Israël, 70 ans : ce n’est qu’un commencement (info # 012204/18) [Analyse]
Par Guy Millière © Metula News Agency
Israël célèbre ses soixante-dix ans, et bien que je vive très loin de l’Etat hébreu désormais, dans l’Ouest américain, c’est un anniversaire que je célèbre comme si j’étais très près d’Israël où j’ai hâte de revenir.
J’ai toujours eu en moi l’amour de la réussite et de l’accomplissement, et Israël est à mes yeux l’une des plus superbes réussites et l’un des plus extraordinaires accomplissements qu’ait connu l’humanité au cours de la seconde moitié du vingtième siècle et de ce début de vingt et unième siècle.
Peut-on imaginer ce qu’il a fallu d’opiniâtreté, de courage et de détermination à ceux qui, avant que l’Etat d’Israël puisse renaitre, ont décidé de revenir vers la terre d’Israël au cours des décennies qui ont précédé ?
Peut-on songer sans émotion à ce qu’ont enduré les survivants de la Shoah pour rejoindre la terre de leurs ancêtres, de leur culture, de leur histoire, lorsqu’à peine délivrés de l’horreur nazie, ils ont été confrontés à l’ignominie des Britannique. Ceux-ci ont tout fait pour les empêcher de toucher terre à Haïfa et ont conduit ceux qui sortaient tout juste de camps de la mort vers des camps de concentration construits sur l’ile de Chypre ?
Peut-on ne pas ressentir un immense respect pour ceux qui, lorsque l’Etat d’Israël a été proclamé, ont dû résister à l’agression haineuse de toutes les forces arabes de la région, déterminées à les exterminer ?
Certains parlent de miracle lorsqu’ils évoquent la survie d’Israël en 1948-49. Je dois dire que je ne crois pas aux miracles. Je crois infiniment plus au courage et à l’héroïsme, et ces deux mots qualifient ceux qui se sont battus pour Israël à l’époque et tous ceux qui se sont battus pour Israël depuis. Bien trop sont morts, et la veille de la célébration du soixante dixième anniversaire d’Israël, un hommage poignant a été rendu à ceux qui sont tombés : 20 511 soldats. Auxquels s’ajoutent 3 134 victimes du terrorisme.
Israël n’a cessé d’être en guerre depuis 1948, même s’il y a eu des moments d’accalmie : la guerre menée contre Israël (car Israël n’a jamais été impliqué que dans des guerres au cours desquelles il a dû se défendre) a été la guerre menée par des armées conventionnelles, par trois fois. Elle a été la guerre instiguée par le terrorisme le plus ignoble et le plus lâche, et le terrorisme n’a très fortement décru en intensité que parce qu’Israël l’a très largement vaincu. Elle a été et reste la guerre par la propagande et la désinformation, et cette guerre-là se poursuit de manière incessante, non seulement dans le monde musulman, mais aussi dans le monde occidental, où tous les adeptes du ressentiment, tous les racistes, tous les antisémites, tous les adeptes d’une forme ou d’une autre de totalitarisme, tous les ennemis de la liberté ne cessent de déverser leur bile et leurs vomissures contre Israël.
Malgré la guerre, les Israéliens ont bâti un pays magnifique. La créativité israélienne fait de l’économie du pays l’une des plus importantes sur Terre dans la plupart des secteurs clés des hautes technologies, et une économie désormais indispensable pour le développement de la planète entière. L’intelligence israélienne fait qu’existent en Israël des lieux de recherche de pointe qui ont peu d’équivalents ailleurs, tel le Technion. La confiance en l’avenir du peuple israélien en fait l’un des rares pays développés où la natalité est positive, et même très positive (3,09 enfants par femme). La croissance en Israël est supérieure à 4 pour cent (elle est en France de 1,2 pour cent). Le produit intérieur brut par tête d’Israël dépasse les 37 000 dollars. Israël avance à grands pas vers l’indépendance énergétique et l’atteindra, selon toutes les prévisions disponibles, en 2020.
Malgré la guerre, Israël est un pays démocratiquement exemplaire, où la liberté de parole est plus grande et plus respectée que dans la plupart des pays d’Europe, et équivalente à celle que garantit le Premier amendement aux Etats-Unis.
Tout n’est pas parfait, car la perfection n’existe pas. Il y a de la pauvreté en Israël : si l’effort de guerre n’était pas aussi coûteux (vingt pour cent du budget du pays), il y en aurait sans aucun doute beaucoup moins.
Israël reste entouré d’ennemis, même si la volonté hégémonique de l’Iran conduit d’anciens pays hostiles à se rapprocher d’Israël ; et si Israël pouvait vivre en paix, Israël connaîtrait une prospérité bien plus grande encore.
Israël doit faire face à la persistance d’une cause criminelle portée par des islamistes formés aux roueries perfides du léninisme, qui oppriment et incitent au meurtre des centaines de milliers d’Arabes appelés “Palestiniens”. Et cette cause, dont le but est la destruction d’Israël, est soutenue par bien trop de gens sur les cinq continents. Israël devra tôt ou tard trouver les moyens d’en finir avec cette cause qui empoisonne son existence et condamne les centaines de milliers d’Arabes susdits à être utilisés comme armes de destruction antijuive par des dirigeants sans scrupules et assoiffés de sang juif. Ces moyens existent, et Daniel Pipes, pour qui j’ai estime et amitié, les a exposés dans plusieurs textes (j’y reviendrai).
Même si tout n’est pas parfait, Israël est un pays que tous ceux qui ont, comme moi, l’amour de la réussite et de l’accomplissement, ne peuvent qu’aimer, et admirer.