Le Rôle des Mères Juives dans la Start Up Nation
Georges Moustaki chantait au sujet des mères juives: “ sur le qui-vive, inquiètes, émotives, excessives, douces, attentives, possessives, actives, tendres, naïves et pures comme l’eau vive, les mères juives”.
En 2019, lors d’une conférence TED à IDC Herzliya, Yossi Vardi, sans doute le plus grand entrepreneur et investisseur israélien, a crée la surprise: La sauce secrète du High Tech israélien est la mère juive”.
Vardi raconte que quand on demande à une mère quel âge ont ses fils, elle répond: l’ingénieur a 5 ans et le scientifique a 7 ans.
C’est un peu “Au Secours ! J’ai mon fils Avocat qui se noie” , version israélienne.
Les mères juives décident très tôt de ce que deviendront leurs enfants.
Têtues, une fois la décision de carrière prise (en général un peu avant la naissance), il n’est plus question de revenir en arrière.
Vardi précise aussi qu’il n’est pas obligatoire d’être une femme, ni d’être de confession juive pour être une mère juive.
En effet, à la fin des années 1960, un professeur d’Harvard du nom de Rosenthal et une principale d’école élémentaire de San Francisco nommée Jacobson rendent les résultats d’une étude qui changera notre vision de la performance et de l’éducation. Ils demandèrent à des professeurs de faire passer à leurs élèves un test de QI en début d’année. Les deux chercheurs firent croire aux professeurs qu’une poignée d’élèves étaient bien au dessus de la moyenne et révélèrent leurs noms aux professeurs. À la fin de l’année, les élèvent passèrent un second test de QI. Miracle: les élèvent supposés surdoués ont eu de biens meilleurs scores que la classe, cette fois ci pour de vrai.
Des attentes supplémentaires des professeurs et sans doute une attention particulière a rendu ces quelques élèves supérieurs à leurs camarades. Cet effet est également appelé effet Pygmalion, éponyme de ce sculpteur de l’Antiquité Grecque, qui sculpta une statue d’une telle beauté qu’il en tomba amoureux.
Pourquoi sont-elles tellement “sur le qui-vive, inquiètes, émotives, excessives, douces, attentives, possessives, actives, tendres, naïves et pure comme l’eau vive, les mères juives”.
Ont elles juste observé leur mère ?
Reproduisent elle simplement un schema connu?
La raison pourrait être bien plus triste…
Prenez une unité de l’armée israélienne au hasard. Vous y trouverez de jeunes gens aux parents ou grands parents russes, éthiopiens, marocains, allemands, hongrois, polonais, tunisiens, algériens, libyens, irakiens etc. Le point commun entre ces jeunes? On a voulu chasser et tuer leur parents ou grands parents. Aujourd’hui, de nouveau ils sont confrontés au désire brûlant de certains de les chasser et/ou de les tuer.
Les mères juives, par instinct protecteur sans doute, désirent que leurs enfants deviennent plus que de simple yiden (juifs en Yiddish). Pour ne pas que l’on crie “Juif” lors de la prochaine catastrophe, elles y ajoutent un qualificatif Dr., Maitre, Nobel, Star. Peut être qu’ainsi, il/elle n’y passera pas en premier. La réussite, la popularité, la richesse ne sont pas seulement des indicateurs de performance. Ils sont les remparts que nos mères juives construisent pour ce jour maudit où le vent tournera.
Chaque année le soir de Pessa’h (la Pâque Juive), nous chantons le texte de Veh’i Sheamada:
“C’est elle qui s’est tenue devant nos ancêtres et devant nous, lorsque plus d’un a tenté de nous exterminer… et Dieu nous a sauvé de leurs mains…”
C’est elle.
À nos mères juives, à nos maman, à nos mamies qui ne nous regardent jamais de haut mais parfois d’en-haut.