenu en 1969  sous la Direction de Raymond Aron,  1970 (Introduction en Décembre 1967),  615 p,  biblio,  tabl .Immigration - Intégration - Absorption .Bibliogr : pp. 535-546 et lexique : pp. 547-550.

" (…) La fraction du judaïsme nord-africain immigrée en Israël présente à la fois des caractéristiques de sous-développement et un certain attachement aux traditions du passé. De plus les juifs maghrébins sont des anciens colonisés. Leur intégration économique et sociale et culturelle dans la société israélienne présente de nombreuses difficultés. " De ce groupe d'immigrants, l'auteur décrit le lent processus de modernisation compliqué par les séquelles du déracinement et de la décolonisation. Il étudie en même temps la lutte menée par Israël pour résorber le sous-développement d'une fraction importante de sa population." L'expérience israélienne est seulement un cas d'espèce permettant d'analyser les difficultés de l'intégration d'immigrants de culture traditionnelle dans une société moderne (…) "

BENSIMON-DONATH Doris.  L'Intégration des Juifs Nord-Africains en France. Paris - La Haye,  Mouton Cie,  Publications de l'Institut d'Etudes et de Recherches Interethniques et interculturelles,  1971,  263 p .- Science Religieuse - Sociologie - Stratification - Groupes Ethniques - Education - Système Culturel - Démographie - Habitat Humain - Immigration - Intégration .cartes et Bibliogr : pp. 241-244.Enquête sociologique touchant les Juifs d'origine maghrébine (Marocains, Algériens et Tunisiens)  installés en France au lendemain des indépendances. Le questionnaire porte sur : 1. le choix de la  France (citoyenneté, francisation, image de la France et attentes), 2. L'intégration matérielle  (implantation, niveau d'instruction, structures socio-démographiques, logement, autres cas sociaux), 3. La famille (dispersion des familles, mariage et natalité, rapport intergénération, évolution de la famille et pratiques religieuses), 4. L'intégration des jeunes (scolarisation, formation professionnelle, niveau d'instruction et mobilité sociale), 5. Aspects de l'intégration sociale et culturelle dans la société  Française (loisirs, moyens de communication de masse, rapports avec les autres, patriotisme,  aspirations matérielles et Orientations idéologiques) , 6. Attitudes à l'égard du Judaïsme et de l'Etat  d'Israël (évolution de la pratique religieuse et identité Juive, vie communautaire Juive, image de l'Etat  d'Israël, éventualité d'émigration)

 

BERDUGO Arlette. Juives et Juifs dans le Maroc contemporain. Images d’un devenir. Paris, Ed. Libaririe Orientaliste Paul Geuthner SA, Collection Héritages du Judaïsme Marocain. 2002, Note liminaire par Abraham Serfaty, Préface de Yolande Cohen. 237 p.

" La Communauté, ses structures, son apport à la société musulmane et à l'environnement socio-politique marocain sont traités d'abord avant de céder la parole aux femmes juives : comment perçoivent-elles leur communauté ? Comment ont-elles réagi aux changements de ce dernier siècle ? Arlette Berdugo a mené son enquête auprès des femmes de trois générations, au Maroc ou dans l'émigration. Vingt quatre entretiens sont ainsi analysés, après une radiographie de la communauté juive actuelle, de sa composition sociale et démographique - des statistiques obtenues aux meilleures sources - de son rôle. L'accent est mis également sur la perception qu'elle a d'elle-même, de son environnement, de son devenir. Une conclusion qui refuse les faux-semblants autant que le pessimisme montre pourquoi, malgré sa réduction numérique, la communauté judéo-marocaine, reste vivante, dotée d'une "incroyable capacité d'adaptation" dans le respect de son identité, de ses structures religieuses et sociales, à côté de la communauté "majoritaire musulmane (…) aux comportements culturels, religieux et sociaux" similaires. Ce qui ne contredit ni "une volonté d'intégration dans la vie publique du Maroc" ni "cet attachement que l'on dit viscéral des juifs même émigrés, à leur patrie". Simon Lévy. In.: Kahal Info, Bulletin Intérieur N°12 de la Communauté Israélite Casablanca, Juin 1995, pp. 3-4.

BOUGANIM Ami.  Récits du Mellah Paris,  Ed. J-C Lattès,  Collection "Judaïques - une Bibliothèque Juive" dirigée par Janine Gdalia,  1982,  219 p,  Préface d'Edmond Amran El Maleh- Science Religieuse - Histoire - Ethnologie - Habitat Humain - 4 microfiches

 

BENSOUSSAN David. Asher Knafo "Mariage juif à Mogador, Maroc – La kétouba enluminée",Ouvrage d’art trilingue français-anglais-hébreu, Les Éditions Du Lys, 2004

Montreal, Quebec, CanadaE-mail:dbensoussan@sympatico.ca

 

BENSOUSSAN David. "Le fils de Mogador",Les Éditions Du Lys, 2002

 

BENSOUSSAN David. "La vie et l’œuvre de R. Yossef Knafo",Collectif sous la direction d’Asher Knafo, Les Éditions Ot Brit Kodesh, 2002

 

CANETTI Elias.  Les Voix de Marrakech : Journal d'un Voyage. Traduction de l'Allemand par François Ponthier (Die Stimmen von Marrakesch : Aufzeichnungen nach einer Reise). Ouvrage bilingue

Paris,  Ed. Albin Michel. Série Allemande dirigée par Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent,  Collection  "Les Langues Modernes / Bilingue Vergne-Cain et Gérard Rudent,  1992,  320 p,  Préfaces et notes de Claude Mouchard et Hans Hartje : pp. 7-17. - Science Religieuse - Philosophie - Histoire - Ethnologie - Sociologie - Organisation Sociale - SystèmeCulturel - Art/Poésie - Folklore - Habitat Humain. ill. Passages :  "Visite dans le Mellah" : pp. 121-161 et " La Famille Dahan" pp. 163-233. Egalement paru en 1977, In: Ed. Albin Michel, 159 p.

L'auteur a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1981.En 1954, il fit un voyage à Marrakech. A lire également dans cet ouvrage in Edition de 1977 le passage sur la "Visite dans le Mellah": pp. 60-80 et "La famille Dahan": pp. 81-116." A mesure que je pénétrais plus avant dans le Mellah, je découvrais que tout devenait de plus en plus misérable. Je me trouvais maintenant sur une petite place carrée qui me parut être le cœur du Mellah. Des hommes et des femmes se tenaient près d'une fontaine rectangulaire. Les femmes portaient des cruches qu'elles emplissaient d'eau. Les hommes remplissaient leurs outres de cuir. Leurs ânes étaient auprès d'eux et attendaient qu'on les abreuvât. Au milieu de la place quelques gargotiers étaient accroupis. Beaucoup d'entre eux faisaient cuire de la viande et d'autres de petits beignets. Leurs familles étaient près d'eux, femmes et enfants. C'était comme s'ils eussent transporté tout leur train de maison sur la place où ils habitaient et cuisinaient.Tout autour de la place, il y avait des magasins. Des artisans y travaillaient, leurs coups de marteau résonnaient dans le bruit des conversations. Dans un coin de la place, de nombreux hommes s'étaient assemblés et discutaient avec feu. Je ne compris pas ce qu'ils disaient mais, à en juger par leurs mimiques, il s'agissait des grands problèmes du monde. Ils étaient d'opinions différentes et combattaient à coups d'arguments. J'eus l'impression qu'ils admettaient avec plaisir les arguments des autres.Au milieu de la place, se tenait un vieux mendiant. C'était le premier que je voyais par ici. Il n'était pas Juif. Avec la pièce qu'il reçut, il se tourna aussitôt vers un marchand de beignets dont la grande bassine crépitait vigoureusement. Les clients étaient nombreux autour du cuisinier et le vieux mendiant dut attendre son tour.Mais je ne crois pas que c'était à lui seul que je devais l'enchantement de cette place. J'avais l'impression d'être véritablement ailleurs, parvenu au terme de mon voyage. Je n'avais plus envie de m'en aller. Je m'étais déjà trouvé ici, il y avait des centaines d'années, mais je l'avais oublié. Et voici que tout me revenait. J'y trouvais offertes la densité et la chaleur de la vie que je sentais en moi-même. J'étais cette place et je crois bien que je suis toujours cette place.M'en séparer me parut si pénible que j'y revenais toutes les cinq ou dix minutes. Où que j'allasse, quoi que je découvrisse dans le Mellah, je m'interrompais pour revenir à la petite place, pour la traverser dans une direction ou une autre afin de me convaincre qu'elle était toujours là." (L'auteur).Lire également Edmond-Amran El Maleh " Un regard sur une ville" In.: Le Mode, Paris, 28 Novembre 1980

 

CHETRIT Joseph.  La poésie judéo-arabe écrite en Afrique du Nord :Etudes poétiques,  linguistiques et culturelles (en hébreu), Jerusalem, Misgav Yerushalayim Press, 1994 (410p.). L’ouvrage traite de la poésie judéo-arabe qui a été écrite en Afrique du Nord (du Marocà la Lybie) depuis le XVIème siècle jusqu’à nos jours et a été le plus souventconsignée dans des manuscrits hébraïques. Après un chapitre d’introduction, il estproposé une étude exhaustive de la poésie d’orientation religieuse et liturgique, de la poésie bilingue du Matrouz où l’hébreu et le judéo-arabe sont combinées dans les mêmes textes à travers une musique commune, et enfin l’analyse linguistique et culturelle d’un poème écrit en 1679 pour documenter et pleurer une épidémie de peste qui a dévasté la même année l’ancienne communauté de Tafilalet.

 

CHETRIT Joseph.  Piyyut et poésie hébraïque au Maroc : Une

collection d'édudes sur des poèmes et des poètes (en hébreu), Jerusalem: BialikInstitute, 1999  (442 pp.). L’ouvrage traite de la poésie hébraïque qui a été écrite au Maroc depuis la fin du XVèmesiècle jusqu’au XXème, avec des chapitres consacrés à des poèmes historiques quiévoquent des événements communautaires, à des poèmes d’orientation messianique, ainsique des études présentant l’œuvre de poètes hébraïques comme la poétesse Friha benAdiba (XVIIIème siècle), Shelomo Halewa (Meknes, XVIIIème s.), David Elkaim (Mogador,XIXème-XXème s.) et David Bouzaglo (XXème s., Casablanca – Haifa)

 

 

 

CHETRIT Joseph.   (Auteur principal et directeur du collectif), Le mariage juiftraditionnel au Maroc : Études interprétatives et descriptives (en hébreu),Haifa: theFaculty of Humanities and

The Center for the Study of JewishCulture inSpain andIslamic Countries, 2003 (606 pp. +

d'illustrations) L’ouvrage donne une analyse théorique et ethnographique des caractéristiques socio culturelles et des nombreuses cérémonies du marriage juif traditionnel au Maroc. Les différentes études concernent une analyse socio pragmatique du mariage et de ses cérémonies, une analyse exhaustive des modalités religieues et pratiques de la Ketoubba, une présentation de nombreux poèmes hébraïques et judéo-arabes chantés dans les différentes cérémonies, ainsi que les différents modes de célébration du mariage dans les communautés judéo-hispanophones du Maroc et dans les communautés du Tafilalet, de Taroudant, d’Ighil-n-Ughu dans le Souss, de Rabat, de Fez, de Meknes, de Marrakech, de Demnatet de Debdou. Il est de même proposé une  analyse des nouvelles cérémonies du henné de ce dernier quart de siècle et de leur signification pour l’identité judéo-marocaine actuelle. L’ouvrageest un collectif, dont une grande partie des études a été écrite par J. Chetrit.

CHETRIT Joseph.  " L'Œuvre poétique de Rabbi David Bouzaglo et les traditions musicales Judéo-Marocaines ". In.: Relations Judéo-Musulmanes au Maroc : perceptions et réalités Paris,  Ed. Stavit,  Actes du 1° Congrès International du C.R.J.M. des 14-22 Octobre 1995 organisé à  Marrakech et à Paris,  1997,  pp. 319-363,  Avant-Propos de Robert Assaraf .- Science Religieuse - Art/Poésie  Bibliogr : pp. 362-363 et Notes.

Congrès dirigé par Michel Abitbol. Yossi Chétrit examine l'œuvre de David Bouzaglo dans les deux domaines de la poésie et de la musique où il s'est distingué et a laissé des traces dans la mémoire des Juifs Marocains. Il s'agit d'un grand poète et d'un fin chantre qui a largement contribué au développement des piyyutim ou baqqashot

 

 

DADIA Joseph.  " Le Mellah de Marrakech : esquisse historique " In.: La Saga des Juifs de Marrakech : Le Souffle Vespéral Bourg-la-Reine (France),  Trait d'Union : Association des Juifs de Marrakech : 112, Boulevard du Maréchal-Joffre 92340 Bourg-la-Reine,  Premier Volume,  Numéro Spécial, N°16,  Mai 1993,  pp. 107-110.- Science Religieuse - Histoire - Ethnologie - Habitat Humain.

" Avant Marrakech-la-Rouge-sur-l'Oued-Tensift, ses palmier et ses murailles, son beau ciel azuré et son horizon aux cimes éternellement enneigées, sa place Djemaâ-El-Fna et sa Koutoubia, ses souks, ses jardins, ses palais et sa kasbah, il y avait Aghmat et Tasghimout, où la présence juive, comme en terre marocaine, remonte à des temps immémoriaux.

Aghmat a eu son époque de splendeur et elle fut la résidence des rois des Mas'mouda, avant d'être détruite au 11° Siècle par les Almoravides. Fondée en 1062 par Youssef Ibn Tachfin, Marrakech resta longtemps interdite aux Juifs, qui continuaient à vivre à Aghmat-Ourika, à 40 Km au Sud-Est de la ville. Ils étaient autorisés à y pénétrer le jour pour leurs affaires personnelles et commerciales, mais ne pouvaient y passer la nuit. Avec l'avènement d'une nouvelle dynastie au Maroc, celle des Chérifs Sâdiens, Marrakech était devenue la Capitale de l'Empire. . Elle reçut un nombre de réfugiés Juifs d'Espagne et de Portugal, des anciens marranes de la péninsule Ibérique, des Iles Canaries et même des lointaines Antilles. Tout ce monde s'était installé dans deux quartiers différents, les Beldiyyin (Juifs autochtones, en hébreu Tochabim), continuant de vivre par petits groupes épars au milieu des Musulmans.Puis, il semble que Mégorachim (Expulsés d'Espagne) et Beldiyyin se soient pour la plupart groupés dans un seul quartier, celui de Mouassine." Le quartier des Juifs , nous  dit Marmol, était autrefois au milieu de la ville, en un lieu où il y a plus de trois mille maisons ", soit quinze mille personnes, d'après l'estimation faite par Diego de Torrès. Les Juifs de Marrakech, à cause du scandale provoqué par une musulmane qui accusait faussement un Juif de l'avoir maltraitée, quittèrent le Mouassine, pour s'installer près de Bab Aghmat, afin qu'ils fussent séparés des Musulmans, en un quartier fermé de tous côtés de muraille, sans avoir  qu'une porte qui va à la ville, et une autre petite qui répond à leur cimetière, et dans cette enceinte sont bâties plusieurs maisons et synagogues.Le Mellah de Marrakech fut fondé en 1557 (pour la tradition orale  1577 / 5317). C'est le Sultan Moulay Abd Allah Al Ghalib Billah qui les réunit tous dans le Mellah, qui existe encore de nos jours sous le nom de Hay Salam (habité par des Musulmans), à proximité de la Qasbah et du Palais Royal.En ces temps là, le Mellah était un beau quartier  avec de belles maisons et des jardins, un quartier vaste et agréable, où les marchands chrétiens n'obtenaient même pas l'autorisation de s'établir. Mais tous les Agents et Ambassadeurs des Princes étrangers pouvaient y habiter.D'après la tradition, rapportée par José Benech, le Grand Rabbin de la Communauté emmura dans la porte de la nouvelle Cité un parchemin sur lequel il avait écrit une prière.Le Mellah de Marrakech fut jusqu'en 1936 le plus important du  Maroc, avec une population de 50 307 habitants (au 1° Mars 1947). Le Mellah est un quadrilatère de 18 ha avec fondouks, synagogues et rues commerçantes. Il s'étire en deux longues rues coupées de quelques transversales.Vers la fin du 19° Siècle, les deux extrémités du Mellah englobèrent vers l'Ouest un ancien terrain vague, sur lequel a été édifié le Mellah Djedid, jouxtant l'arcade de vénéré Saint Rabbi Mordekhaï Ben Attar, et vers l'Est, le jardin potager de Djnan-El-Afia (pour une grande partie devint la quartier de la Bhira), dans le voisinage du Cimetière antique.En 1935, le Mellah déborda et absorba les Touareg, Qsibt Nhas, le quartier de l'Arst-El-Maâch, celui de la Bahia et poussa ses quartiers jusqu'en Médina. Un pas de plus et les familles aisées s'installèrent dans le quartier européen du Guéliz " J. Dadia, à Paris, le 18 Novembre 1990

 

DADIA Joseph.  " Le Mellah de Marrakech (Maroc) visité par un voyageur britannique lors de la Révolution Française (1789) : Hommage à la beauté des femmes Juive de Maroc " Bourg-la-Reine (Fance),  Trait d'Union - Association des Juifs de Marrakech : 112, Boulevard du  Maréchal-Joffre 92340 Bourg-la-Reine,  Premier Volume,  Numéro Spécial, N°16,  Mai 1993,  p. 111.- Science Religieuse - Histoire - Habitat Humain.

" Le 14 Septembre 1789, William Lemprière, médecin anglais débarqua sur la terre "de Maroc" pour soigner le fils de l'Empereur Muley Absulem. Son périple donna naissance à un long carnet de voyage, publié en 1990 par Sylvie Messinger, éditrice à Paris 6°, 24, Rue de l'Abbé Grégoire, dans la Collection "les Pas de Mercure", sous le titre "Voyage dans l'Empire de Maroc et au Royaume de Fez" (avec le sous-titre : un médecin anglais pénètre dans le Harem).Je crois bon de signaler cet ouvrage en raison de ses renseignements précieux sur l'Empire de Maroc de la fin du 18° Siècle et sur les Juifs de cette époque : Tanger, Asilah, Larache, Salé, Rabat (où les Juifs sont nombreux), Casablanca (Eh oui ! Ses melons délicieux, rivière qui donna son nom à la ville), Fédala, Azemmour (j'eus la visite d'un Juif vêtu à l'européenne), Safi, (je logeais dans une maison Juive), Essaouira, Agadir, et bien sûr Meknès, Fès…Sur le  Mont Atlas, les Juifs ont bâti quelques villages. Taroundannt et Maroc (Marrakech) occupent une place importante dans l'ouvrage.A Taroundannt, la juiverie est un misérable faubourg à un quart de lieu de la ville : la maison où j'allais occuper une chambre bien sale, bien étroite et sans fenêtre, appartenait au juif le plus considérable de Taroundannt."Lemprière arriva à Maroc le 8 Décembre 1789 : "Je m'établis dans le quartier des Juifs, où je trouvais un assez bon logement…Les craintes que j'éprouvais dans une situation aussi critique n'étaient adoucies que par le plaisir que je trouvais dans mon nouvel établissement. J'étais logé chez des gens honnêtes; leur maison était spacieuse, bien éclairée et dans un quartier retiré" de J. Dadia.

DADIA Joseph (et Coll.).  La Saga des Juifs de Marrakech : Le Soufle Vespéral Bourg-la-Reine (France),  Trait d'Union - Association des Juifs de Marrakech : 112, Boulevard du

Maréchal-Joffre 92340 Bourg-la-Reine,  Premier Volume,  Numéro Spécial, N°16,  Mai 1993,  199 p - Science Religieuse - Histoire - Ethnologie - Education - Système Culturel - Art/Poésie - Folklore -  Habitat Humain. Créée à Paris en Février 1982, cette Association de Juifs de Marrakech sous la présidence de J. Dadia, s'est donnée pour buts d'entretenir des liens d'amitié, de fraternité et d'entraide entre les juifs originaires de Marrakech et leurs ami, où qu'ils se trouvent, de contribuer à l'étude et à l'enseignement des œuvres des Grands Maîtres et Guides Spirituels du Judaïsme de Marrakech et du Maroc.Cet ouvrage présenté, contient : une introduction de J. Dadia,  des photos de rabbins, des petites histoires du Mellah de Marrakech. Enfin quatre parties sont distinctes : " La première partie est entièrement consacrée à la personnalité et à l'œuvre de Mr René Camhy, ancien Directeur du Groupe Scolaire Jacques Bigart et ancien chef-scout, en hommage pour ses bons et loyaux services rendus à notre jeunesse et à notre communauté, avec un inlassable dévouement durant tout un jubilé.Mr René Camhy parle de ses origines et relate l'œuvre accomplie dans les écoles de l'AIU à Marrakech et au Maroc.Testes et témoignages des membres de sa famille, de ses collègues et de ses anciens élèves, en particulier Moryou, le Grand Rabbin Jacques Ouaknine, Haïm Hazan, André Moyal, Simy Abitbol-Katalan…Témoignages de Mr Alfred Goldenberg, Nissim Lévy (Instituteur à Marakech en 1924)…Témoignages sur Mr. Benjamin Yahny (Raphaël Ohayon), sur Mr Moïse Bibas, Mlle Lina Behmoiras et d'autres membres de l'enseignement tels que Mr Nissim Serfaty.Un superbe texte de Mlle R. Perahia (Huppe enthousiaste) avec sa photo.La deuxième partie est consacrée aux sports, jeux, jouets, et divertissements avec photos et documents.La troisième partie : Le Mellah de Marrakech (cartes postales, photos et documents) : Ebauche historique : le Mouassin -(vieux quartier juif avant le 16° siècle). Les Rabbanim, avec un texte sur Rabbi Haïm Chochana.La Section Agricole, la Colonie de Vacances de Mogador, le Scoutisme, l'Ecole, la Rue…La quatrième partie : La Vie Associative (photos et textes). Liste des donateurs (Sepher Tora à la mémoire de Rabbi Pinhas Hacohen et Table Ophtalmologique à la mémoire de Rabbi Haïm Chochana.Cimetière juif de Marrakech.Courrier…

 

DELOUYA Arrik

Nouvel inventaire bibliographique des travaux sur les Juifs duMaroc

Tome 1. Paris. 154 p. 1978. Publié par Identité et Dialogue.  Régie du Dépôt Légal BN Paris du 27 12 1978 DL N° 35262  Régie du Dépôt Légal Ministère de l’Intérieur Paris du 28 Décembre 1978

N° DL 031288 E-mail:arrik.delouya@wanadoo.fr

 

DELOUYA Arrik

Les Juifs du MarocBibliographie Générale résumés, annotations, recensions

[Texte imprimé] Paris : P. Geuthner, cop. 2001 (27-Évreux : Impr. Hérissey). - 645 p. : ill., couv. ill. ; 20 cm. Collection « Héritages du Judaïsme Marocain » dirigée par Arrik Delouya. DLE-20040526-24895. - 296.099 64 (21). - ISBN 2-7053-3715-6 (br.) Juifs -- Maroc – Bibliographie, BN 39084502 notice au format Unimarc ISO-2709 - 04-33570 In.: BNF Paris:http://bibliographienationale.bnf.fr/Livres/CuM_04.H/cadre200-15.html

E-mail:arrik.delouya@wanadoo.fr

Arrik Delouya s’est efforcé de recenser les travaux publiés sur tous les aspects de l’histoire des Juifs du Maroc et de la vie de leurs communautés depuis les Toshabbim au II° siècle jusqu’à notre époque. Cet ouvrage ne prétend pas être exhaustif. Il reste à retrouver et recenser d’autres textes en hébreu, en arabe, en allemand et en espagnol. Toutefois cette bibliographie est considérable. Elaborée pendant vingt-cinq ans, cette somme a bénéficié de la précieuse contribution des spécialistes marocains, juifs et arabes, et de celle de bibliothèques du monde entier.Arrik Delouya est sociologue. Il a été chercheur-associé au CNRS (groupe de sociologie des religions, équipe judaïsmes et judaïcités contemporaines). Auteur d’une dizaine ouvrages et de nombreux articles, il s’est plus particulièrement intéressé au sauvetage du patrimoine judaïque marocain. Cette bibliographie est fort riche, puisque les publications qu’elle rassemble portent sur des sujets aussi divers que les coutumes et les codes religieux, les prescriptions juridiques issues de Castille, les relations Judéo - musulmanes, les nouvelles questions identitaires et les problèmes transculturels inhérents à l’émigration, la diversité du patrimoine culturel. Elle recense 3000 textes publiés en plusieurs langues : français, anglais, espagnol, allemand, mais aussi en hébreu & en arabe  depuis 5 siècles. L’originalité de ce travail consiste dans l’utilisation, au Maroc même, des sources en langue arabe, par une centaine d’étudiants locaux au Maroc et 200 autres marocains en doctorat à Paris VIII et INLCO et leurs directeurs de thèses respectifs.  Les publications citées sont classées par thèmes, afin de  faciliter le travail de recherche bibliographique. Des résumés, annotations et recensions sont quelquefois ajoutés pour orienter les lecteurs. Cette bibliographie sera particulièrement utile, nous n’en doutons pas, aux chercheurs qui partent dans le monde, travaillent sur les Juifs du Maroc, ainsi qu’à tous ceux qui s’intéressent aux communautés juives marocaines. Cet ouvrage traduit aussi notre volonté de conforter les acquis des recherches et de les diffuser au sein de la nation marocaine et des communautés juives et musulmanes afin de contribuer à leur connaissance réciproque.  L’ouvrage recense des lieux de consultation des publications et en fournit les coordonnées pour établir des contacts entre les chercheurs et les institutions. Il est d’ailleurs prévu d’installer au Maroc une banque de données informatisée qui renfermera les données contenues dans cet ouvrage et qui pourra être consultée à distance au Maroc et hors du Maroc. Un site Internet, consacré au patrimoine juif marocain, sera également ouvert. Outre le travail considérable réalisé, l ‘élaboration de cette bibliographie a bénéficié de la précieuse contribution des chercheurs et spécialistes marocains, et de celle de bibliothèques municipales et universitaires, de centres de recherches et de personnes appartenant aux communautés juives d’origine marocaine d’Espagne, de France, d’Israël, des Etats-Unis d’Amérique, du Canada et du Venezuela et du Maroc.

 

IDENTITE ET DIALOGUE.  Juifs du Maroc. Identité et Dialogue : Actes du Colloque International sur la Communauté Juive Marocaine, vie culturelle, histoire sociale et évolution, Paris, 18-21 Décembre 1978.

Grenoble, La Pensée Sauvage, Impr. Edit, Collection "la Main" dirigée par Albert Ifrah, 1980, 380 p. Science Religieuse - Philosophie - Hagiographie - Histoire - Droit - Ethnologie - Sociologie - Organisation Sociale - Stratification - Groupes Ethniques - Education - Enseignement - Système Culturel - Art/Poésie - Folklore - Démographie - Habitat Humain - Structure Economique - Document - Linguistique - Immigration - Intégration. Notes Bibliogr, Couv ill  L'ouvrage présente, à travers 32 communications, la Communauté Juive Marocaine dans le cadre d'une analyse historique et socio-économique en se penchant sur le passé, en développant le présent et en s'interrogeant sur le futur, pour tracer et préciser le portrait d'une communauté riche d'histoire.

" A l'initiative d'Identité et Dialogue" (mouvement de Juifs originaires du Maroc), s'est tenu en 1978, à Paris, un colloque international consacré à la communauté juive marocaine, sa vie culturelle, son histoire sociale et son évolution. Les actes de ce colloque constituent la matière du présent ouvrage dont il faut d'entrée souligner l'intérêt exceptionnel. A l'accoutumée, rien n'éveille plus le sentiment de froideur objective que ce genre de livre. Rien de tel cette fois. Tout au long de ces interventions d'écrivains, de journalistes, d'universitaires, de militants, juifs ou musulmans, venus de Rabat, de Tel-Aviv, de Montréal, ou résidant à Paris, on découvrira la singularité d'un destin, la richesse d'une histoire, qui ne trouve pas ses raisons dans le seul passé. Après l'émigration massive des juifs marocains à la veille et au lendemain de l’indépendance du pays, on aurait pu penser que la page était définitivement tournée et qu'il ne restait plus à la nouvelle diaspora, en Israël, au Canada, en France, que le deuil d'une terre perdue, une nostalgie peuplée de mythes et de soupirs. Paradoxalement, c'est au plus loin de lui-même que le juif marocain découvre son identité et l'affirme lucidement sans rien estomper de ses dimensions conflictuelles, voire dramatiques. Quête sans aucun doute complexe, quand on voit l'acharnement haineux d'une certaine propagande qui manipule le passé des juifs marocains, l'histoire de leur vie en terre d'Islam, qu'elle voudrait présenter comme un enfer. Mensonge aussi grossier que l'évocation d'un paradis forgé également pour masquer les réalités de l'histoire. Mais cette revendication d'identité prend tout le poids de sa signification quand elle s'associe à la volonté de dialogue, dialogue ouvert sur le conflit Israélo-Palestinien et appelant de tous ses vœux la paix judéo-arabe ". E.A.M. In.: Le Monde du 27 Février 1981.

 

KENBIB Mohammed « Juifs et Musulmans au Maroc : 1859-1948. Contribution à l'Histoire des Relations Inter - Communautaires en Terre d'Islam »

Etude très intéressante en 2 parties sur les Relations Judéo - Musulmanes au Maroc de 1859 à 1948.

1° Partie : "L'amorce de ruptures irréversibles, 1860-1912".

2° Partie : "Colonisation, distanciation, transfert, 1912-1948".

La période étudiée commence avec la guerre et l'occupation de Tétouan  (1859-1962) et s'achève avec le début de l'émigration en Israël : période marquée par les menées des "puissances" contre l'indépendance du Maroc (problème des protections consulaires, des empiètements et abus auxquels elle donnaient lieu), Protectorat franco-espagnol, Deuxième Guerre Mondiale et régime de Vichy, retombées marocaines des affrontements Judéo - Arabes en Palestine…Durant cette période, la société a été secouée dans ses fondements politiques, économiques et culturels. L'analyse de M. Kenbib s'appuie sur une immense documentation. Sans complaisance ni concession. « C'est le bilan d'un siècle décisif tiré par un historien, poursuivant les causes historiques dans les archives et leurs effets, dans le vécu…On peut discuter les appréciations, non la documentation, encore moins l'attitude intellectuelle »

Professeur de l’enseignement supérieur et directeur de recherche à l’Université Mohammed V - Rabat, Mohammed Kenbib a été conseiller culturel auprès de l’Ambassade du Maroc en France à Paris, professeur associé à l’Université Villanova en Pennsylvanie, et professeur visiteur à l’Université de New-York. Il a également été le directeur du volume « Histoire » de la Grande Encyclopédie du Maroc [1986-1987].

Les relations intercommunautaires en ont subi le contre - coup. L'Europe s'arroge un droit d'intervention au nom de la "défense des minorités", s'efforce de saper l'autorité de l'Etat avant de procéder au partage et à la conquête. Elle exportera aussi au Maroc son antisémitisme… tandis que le sionisme développera son action, en contradiction avec les solidarités palestiniennes du nationalisme marocain.L'analyse de M. Kenbib s'appuie sur une immense documentation. Sans complaisance ni concession, elle s'attache à démontrer l'action déstabilisatrice des puissances  avant 1912 et ses conséquences négatives sur l'évolution des rapports Judéo - Musulmans.

Les attitudes des partis nationalistes sont également disséquées comme le sont celles des courants assimilationniste, sioniste et de "Front Populaire" qui traversent la population Juive…Le tout sur fond de convivialité traditionnelle d'une société bi - confessionnelle, où le Maghzen, même affaibli par l'administration directe, sait garder, sous Vichy, son rôle de protecteur.C'est le bilan d'un siècle - décisif- tiré par un historien, poursuivant les causes historiques dans les archives et leurs effets, dans le vécu…On peut discuter les appréciations, non la documentation, encore moins l'attitude intellectuelle. "In.: Kahal Info Bulletin Intérieur N°12 de la Communauté Israélite Casablanca, Juin 1995, p. 4

 

KNAFO Asher. Le Mémorial de Mogador d'après les écrits du Poète I. D. Knafo.

360 pages , Jérusalem 1993 Editions 'Ot Brit Kodesh', Al-Shark Arab Press

L'ensemble de l'oeuvre en prose de I. D. Knafo. Nourritures, personnages de Mogador, récits de Mogador etc. Présentation, choix de textes, préface et notes d'Asher Knafo.

Couverture de Haï Knafo;

Dix croquis d' I. D. Knafo

Le livre se termine par l'article: De Mogador à Ramat Hakovesh d'Asher Knaf49/11Keren Hayessod POB 5129 Ashdod Israël  E-mail: ashbrit@012.net.il

 

KNAFO Asher  Hatinok MéOufrane(Le nourrisson d'Oufrane) Roman historique (en Hébreu)

204 pages, Tel Aviv 2000 Editions Bimat Kedem Lésifrout

L'action du roman se passe vers la fin du XVIIIème siècle dans la localité d'Oufrane près du Sahara, où vivent en parfaite harmonie, juifs et arabes. Les juifs sont fiers de leur passé, ils auraient été envoyés là par le Roi Salomon. Un nouveau Pacha est nommé à Oufrane. Très ambitieux il prétend convertir tous les juifs à l'Islam. 50 notables juifs d'Oufrane préfèrent être brûlés vifs que de changer de religion.

De ce roman paru en trois éditions successives ont été tirées deux pièces de théâtre dont l'une est toujours jouée en Israël.

 

KNAFO Asher  Hapaytane, Hachatkan, oumessaper Hasipourim (Le Poète; le taciturne et le conteur d'histoires)Roman (en Hébreu)

320 pages, Tel Aviv 2006 Editions Bimat Kedem Lésifrout

C'est un roman picaresque dont l'action se situe au début du XX ème siècle. Trois jeunes gens tout à fait démunis décident de mettre en pratique les vœux millénaires de tous les juifs et d'aller à Jérusalem. Ils décident de se séparer des saints enterrés au Maroc et en même temps leur demander leur protection. Au cours de leurs périples ils rencontrent des hommes et des femmes juifs ou non et ont l'occasion d'apprendre les vérités de la vie, les dangers, les tentations, l'amour, rien ne les empêche de mener leur voyage à terme. Quant enfin ils touchent leur but, ils ne sont plus les mêmes.

 

KNAFO Asher  Un Mariage juif à Mogador (écrit avec David Bensoussan)

275 pages, Tel Aviv 2004 Editions Bimat Kedem Lésifrout

Livre – album écrit en trois langues, français, anglais et hébreu. Préfacé par le Professeur Haïm Zafrani.  le livre a plusieurs facettes.  C'est un livre littéraire avec le l'œuvre poétique de Asher Knafo: Mariage à Mogador (Cette œuvre a été mise en scène et jouée avec l'Orchestre Andalou d'Israël) C'est un livre de recherche avec plusieurs articles sur le mariage au Maroc et sur l'art de la Kétouba enluminée.C'est un livre historique et socio économique des juifs du Maroc grâce à tout l'enseignement qui sort des Kétoubot inclue dans le livre.  Et enfin c'est un livre d'art avec la reproduction de 83 Kétoubot dont la plus ancienne date de 1787

 

SCHROETER Daniel J. The Sultan’s Jew:  Morocco and the Sephardi World.  Stanford:

StanfordUniversityPress, 2002

 

SCHROETER Daniel J. Merchants of Essaouira:  Urban Society and Imperialism in

Southwestern Morocco, 1844-1886,Middle East Library, Cambridge:  Cambridge

University Press, 1988, 322 p; translated into Arabic as:  Tujjar al-Sawira: al-mujtama‘ al

hadariyya wa-limbiriyaliyya fi janub gharb al-Maghrib, 1886-1844,    translated by

Khalid Ben Srhir.  Rabat:  Mohamed V University, Publications of Faculty of Letters and

Human Sciences, 1997 [recipient of the Moulay Rachid National Book Prize for best

translated book of the year, 1997] - Science Religieuse - Histoire - Ethnologie .

 

SCHROETER Daniel J. In collaboration with Paul Pascon, et al, La Maison d’Iligh et

l’histoiresociale du Tazerwalt,  Rabat:  Société Marocaine des Editeurs Réunis: 1984

SCHROETER Daniel J. "The Jews of Essaouira, (Mogador), and the Trade of Southern

Morocco " . In. : Communautés Juives des marges sahariennes du Maghreb

Jérusalem,  Ed. Michel Abitbol - Institut Ben-Zvi pour la recherche sur les communautés Juives d'Orient- Publications du Centre de Recherche sur les Juifs d'Afrique du Nord et Université Hébraïque,  1982, pp. 365-390.- Science Religieuse - Histoire - Ethnologie - Structure Economique .Notes Bibliogr.

L'article s'articule autour des Juifs d'Essaouira (Mogador) qui s'y sont installés, en grandes masses,  sous le règne de Mohammed III  (1757-1790), attirés par le commerce prospère avec les européens que la ville-port leur assurait, à tel point que le commerce d'Essaouira (Mogador) fut monopolisé par les Tujjars Juifs, exonérés d'impôts, lesquels devenaient les seuls à accomplir les transactions commerciales avec les européens. Les fassis, voyant l'équilibre de leur commerce caravanier perturbé, ont fait pression sur Moulay Sulayman pour imposer une jizya aux Juifs d'Essaouira (Mogador) ; plus encore, l'implantation des européens dans les rives ouest-africaines, leur perturbation aux Relations commerciales traditionnelles, leur affectation aux industries locales, voire la croissance de nouveaux ports au 19° Siècle ont conduit au déclin du commerce des Juifs d'Essaouira (Mogador)

SCHROETER Daniel J.  " Merchants and pedlars of Essaouira (Mogador) : a social history of a  Moroccan trading town, 1844-1886 " Manchester,  University of Manchester (1984-XVIII),  Ph.D-History,  1984,  508 p .- Science Religieuse - Histoire - Ethnologie - Sociologie - Structure Economique

 

SCHROETER Daniel J.  "Trade as Mediator in Muslim-Jewish Relations : Southwestern

Moroccoin the 19 th Century ".In.: Jews among Arabs: Contacts and boundaries Princeton, New Jersey,  Edité par Mark R. Cohen &  Abraham L. Udovitch. The Darwin Press,  1989,  pp. 113-140  - Science Religieuse - Histoire . ill.

 

SCHROETER Daniel J.  " La Découverte des Juifs Berbères ". In.: Relations Judéo Musulmanes au Maroc : perceptions et réalités Paris,  Ed. Stavit,  Actes du 1° Congrès International du C.R.J.M. des 14-22 Octobre 1995 organisé à  Marrakech et à Paris,  1997,  pp. 169-187,  Avant-Propos de Robert Assaraf .- Science Religieuse - Histoire - Ethnologie.Notes Bibliogr.Congrès dirigé par Michel Abitbol.

Daniel Schroeter essaye de dégager les spécificités des Juifs Berbères, notamment ceux d'Iligh dans le Sous ; la façon dont a été formulée la perception des Relations Judéo-Berbères aux XIX° et XX° Siècles; et la politique coloniale à l'égard des Berbères Juifs

SCHROETER Daniel J.  Tujjar al-Sawira : al-mujtama' al-hadariyya wa-I-imbiriyaliyya fi janub gharb al-Maghrib, 1886-1844. Traduit de l'Anglais en Arabe par Khalid Ben Srhir Université Mohammed V de Rabat,  Publications de la Faculté de Lettres et des Sciences Humaines,  1997,  491 p - Science Religieuse - Histoire – Ethnologie

SCHROETER Daniel J.  Introduction to catalogue for exhibit, " Racines et Mémoires, les Juifs de l'Atlas "Rabat,  Ministère des Affaires Culturelles-Maroc,  1999 .- Science Religieuse - Histoire - Art/Poésie .

STILLMAN Norman A.  The Jews of Arab Lands: A History and Source Book(1979)

STILLMAN Norman A.  Sephardi Religious Responses to Modernity (1995)

STILLMAN Norman A.  Samuel Romanell's Travail in an Arab Land (1989, in collaboration with Yedida Kalfon Stillman)

STILLMAN Norman A.  From Iberia to Diaspora: Studies in Sephardic History and Culture (1998)

STILLMAN Norman A.  Sephardi Religious Responses to Modernity (1995)

STILLMAN Norman A.  Meḥḳere 'edot u-Genizah (1981)

STILLMAN Norman A.  Studies in Judaism and Islam presented to Shelomo Dov Goitein on the occasion of his eightieth birthday by his students, colleagues, and friends (1981)

STILLMAN Norman A.  Arab Dress: A Short History: From the Dawn of Islam to Modern Times by Yedida Kalfon Stillman and edited by Norman A. Stillman (2000)

STILLMAN Norman A.  " Some notes on the Judeo-Arabic dialect of Sefrou, Morocco ". In. : S. Gortein Festschrift Jérusalem,  Eds. J. Ben Ami, S. Morag, N. Stillman,1980 

STILLMAN Norman A.  The Language and culture of the Jews of Sefrou, Morocco : an

ethnolinguistic study Manchester,  Manchester University Press,  Journal of Semitic Studies,  1988,  172 p + 8 p de pl et Cartes- Science Religieuse - Histoire - Ethnologie - Organisation Sociale - Système Culturel - Folklore -  Linguistique .Bibliogr : pp. 157-166.

Examine la structure sociale de la Communauté Juive Marocaine de Sefrou. Analyse le langage parlé de cette Communauté dans le cadre de la dialectologie Arabe et dans le contexte des études Juives.

Contient des textes originaux, avec des traductions en Anglais décrivant la vie quotidienne, le folklore et la culture populaire des Juifs sefriouis

STILLMAN Norman A.  The Jews of Arab Lands in Modern Times: A History and Source Book Philadelphie,  The Jewish Publication Society of America,  1991,  473 p .- Science Religieuse - Histoire - Droit - Ethnologie - Habitat Humain - Structure Economique .Bibliogr : pp. 429-451. Index.

L'ouvrage contient : Les Juifs au Maroc pp. 76-87, la mort d'Ibn Batash est une catastrophe pour les Juifs du Maroc pp.281-286, observations d'un penseur flammand sur les Juifs de Fès pendant le règne des Mérinides p.287, les quartiers Juifs vers la fin du 17° Siècle pp.304-305, désignation d'un Juif Marocain comme ambassadeur en Grande Bretagne en 1772 p.306, un émissaire Juif Marocain présente sa lettre de créance à la cour britannique p.307, le massacre de Tétouan de 1790 pp. 308-309, une version Marocaine de l'incident de Tétouan de 1790 p.309, la veuve d'un Juif Marocain adresse une pétition au roi d'Angleterre en  1772 pp.310-311, les manières et les coutumes des Juifs Marocains pp. 312-313, les Juifs de Marrakech au 18° Siècle pp. 315-316, le recrutement d'un interprète Juif à Tanger en 1789 P. 317, les commerçants Juifs de Gilbraltar demandent l'exemption des taxes en faveur des dhimmi au Maroc au début du 19° Siècle p.367, au début du 19° Siècle, les Juifs de Mogador / Essaouira payent les impôts pp. 368-369, l'aide d'un commerçant Juif du Maroc pour libérer un captif  Anglais p. 370, un décret en faveur des Juifs Marocains de la 2° moitiè du 19° Siècle pp. 371-373

 

STILLMAN Norman N.  " Contacts and boundaries in thee domain of language : the case of Sefriwi Judeo-Arabic. In.: Jews among Arabs : Contacts and boundaries.Princeton, New Jersey,  Edité par Mark R. Cohen &  Abraham L. Udovitch. The Darwin Press,  1989,  pp. 97-111 - Science Religieuse - Histoire - Linguistique

STILLMAN Yedida Kalfon.  From Southern Morocco to Northern Israel (Mi-Maroko li-Shelomi :  serideya shel tarbut homrit : ha-Hevrah le-mehkar mada'e shimushi). En Hébreu. Introduction  en Anglais Haïfa,  Université de Haïfa,  1982,  79 p .- Science Religieuse - Histoire - Ethnologie  Bibliogr : pp. 76-79.

1. Shelomi (Israel) civilization

2. Jews, Moroccan-Israel Shelomi civilization

 

TRIGANO Pierre.  " Sépharades, prolétariat, sionisme ". In.: Le Second Israël : la Question Sépharade Paris,  Les Temps Modernes. Directeur : Jean-Paul Sartre,  34°Année, N°394 Bis,  Mai 1979,  pp.  268-303.- Science Religieuse - Philosophie - Histoire - Sociologie - Stratification - Groupes Ethniques.

" La vision de l'auteur, par son refus du dogme marxiste, des idées d'une certaine gauche, occidentale, en s'essayant du même coup à renouveler l'analyse marxiste, explique,  que les sépharades pour avoir été historiquement tenus à l'écart du développement de la société capitaliste, sont en mesure d'opposer un "sionisme communautaire", hors de la lutte de classes, au sionisme socialiste né de l'échec, dit-il, des masses juives d'Europe orientale à s'intégrer dans le procès de production voilà près d'un siècle "  . Recension In.: Le Monde Diplomatique de Septembre 1979

 

TRIGANO Shmuel.  " Présentation " de l'Ouvrage : Le  Second Israël : la Question Sépharade Paris,  Les Temps Modernes. Directeur : Jean-Paul Sartre,  34° Année, N°394 Bis,  Mai 1979,  pp.8-10  - Science Religieuse - Philosophie - Histoire - Sociologie - Stratification - Groupes Ethniques .La " Question Sépharade " est demeurée un "gigantesque tabou" en Israël dit Shmuel Trigano dans sa présentation du numéro, tout en faisant remarquer que "c'est sans doute la première fois dans l'histoire que les sépharades ont la possibilité de se dire librement, dans l'indépendance totale à l'égard des institutions juives ou israélienne…".M.S. -journaliste au Monde- rappelle,  dans sa critique en date du 10 Juillet 1979, le titre (de ce numéro spécial)que consacre les Temps Modernes à la question séfarade "est une expression forgée par les sociologues pour distinguer les juifs orientaux des juifs occidentaux ou ashkénazes sur le plan socio-économique : grosso modo, les séfarades, majoritaires en Israël, constituent la base de la pyramide sociale, tandis que les ashkénazes font figure de nantis qui gouvernent le pays… Le clivage est également d'ordre culturel. Le "Premier Israël" correspond à un modèle de société, à une manière de vivre que l'on a cherché à imposer au "Second Israël" au nom de la "fusion des communautés". Ce refus d'assimilation forcée a conduit les hommes politiques séfarades à revendiquer non seulement les chances égales de développement économico-social, mais aussi le droit à la différence, au pluralisme culturel.L'Histoire de l'Etat d'Israël ets jalonnée d'affrontements, de secousses et d'explosions qui reflètent cette "lutte de libération nationale séfarade". Ces termes à n'en pas douter, sont excessifs puisque les juifs orientaux n'aspirent à rien d'autre qu'à une participation effective, et à tous les niveaux, à la société israélienne. L'impression prévaut que ce sont les ashkénazes qui se sont chargés d'écrire ou de ré-écrire l'histoire. C'est pourquoi, Shmouel Trigano a voulu combler une lacune en donnant la parole, dans ce numéro des Temps Modernes, à des historiens, à des journalistes, à des hommes politiques séfarades pour retracer l'itinéraire de la contestation qui se développe dans leur communauté. Il a ainsi favorisé tout au long de quatre cent pages "le jaillissement d'une voix longtemps réprimée".L'histoire de ce judaïsme si peu connu, si peu aimé est traitée par des spécialistes tels Gérard Nahon,Haïm Zafrani, Haïm-Videl Sephiha. La réalité sociale, les luttes politiques sont analysées par Mikhaël Elbaz, Doris Bensimon, Pierre Trigano, Mordecaï Soussan, Shalom Cohen, et Shlomo alka.Certains fondateurs des Panthères Noires - Charlie Bitton, Saadia Marciano, Cohavi Schemech - font état des raisons de leur révolte. Le vétéran de la cause séfarade M. Elie Eliachar, président du Comité pour la Paix Israël-Palestine, esquisse une solution au problème qui se pose. C'est une personnalité séfarade de premier plan, l'infatigable défenseur du dialogue judéo-arabe M. André Chouraqui, qui clôt un dossier unique en son genre" (M.S. : Le Monde)

 

TRIGANO Shmuel.  " Economie générale du rôle Sépharade. Analyse stratégique ". In.: Le Second Israël : la Question Sépharade Paris,  Les Temps Modernes. Directeur : Jean-Paul Sartre,  34°Année, N°3394 Bis,  Mai 1979,  pp.  349-364.- Science Religieuse - Philosophie - Histoire - Ethnologie - Sociologie - Groupes Ethniques.

L'auteur qui s'exprime ici (en même temps que d'autres) "se sent à l'aise pour dénoncer un système de démocratie qui ne laisse aucune possibilité de participation aux représentants populaires des juifs orientaux aux élections nationales, en particulier, les listes de candidats sont arrêtées par les comités directeurs des partis, y compris ceux de gauche, complètement contrôlés par l'establishment ashkénaze "d'origine russo-polonaise en général" pages 351-352.  Voilà qui contribue à éclairer la signification du vote sépharade en faveur du Likoud. En fait, estime Shmuel Trigano, c'était là "seule alternative" laissée par le système, la seule possibilité d'émettre un "vote de protestation". Cette carence structurelle, laissera l'auteur sans illusions : le système "ne semble pas pouvoir résoudre le problème sépharade (page 354) ". Recension par Micheline Paunet. In.: "Sépharades d'Israël face aux perspectives de paix". Le Monde Diplomatique de Septembre 1979

 

Haïm  Zafrania écrit plus de 30 Ouvrages et 150 articles sur le judaisme marocain qu’on retrouvera sur 29 pages dans l’ouvrage de recherche Bibliographique  de DELOUYA Arrik  Les Juifs du Maroc Bibliographie Générale résumés, annotations, recensions ; Paris : P. Geuthner, cop. 2001

 

Hommage à Haïm Zafrani. Présence Juive au Maghreb. Edité par Nicole S. Serfaty & Joseph Tedghi. Editions Bouchene. 113-115 Rue Daniele Casanova 93200 Saint-Denis Tél : 33 1 48 20 93 75 E-mail : edbouchene@wanadoo.com , Dépôt Légal Mars 2004, ISBN : 2-912946-70-0, 604 p, Imp Corlet, Imprimeur SA, 14110  Condé-sur-Noireau.

 

Présence Juive au Maghreb est un recueil constitué de 40 contributions offert à Haïm Zafrani par ses collègues, élèves et amis. Les textes réunis s’articulent autour du patrimoine culturel des juifs d’Afrique du Nord en général, et du Maroc, en particulier.                        .

ZAFRANI Haïm.  Voir : Revue Européenne des Etudes Hébraïques / R.E.E.H. Institut Européend’Etudes Hébraïques de l’Université de Paris VIII et Brit Ivrit Olamit. European Journal of HebrewStudies.Ce numéro Hors Série est publié avec le concours duCRJM Centre de Recherches sur les Juifs du Maroc.Il rend hommage au Professeur Haïm Zafrani à l'occasion de son 75° anniversaire en  incluant un recueil représentatif de se articles et ouvrages. Titre : Haim Zafrani, recherches sur les Juifs du Maghreb. En Français et en Hébreu. Préface de André Caquot. De l’Institut de France et de l’Académie des Inscriptions et Belles - Lettres Bibliographie: « Activités Scientifiques Publications et Travaux de Haïm Zafrani » pp 13-34. Au total 217 Pages en deux langues  sur l’œuvre de HaimZafrani.Paris, 1997 Dir de laPublication : Ephraïm Riveline.  Institut Européen d’Etudes Hébraïques de l’Université de Paris VIII et Brit Ivrit Olamit. European Journal of HebrewStudies.15, Rue  Catulienne 93200 Saint–Denis France Tél : 33 1 48 13 03 44.

ZAFRANI Haïm. " Notes sur des  Textes Judéo-Berbères du Maroc : Haggadah de Pessah de  Tenrhir, Texte en Berbère du Rituel de la Pâque Juive " Paris,  Communication faite et parue dans les Comptes-Rendus du Groupe Linguistique d'Etudes  Chamito-Sémitique / G.L.E.C.S.,  Numéros 12-13,  1967-1969,  pp. 95-100 - Science Religieuse - Ethnologie - Linguistique.

Egalemnt. In.: R.E.E.H., N° Hors-Série, 1997, pp. 44-48

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