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MOHAMMED VI ET L’INITIATIVE D’AL QODS,

Par

Thérèse Zrihen-Dvir

Depuis la création d’Israël en 1948, les rois du Maroc ont démontré une certaine discrétion diplomatique, panachée de  beaucoup de sagesse et d’équitabilité, envers le dit conflit palestinien. Il est vrai que le Maroc gardait en son sein une large communauté juive laquelle menait une existence parmi les autochtones plus ou moins chaotique, mais généralement prospère, subordonnée toutefois, au régime employé par le monarque en fonction, et à l’humeur de la majorité prédominante.

La présence des juifs au Maroc nous est notifiée bien avant l’arrivée de l’Islam dans cette région du monde. Le protectorat français qui apparut en début du 19 siècle en Afrique du Nord, améliora en quelque sorte leurs conditions. Néanmoins, les habitants des régions sahariennes éloignées demeuraient presque inaccessibles au progrès et à l’éducation, ce qui engendra deux sortes distinctives de populations juives : Les citadins émancipés et les paysans, hermétiquement cloitrés dans leurs coutumes archaïques.

En dépit d’une certaine distance, née des restrictions mutuelles religieuses, entre les juifs et les musulmans locaux, l’interaction entre eux était généralement pacifique, harmonieuse, hormis quelques regrettables exceptions que l’on trace dans les annales de l’histoire du Maroc. Les ressortissants juifs marocains, après avoir quitté leur patrie, conservent à ce jour une fidélité et une vénération marquantes qu’ils expriment ouvertement lors de leurs rencontres avec leur passé.

Mais l’Islamisme a échoué aussi aux rives du Maroc, et les extrémistes commencent à grignoter ce qu’hier seulement ressemblait en tous point, à une idylle inébranlable entre la monarchie marocaine et les israéliens.  Il y eut quelques attaques de terroristes islamiques qui culminèrent en une moisson regrettable de vies juives…

Il y a quelques mois à peine, la situation s’aggrava lors de l’application de certaines lois interdisant tout contact avec Israël et ses ressortissants sous peine de sévère punition.

Ces signaux ont suffit au monarque actuel Mohammed VI, pour qu’il comprenne que le temps est largement venu de faire demi-tour et d’initier d’une réaction détonante qui le rangerait dans la ligne islamique, pour consolider son trône. Ainsi, il se vit contraint de suivre les vents à la mode en proposant un sommet à Marrakech dans lequel il réclamait l’union des peuples arabes pour défendre les intérêts palestiniens à Jérusalem.

Initiative bien incongrue, puisque même le roi du Maroc n’ignore pas que Jérusalem a toujours été juive, bien avant la résurrection de l’état juif d’Israël et l’imposture palestinienne.

Les intérêts du monarque ciblent d’abord sa stabilité même au prix d’être forcé d’adopter une attitude antagoniste qu’il cherche à tempérer en louangeant les récentes négociations menées par John Kerry entre les israéliens et les palestiniens. Attitude pathétique si l’on considère les fonds des revendications palestiniennes et le fond de la pensée islamique qui ne laisse nulle place ni aux juifs, ni aux chrétiens dans toutes les contrées dominées par l’Islam.

Quant aux juifs du Maroc, ils comprennent aujourd’hui que cette partie du globe leur est infortunément devenue prohibée…

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