Diffusion d'images et de vidéos de blessés sur les réseaux sociaux: Analyse juridique
Le phénomène
En raison de la situation en matière de sécurité, un nouveau phénomène est apparu qui consiste à diffuser des informations au sujet des blessés, certaine exactes, certaines mensongères, sur WhatsApp.
Beaucoup de gens sont prompts à communiquer toutes sortes de nouvelles à tous les membres du groupe auquel ils appartiennent. Ces derniers temps, il existe une concurrence aggressive entre les diffèrents groupes concernant celui qui parviendra à amener l'information exclusive le plus rapidement. Presque chaque directeur de groupe actif et honorable s'efforce d'associer à son groupe des personnes de terrain et ceux-ci non seulement collaborent mais le sens de la competition brûle en eux à être les premiers à sauter sur le terrain et à photographier un homme qui n'est déjà plus en vie et un blessé qui perd du sang à cause d'un accident de la route, la victime d'un attentat et des scènes horribles. Ces nouvelles portent atteinte à l'honneur de l'homme et à la sécurité de l'Etat.
Analyse juridique
Ce phénomène constitue une violation de normes juridiques essentielles:
1.Celui qui diffuse des colportages sur les réseaux sociaux est inclus dans l'interdit de diffamation.
2.Celui qui entend de son ami un secret, ne peut pas le raconter à une autre personne à moins d'avoir reçu son autorisation. La divulgation d'un secret peut causer un dommage à son prochain et elle constitue un acte contraire à sa volonté.
3.Cela peut causer un dommage important aux membres de la famille du blessé qui parfois ne sont pas au courant de la blessure ou de la mort de leur proche. Cela peut leur causer un dommage psychologique considérable.
4.Les members des équipes de secours qui envoient des images et des vidéos sur les réseaux sociaux trahissent leur fonction.
5.La lecture de la lettre d'une autre personne sans son accord et à son insu constitue la violation d'une norme juridique. Cette norme juridique a son origine dans le droit fondamental d'aimer son prochain ou dans l'interdit de la diffamation. Ce principe s'applique à la personne qui diffuse la nouvelle et à tous les membres du groupe.
6.Une personne qui ne veut pas que l'on diffuse sur les réseaux sociaux des rumeurs et des nouvelles ou des photos de la scène qui lui causent un dommage ne peut pas se conduire de cette manière envers d'autres personnes.
7.Une personne n'a pas le droit de causer une souffrance à son prochain de quelque manière que ce soit. La souffrance morale est plus grave que le dommage aux biens car elle est dirigée contre la personne elle-même. De plus, le dommage aux biens peut être reparé par une compensation financière. La souffrance au prochain n'est pas réparable car c'est une souffrance morale.
8.La diffusion des nouvelles ci-dessus sur les réseaux sociaux porte atteinte à l'honneur de la personne décédée.
9.Dans les périodes de guerre, la diffusion d'images, de rumeurs et de films sur les différents réseaux sociaux comme indiqué ci-dessus devient plus grave car elle affaiblit le peuple et renforce l'ennemi.
10.Sur le plan des valeurs, regarder des images d'assassinat et de cruauté cause l'avilissement des qualités de l'homme.
Ainsi, le diffuseur d'informations ou d'images qui portent atteinte à son prochain sur les différents réseaux sociaux violent des normes juridiques essentielles.
Merci au Rav Shalom Arouche pour les conseils extraits du livre Alef Beth de la Vie et au Rav Avraham Maimon Halevy
Alef Beth de la Vie - Parnassa (subsistance)
Ce qui t'appartient arrivera jusqu`à toi.
Chaque jour a son abondance de subsistance.
La tristesse endommage la subsistance et la paix conjugale.
Le croyant vit selon le prinicpe que Celui qui donne la vie donne la subsistance.