Israël. Un nouveau statut pour les non-juifs d’ascendance juive ?
Les règles de séjour en Israël pourraient changer pour les étrangers non juifs mais d’ascendance juive. Un comité d’experts recommande de faciliter leur entrée sur le territoire pour qu’ils renouent avec leurs racines.Les individus qui ne sont pas juifs mais qui ont un ou plusieurs arrière-grands-parents de confession juive pourraient bientôt bénéficier d’un statut spécial en Israël, révèle le quotidien de centre gauche Ha’Aretz. Un comité d’universitaires, de juristes et d’hommes politiques israéliens – mandaté par le ministère chargé des relations avec la diaspora juive – suggère au gouvernement de leur accorder de nouveaux droits.
Actuellement, il faut avoir un grand-parent juif, épouser une personne juive ou se convertir au judaïsme pour pouvoir faire son alya et bénéficier de la citoyenneté israélienne. Les étrangers non juifs, eux, peuvent entrer en Israël avec un visa touristique pour une durée maximale de trois mois.
Mais les individus dont l’un des arrière-grands-parents était de confession juive et les membres des communautés “judaïsantes” – qui adoptent les pratiques du judaïsme sans y être convertis – à travers le monde pourraient bénéficier de visas plus longs et de facilités pour visiter Israël. Le comité propose par ailleurs de les autoriser à étudier dans les écoles religieuses israéliennes, alors que l’étude de la religion en dehors des universités est réservée pour le moment aux citoyens israéliens. L’objectif est de permettre aux non-juifs ayant des liens familiaux avec le judaïsme de mieux connaître Israël et la religion juive, précise Ha’Aretz.
Des dizaines de milliers de personnes pourraient potentiellement remplir les critères fixés pour accéder à ce nouveau statut. En Europe, d’importantes communautés de descendants de juifs existent, notamment en Pologne et en Hongrie, où certaines familles ont été contraintes de renoncer à leur religion pour échapper à la Shoah.