Ahmedinejad Au Bout du Rouleau
Par Ryan Mauro, fondateur de www.WorldThreats.com conseiller national pour la sécurité pour le Réseau d'Action Chrétienne, analyste à Wikistrat.
Contact à tdcaanalyst@aol.com
FrontPageMagazine– 14/01/11
Titre initial: Ahmedinejad presses his luck (presse le citron de sa chance)
Adapté par Albert Soued, http://soued.chez.com pour www.nuitdorient.com
Le mois dernier, le président Iranien Ahmedinejad a commencé à supprimer les subventions accordées à la population sur les produits pétroliers et sur d'autres denrées essentielles, malgré l'opposition à l'intérieur et à l'extérieur du gouvernement. Toutes les classes sociales iraniennes souffrent aujourd'hui et les ouvriers font grève, provoquant le plus grand désarroi dans le pays depuis 2009. D'ici à 5 ans toutes les subventions massives du gouvernement au peuple auront disparu. Ces subventions représentent 30% du budget de l'état et correspondent à 4000$/ménage/an alors que le revenu moyen est de 3600$/ménage/an.
L'économie iranienne est en fort déclin et subit de plein fouet les sanctions internationales. De plus, une étude a montré que le régime devrait cesser ses exportations de pétrole, si la consommation locale ne baissait pas. Mais depuis que les subventions ont été réduites, la consommation a baissé de 20%, ce qui donne au président un petit répit.
Le régime Iranien est en péril. Le rationnement de l'essence tenté en 2007 a provoqué des émeutes et l'incendie de stations-service et de supermarchés. Aujourd'hui on constate les mêmes effets et le régime a déployé d'importantes forces de police, accordant à 60 million d'Iraniens la somme de 80$/personne pour subvenir à leurs besoins immédiats. Pour empêcher une inflation galopante le régime a bloqué les prix, ce qui a mis en péril les entreprises, notamment dans les transports. En effet le prix de l'essence libre a grimpé de 60% et le diesel est passé de 6 cents/gallon à 1,32 $/gallon.
Des milliers d'ouvriers n'ont pu atteindre leurs lieux de travail faute de moyens de transport même publics. Camions et taxis ne circulent plus. A Qazvin, les ¾ des bus publics sont à l'arrêt. Des ouvriers en grève forcée ont été arrêtés pour les empêcher de manifester. Le syndicat des camionneurs a été menacé de représailles s'il se mettait en grève.
Au port de Bandar Abbas, des centaines de petits bateaux et de camions transportant des marchandises sont abandonnés faute d'acheminement. Les services de ferry sont fermés. C'est pareil à un terminal de camions à Téhéran, qui est déserté. On licencie les employés du gouvernent sous contrat. Le Ministère de l'Education a licencié 400 employés. On raconte à Varamine qu'une école a conseillé à ses élèves de se vêtir plus chaudement, parce que le chauffage ne serait pas allumé suffisamment tôt.
Dans les bazars 30% à 50% des boutiques sont fermées. Les agences de voyage sont en banqueroute. D'après le syndicat des hôteliers de Mashad, le nombre de vols d'avion a chuté de 200 à 4 par jour ! Les compagnies d'aviation parlent de fermeture des lignes. L'agriculture est également ravagée du fait de la hausse des prix du gasoil pour les tracteurs et les pompes à eau.
La colère n'a entraîné à ce jour que des manifestations mineures d'étudiants vite réprimées. Néanmoins des informations de l'intérieur du pays indiquent que les gens retirent massivement leurs avoirs des banques. A Tabriz les gens ont repris des ânes comme moyen de locomotion, pour montrer leur frustration. Au nord-ouest de l'Iran, à Ardabil, certains habitants ont fabriqué des colliers portant des photos du président Ahmedinejad, et les ont mis au cou de chiens sauvages, obligeant les forces de police à prendre des risques pour les maîtriser, ou les tuer.
La situation est néfaste surtout pour les couches sociales déjà défavorisées qui soutenaient en principe le président. Le régime aujourd'hui est sur la sellette, d'autant plus qu'il a perdu l'appui des autorités religieuses. Le grand Ayatollah Hossein Vahid Khorasani aurait décrété publiquement qu'on ne pouvait pas inculper une personne suite à une confession en prison. "La confession de prisonniers n'a aucune validité, et si un juge utilise une confession pour un verdict, ce juge doit être démis de ses fonctions", dit-il. Cette décision est importante, car elle remet en question l'autorité du pouvoir, et implique le fait que le gouvernement "force les fausses confessions" (1)
Le guide suprême Khamenei est conscient du danger de la désaffection possible du clergé de Qom et récemment il s'y est déplacé pour rameuter les troupes. Khorasani a refusé de le rencontrer, préférant visiter les familles de prisonniers politiques…
Ces événements freinent la course au nucléaire de l'Iran, faute de moyens matériels disponibles. De même le soutien apporté au terrorisme international semble se calmer. Le Renseignement Israélien estime que les sanctions ont porté leurs fruits, forçant le régime à réduire son budget pour le H'ezbollah de 40%.
Malgré que l'opposition soit bâillonnée et ne parvient plus à mobiliser des dizaines de milliers de gens, le régime est sur une pente descendante irréversible. Le meilleur atout de l'Occident contre le régime iranien, c'est sans doute ses dirigeants actuels.
Notes
(1) De plus le gendre de Khorasani est le responsable judiciaire du régime, ce qui ajoute à la division au sein du gouvernement.
AhmadinejadPresses His Luck
byRyan Mauro, founder of WorldThreats.com, the National Security Adviser for the Christian Action Network and an analyst with Wikistrat.
He can be contacted at TDCAnalyst@aol.com.
Jan 14th, 2011 -Daily Mailer, FrontPage.
Last month, Iranian President Ahmadinejad began phasing out subsidies of fuel and other essential commodities, despite popular outrage from inside and outside the government. Iranians of all social classes are now suffering and workers are going on strike, causing the country’s most intense turmoil since 2009.
Over the next five years, massive government subsidies to the Iranian people will be eliminated. The subsidies accounted for nearly 30 percent of the budget, with a household making $3,600 receiving $4,000 on average in subsidies each year. The Iranian economy is in steep decline and is now suffering extraordinary stress because of international sanctions. In addition, one study found that the regime would have to end exports of oil by 2015 if domestic consumption was not curbed. Luckily for Ahmadinejad, consumption of gasoline has dropped 20 percent since the subsidies were cut.
The economic necessity of cutting the subsidies carries massive risks for the regime. When gasoline rationing was tried in 2007, it resulted in riots that included gas stations and supermarkets being set ablaze. That also happened this time, as reports have come in of gas stations and a mall in Tehran being torched. The regime deployed heavy security and gave over 60 million people about $80 each to help them with the price increases. The government also issued price fixes to prevent inflation, but this is causing even more trouble as the industries try to cope with massively increased expenses, especially in the transportationsector.
The price of gasoline jumped over 60 percent in an instant and the cost of diesel fuel skyrocketed from six cents per gallon to $1.32 per gallon. Thousands of workers have gone on strike because they are forbidden from raising prices above a certain level so they can afford fuel and other necessities. As a result, many trucking and taxi servicessimply cannot open for business. The number of buses available for public transportation has decreased in places like Qazvin by three-fourths. Taxi drivers taking part in sit-ins and other workers on strike have been arrested to prevent any type of organized strike from taking place. A union of truckers had its officials threatened when they talked of launching a strike.
At the port of Bandar Abbas, hundreds of small vessels and trucks transporting goods have been abandoned. Ferry services have shut down. The case is the same at a truck terminal in Tehran, which now goes mostly unused. Government employees are also hurting as contract workers are laid off. The Education Ministry had to let go 400 workers. A story has come out of Varamin that a school has told students to dress warmer because it is too early in the year to take on the added expense of using its heating system.
The bazaar markets are also suffering with only 50 to 70 percent of shops open. The travel industry is warning of bankruptcy. The director for the Union for Hotel Owners of Mashhad says that the number of flights to Mashhad has dropped from an average of 200 per day to four. Airline officials are also talking of being forced out of business. The agricultural sector is being ravaged, as the price increase for gasoline for tractors and water pumps takes its toll.
The anger has resulted in some student protests and minor clashes with security forces and demonstrations. Reports from inside the country claim that the banks are swarmed with customers taking their money out in case the regime tries to seize it. In one act of discontent, residents in Tabriz rode donkeys to showtheir frustration over gas prices. In Ardabil in northwest Iran, some residents made necklaceswith pictures of Ahmadinejad and put them around wild dogs, forcing the security forces to try to chase them down or kill them, according to one report.
This move is especially harmful for Iranians with lower incomes, which is where Ahmadinejad draws his support from. This controversy has the ability to unite Iranians of all political and economic stripes against the regime. It is also significant that the regime has lost the support of the top religious authorities in the country. A story that deserves much more attention is the ruling by Grand Ayatollah Hossein Vahid Khorasani, who publicly said no one can be convicted based on a confession while in prison.
“Confessions of prisoners have no validity and if a judge uses confessions for issuing verdicts, that judge is no longer qualified,” Khorasani said.
This is especially important because it is a direct public rebuttal to the regime and implies that that the government is forcing false confessions. Interestingly, Khorasani’s son-in-law leads the judiciary, which could signal another major division inside the government. Supreme Leader Ayatollah Khamenei is aware of the danger that the loss of the clergy in Qom poses to him and recently traveled there to try to win them over. Khorasani refused to meet with him and instead met with the families of political prisoners.
The turmoil increases the security of the West because it reduces the resources available to the Iranian government for its nuclear program and support for terrorism. Israeli intelligence believes that the sanctions on Iran have forced the regime to reduce its budget for Hezbollah by a stunning 40 percent. This cutback came before the subsidies were cut, so the regime and the terrorists that rely upon it for funding are in an even more precarious position now.
Don’t let the inability of the Iranian opposition to mobilize tens of thousands of people in one spot fool you. The regime is on an unmistakably and probably irreversibly downward trajectory. In the fight against the Iranian regime, one of our best assets is its own leadership.