Cinq conditions minimales et incontournables pour une ‘’Palestine’’, par Victor PEREZ
On ne peut douter plus longtemps ! Reconnaître un état de ‘’Palestine’’ est devenue une urgence absolue ! C’est ce qu’il paraît, à voir l’activité diplomatique européenne poussée par la France, l’Angleterre et dans une moindre mesure l’Allemagne. Mahmoud Abbas ne s’est d’ailleurs pas trompé en se rendant à l’Elysée récemment pour encourager ce pays à tirer l’Europe vers cet objectif sans qu’il soit lui-même contraint à des négociations et donc à des concessions.
Il n’en reste pas moins, selon un porte-parole britannique, que si « rien n’est écarté de la table en ce qui concerne une reconnaissance en septembre (…) nous ne spécifions pas, non plus, quelles conditions pourraient être nécessaires, ou suffisantes, pour le reconnaître, ni, bien sûr, pour ne pas le reconnaître – nous aurons encore à examiner tous les facteurs pertinents à ce moment-là ».
L’administration américaine quant à elle, si elle se refuse à une légitimation pure et simple, pense imposer d’ici peu un plan de paix contenant des concessions de part et d’autres. Ce qui déplaît fortement au Président de l’Autorité palestinienne car déjouant le plan d’éradication par étape de l’état d’Israël.
De son côté, Benjamin Netanyahou envisage de tenir un discours devant le congrès américain sur sa vision de l’avenir de cette région. Il se doit donc de préciser le point de vue israélien quant à un éventuel état pour les ‘’Palestiniens’’ ainsi que les conditions minimales et incontournables pour ce faire.
La première des conditions que le premier ministre israélien devra marteler à cette occasion doit être une reconnaissance pleine et entière par le monde musulman de l’état d’Israël comme foyer du peuple juif.
La seconde sera d’exiger le rejet de tout droit au retour de ‘’réfugiés palestiniens’’ au sein de l’état juif.
La troisième sera une surveillance israélienne, et non internationale, des frontières de ce nouvel état. Les échecs nombreux des ‘’soldats de la paix onusienne’’ confirmeront la nécessité d’une telle demande.
La quatrième sera que la ‘’Palestine’’ en devenir ne soit pas judenrein.
Enfin, la cinquième condition devra être celle d’une affirmation de la fin du conflit et de toutes revendications ultérieures.
Cinq conditions, non exhaustives, qui encourageront les Israéliens, si elles étaient acceptées, à croire que la paix est finalement possible et à donner mandat au gouvernement d’aller de l’avant.
Cinq conditions que l’Autorité palestinienne ne pourra accepter sauf à se dévoiler traître à la cause musulmane. Une cause que le Hamas et une très large partie du peuple ‘’palestinien’’ sauront alors rappeler à son souvenir.
Cinq conditions que les Européens ne pourront rejeter de leur acte de reconnaissance, sauf à dévoiler une hostilité flagrante à l’égard du peuple juif.
Au final, Israël a tout à gagner de ce bras de fer diplomatique qui se joue par puissance interposée. A Benjamin Netanyahou de savoir obtenir de l’Europe et des USA ce que le monde musulman n’a pas jusqu’ici encore accepter.
Victor PEREZ ©
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