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NÉGOCIATIONS POUR UN SUICIDE

 

La chronique de André NAHUM

 

 

Israéliens et Palestiniens vont se retrouver au Caire en octobre pour de nouvelles négociations concernant la bande de Gaza. Théoriquement, Israël traitera (indirectement) avec l’Autorité palestinienne, en fait c’est bien avec le Hamas que cela va se passer, mais…chut ! On ne veut pas le savoir.

Mahmoud Abbas, lui, va demander à l’Assemblée générale de l’ONU d’ordonner à Israël d’évacuer la totalité de la Cisjordanie dans un délai de trois ans. Tout se passe comme si le problème israélo-palestinien était le seul qui agite le Moyen-Orient et qu’il ne s’agit que d’une question de frontières entre deux nationalismes.

Or c’est loin d’être exact. Il y a aujourd’hui dans la région et dans l’ensemble du monde, une vraie guerre de religion, non pas entre l’islam et le christianisme ou le judaïsme, mais entre  une entreprise djihadiste terroriste internationale, sanguinaire, impitoyable qui étend partout ses tentacules et qui commande à ses membres et à ses sympathisants, d’organiser des attentats et des enlèvements, de tuer par tous les moyens, armes à feu, égorgements, empoisonnement,  où qu’ils se trouvent, non seulement les Chrétiens et les Juifs mais aussi les Musulmans qui n’adhèrent pas à leur intégrisme moyenâgeux.

Ils disséminent à cet effet  dans nos pays des centaines de tueurs bien entrainés et  conditionnés, qualifient Barack Obama, de «mule des Juifs» et contre le maréchal Al Sissi  désigné comme le  pharaon de l’Égypte ; ils sponsorisent et conseillent les djihadistes qui infestent le Sinaï et mettent en échec son armée.

La plus redoutable de ces organisations, le Daesh, dispose aujourd’hui d’une importante base territoriale à cheval sur l’Irak et la Syrie, y a proclamé le califat et attire à elle des milliers de jeunes et de moins jeunes qu’elle persuade que l’adhésion à ses idées les rend toujours gagnants puisque s’ils meurent en martyrs, ils vont directement au Paradis et que s’ils sont vainqueurs ils se couvrent d’une gloire éternelle. Face à cette menace, la plus grave qu’ait connu notre monde depuis le nazisme et le stalinisme, les États-Unis ont fini par se réveiller et organiser une coalition dont font partie la France et des pays arabes. 

Mais comment, dans un tel contexte,  peut-on demander à Israël cerné de toutes parts par des ennemis implacables qui veulent le détruire, de se démunir des gages qu’il détient ? Comment lui demander de revenir aux lignes de démarcation de 1967 avec un Hamas, proche sinon allié du Daesh,  qui tient Gaza  d’une main de fer et guette l’occasion propice pour s’emparer de la Cisjordanie et la gérer comme il gère Gaza ?

Lorsque le Hamas sera désarmé et assagi, lorsque le Daesh sera battu, lorsque la menace terroriste aura été  définitivement écartée, le problème israélo-palestinien sera facile à résoudre. Mais dans cette atmosphère de folie dont,  États Arabes, Union européenne et États-Unis ne savent pas comment se sortir, nul ne peut demander à Israël de se suicider.

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