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Lag Baomer, par Jose Boublil

 

Demain , nous revivrons une fois de plus un étrange célébration. Lag Baomer n'est pas une grande fête, ni même une petite fête. Une sorte de Minhag déguisé en lumières de Kabbala , des feux de joie . Quelques fous qui s'approchent des brasier en espérant recevoir une brakha de je ne sais où. On voit surtout des enfants inconscients, qui se réchauffent sous un ciel étoilé à 40 degrés.

Et on ramène ces palettes, des feuilles anciennes, et du papier . Mais franchement, que nous raconte ce jour particulier?Déconnecté de toutes nos traditions. Le feu censé représenté la Thora; qui elle est surtout symbolisée par l'eau. 

Je l'avoue, je m'y perds , et cet usage à ce stade me dérange un peu .Sûrement parce que je n'arrive pas à me mettre dans la peau du Kabbaliste. Je n'ai pas de repères à Meron entre Rabbi Chimon et son fils, alors que nous fêtions chaque année cette fête chez mes grands-parents.

Puis le déclic arrive : la raison de cette fête qui interrompait l'interdiction de se couper les cheveux, de chanter, de se rejouir . Retrouvailles avec la joie pure , sans aucun safek, aucun erzats de tristesse. Pourquoi donc? parce que ce jour là la mort continue des élèves de Rabbi Akiva a cessé . Et de là deux messages considérables: -pourquoi mouraient-ils? parce qu'ils ne se respectaient pas, qu'ils se manquaient de kavod . Cela signifie donc que le simple respect d'autrui vaut la mort. Et que retrouver le respect mérite d'être heureux. Permettez-moi d'être heureux, même si je ne suis pas sûr du tout d'appliquer cette règle comme il faut. Mais comme la Thora est belle quand elle s'intéresse à la moindre fibre, au moindre sentiment d'un homme . -et puis pourquoi les signes de tristesse cessent t'ils? pourtant 24000 élèves sont déjà morts? Eh bien, l'arrêt d'un tel décret redonne l'espoir en la vie, et même dans le respect retrouvé de la dignité de l'autre.

Il est particulièrement intéressant de comparer cette fête à celle de Pourim .Dans l'une notre peuple a subi des milliers de morts; dans l'autre a failli subir des milliers de morts. Et dans ce cas, le blocage d'une possible mortalité fait de Pourim la fête qui restera après Machiah . Et Lag Baomer alors? Parfois il faut sortir du cadre . Alors, peut-être que nous aurons une autre occasion après Machiah. Et les tunisiens alors, avec leur seoudat Yithro , où la mortalité infantile s'est arrêtée subitement? Probablement une autre occasion de fêter Yithro avec Machiah.

Bref, réjouissons-nous avec la vie, la guérison , qui redonne le sourire aux hommes.

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